On a vu "La Légende du Roi Arthur", la nouvelle comédie musicale de Dove Attia

par Sabine BOUCHOUL
Publié le 29 septembre 2015 à 18h36
On a vu "La Légende du Roi Arthur", la nouvelle comédie musicale de Dove Attia

SPECTACULAIRE - Quand "Game of Thrones" rencontre "La Reine des Neiges", ça donne "La Légende du Roi Arthur", revu et corrigé par Dove Attia. La comédie musicale était très attendue, elle se joue actuellement au Palais des Congrès. Un spectacle digne d'une superproduction hollywoodienne auquel metronews a assisté.

Après Le Roi Soleil, Mozart l'opéra rock et 1789, Les Amants de la Bastille, Dove Attia s'est lancé un nouveau défi : s'emparer de la légende du Roi Arthur pour en faire une comédie musicale à succès. Ça tombe bien, l'heroic fantasy a le vent en poupe. Pour incarner l'enfant bâtard devenu roi, l'ex-juré de "Nouvelle Star" a fait appel à un chanteur qu'il connaît bien : Florent Mothe, l'homme qui chantait "L'Assasymphonie", dans Mozart, l'opéra rock, il y a cinq ans. Tenue rouge saillante, manteau de cuir et Excalibur à la ceinture, le jeune homme se glisse parfaitement dans le rôle-titre. Il se révèle candide, sensible, joueur... adorable.

Face à lui, Camille Lou, révélation des Amants de la Bastille. Avec ses longs cheveux blancs et ses robes bleues, elle ressemble à s'y méprendre à la Reine des Neiges... mais c'est une autre royauté qu'elle incarne : Guenièvre. Quant à son amant, Lancelot, c'est le jeune Charlie Boisseau qui a été choisi. L'ancien candidat de "The Voice" n'apparaît que tardivement dans le spectacle, à la fin du premier acte, mas il attire les regards et sa voix suscite l'admiration, tout comme Fabien Incardona (un rescapé de "The Rising Star"), hallucinant dans le rôle du méchant Méléagant. Un méchant pour lequel on parvient toutefois à avoir de la compassion, sans qu'on comprenne vraiment pourquoi.

Digne d'une superproduction américaine

Jusque-là, le casting n'est guère surprenant. La surprise vient avec Zaho (la Fée Morgane). Au départ, Dove Attia fait appel à elle pour composer les titres de la comédie musicale. Avant de finalement lui proposer le rôle de la demi-sœur d'Arthur. Un choix étonnant, tant l'univers de la chanteuse de R’n’B est aux antipodes de celui des comédies musicales. Sur scène, la jeune femme n'est pas toujours la plus à l'aise, elle a même parfois tendance à surjouer.

Pour la musique, Dove Attia et Zaho ont tenté le pari risqué de mélanger son pop au folkore et chants celtiques. Pari réussi. Les mélodies sont accrocheuses, les paroles faciles à retenir, l’usage des beats électroniques est audacieux, façon d’apporter de la modernité aux sonorités bretonnes traditionnelles. Côté scène, Dove Attia et le metteur en scène Giuliano Peparini ont dépensé cinq millions d'euros pour créer un véritable voyage dans le temps. Direction la Bretagne médiévale avec une mise en scène digne d'une superproduction américaine : cinquante personnes sur scène, 400 costumes tous aussi somptueux les uns que les autres, une vingtaine de décors et des tableaux originaux.

Un triangle amoureux avant tout le reste

On est séduit par les projections en 3D qui nous propulsent au milieu de la forêt, dans les tréfonds d'une prison ou encore dans les rues d'une cité en ruine. Quand il n’y a pas d’images, c’est sur scène que ça se passe, d’habiles procédés permettent d’accueillir une salle de banquet ou la table ronde, représentée par un anneau suspendu. Reste que le thème de ce Roi Arthur-là, c'est avant tout le triangle amoureux entre le personnage principal, Guenièvre et Lancelot. Comme dirait Dove Attia, il n'y a pas "une histoire mais des histoires et l’amour". Et la recette qui fonctionne toujours !  

>> La Légende du Roi Arthur, jusqu'au 3 janvier 2016 au Palais des Congrès. Prix des places : entre 25 et 85 euros. Plus d'infos sur le site officiel du spectacle .

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Sabine BOUCHOUL

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