Le bon son du jour : "Sinner", de Naomi Shelton and the Gospel Queens

Publié le 2 août 2014 à 7h30
Le bon son du jour : "Sinner", de Naomi Shelton and the Gospel Queens

SOUL – Découverte du label new-yorkais Daptone Records, la chanteuse Naomi Shelton publie son deuxième album, "Cold World", dont metronews vous propose de découvrir le brûlant single, "Sinner". Entre soul et gospel, un son vintage qui semble tout droit sorti d’une pile d’inédits des sixties.

C’est qui Naomi Shelton ?
L’élégance veut qu’on ne dise pas son âge. Disons que cette native de l’Alabama pourrait sans problème être la maman de Barack Obama. Après avoir chanté avec ses sœurs dans une église baptiste, elle les accompagne à New York au début des années 1960. Où elle alterne petits boulots le jour, concerts dans les clubs le soirs. 30 ans plus tard, sa rencontre avec Edna Johnson, Lisa Poindexter et Judy Bennet, alias the Gospel Queens, va changer sa vie. Après une poignée de 45 tours, elle enregistre l’album What Have You Done My Brother ? pour le label Daptone Records, féru de soul à l’ancienne.

Ca sonne comment ?
Enregistré avec Gabriel Roth, alias Bosco Mann, l’un des musiciens magiques derrière le succès de Sharon Jones , Cold World donne l’impression d’avoir été exhumé d’une pile de raretés, enregistrées quelque part au milieu des sixties. L’instrumentation est chaleureuse, garantie 100% naturelle, la voix de Naomi Shelton charrie une tonne d’émotions, soutenue par ses impeccables Gospel Queens, et chacun des 12 morceaux, 4 minutes maximum, va droit à l’essentiel.

Pourquoi on l’aime ?
Comme Sharon Jones et Charles Bradley, la divine Naomi connait une reconnaissance tardive… et bien méritée. Comme ses camarades de label, cette artiste sans artifice est aussi impressionnante, voire encore plus sur scène. Logique, puisqu’elle y a passé l’essentiel de sa carrière, à défaut de connaître la gloire discographique. En tournée, elle s’accompagne d’une bande de jeunes loups, biberonnés au meilleur de la musique noire américaine. Black is beautiful, isn’t it ?
 


Jérôme VERMELIN

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