Josef Salvat, le chanteur australien amoureux de Gainsbourg et de Balavoine

Publié le 23 octobre 2015 à 14h42
Josef Salvat, le chanteur australien amoureux de Gainsbourg et de Balavoine

INTERVIEW - Ce chanteur australien au regard délavé s'est fait connaître avec sa reprise de "Diamonds" de Rihanna. Après un premier EP sorti l'année dernière, Josef Salvat sort aujourd'hui son premier album, "Night Swim". A 26 ans, ce jeune auteur/compositeur francophile, fan de Gainsbourg et Balavoine, part à l'assaut des charts.

Votre premier album est baptisé "Night Swim". C'est aussi le titre d'une des plus belles chansons du disque. Vous êtes adepte des bains de minuit?

Dès que je peux ! (rires) En fait, "Night Swim" est la seule chanson de l'album qui soit réellement autobiographique. J'ai commencé à l'écrire l'année dernière à Los Angeles. Je venais de signer un contrat avec ma maison de disque. J'étais plein au as, du coup j'ai loué une chambre d'hôtel luxueuse avec une piscine. Dix jours avant de rentrer à Londres, je suis tombé amoureux. Une histoire d'amour très courte mais très intense. Une nuit, on a fait l'amour dans cette piscine c'est ce qui m'a inspiré cette chanson.

L'amour c'est votre sujet, non ?

J'écris plutôt des anti-chansons d'amour du style: "Désolé je suis un connard" (rires) J'ai une vision assez triste de l'amour. Ce n'est pas une priorité pour moi. Sauf si je ne peux pas l'éviter. "Punchline" est la seule chanson où je m'apitoie un peu sur mon sort. Sur "A Better Word" je parle de ces gens qui sont prêts à épouser n'importe qui simplement parce qu'ils ont peur de vivre seuls. Ce disque me ressemble. C'était important pour moi d'écrire toutes les chansons de mon premier album. Même si sur mon prochain disque, il y aura beaucoup de collaborations.

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Dans le clip de "Hustler" , on vous voit embrasser un garçon. La vidéo a provoqué de nombreuses réactions sur le web...

Je crois que c'est la première fois qu'on voit un chanteur embrasser un autre homme dans un clip. Après coup, je me suis dit "Oups, je n'aurais peut-être pas dû faire ça". Mais lors de mes premières interviews on me posait systématiquement des questions sur ma sexualité. C'était ma façon d'y répondre de façon définitive. Je ne me considère pas "bisexuel". Encore moins "gay" ou hétéro". Quand j'étais plus jeune, ça m'a causé beaucoup de problèmes car je n'arrivais pas à savoir à quelle catégorie j'appartenais. Puis je me suis dit "J'emmerde les cases. Les cases c'est pour les autres".

Vous parlez et chantez même en Français sur plusieurs titres de l'album. Vous reprenez d'ailleurs "Weekend à Rome" d'Etienne Daho. Où avez-vous appris à parler notre langue ?

D'abord, je tiens à dire que je suis un immense fan d'Etienne Daho. Et "Weekend a Rome" est une de mes chansons préférées de lui. J'ai appris le Français à l'école. Et quand j'avais 15 ans, j'ai vécu un an en France, dans le cadre d'un échange scolaire. Je me revois acheter mon premier album de Björk à la FNAC des Champs-Elysées… (rires) J’ai grandi en écoutant de la musique française. Surtout pour les chanteurs français : Yves Montand, Daniel Balavoine, Jacques Brel… Il y a une force et une fragilité chez eux qui me plaît. Même chez Gainsbourg. Pourtant c'était un misogyne décomplexé !

Une dernière question: à qui appartiennent les jambes interminables qui apparaissent sur la pochette de votre album?

À personne ! Cette pochette est un collage signé Mat Maitland, un designer anglais. J'ai vu qu'il y avait un début de polémique sur Facebook. Les gens s'emportent en commentant "ses jambes sont trop maigres !" Bien sûr, qu'elles sont trop minces : c'est un découpage ! Personne n'a des cuisses de cette taille !


La rédaction de TF1info

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