On y était : Lollapalooza à Berlin avec Muse, Sam Smith, Crystal Fighters...

par Sabine BOUCHOUL
Publié le 15 septembre 2015 à 9h14
On y était : Lollapalooza à Berlin avec Muse, Sam Smith, Crystal Fighters...

LIVE-REPORT : Le festival américain Lollapalooza s'exporte en Europe et, pour sa première édition, c'est sur le tarmac d'un aéroport désaffecté de Berlin qu'il s'installe. L'espace de deux jours, Tempelhof devient un temple de la musique et accueille un public aussi lookés qu'à Coachella pour écouter les groupes phares du moment. Metronews y était, on vous raconte le meilleur et le pire du week-end.

Le plus supermassif : Muse

Super tête d'affiche du festival, les trois Anglais n'ont pas failli à leur réputation de showmen sur scène. C'est une set-list mélangeant anciens tubes ("Stockholm Syndrome", "Plug Me Baby", "Time is Running Out") et plus récents ("Mercy", "Dead Inside", "Psycho", "Reapers") que Muse livre en déployant une énergie incroyable. Matthew Bellamy torture sa guitare, faisant rugir des riffs sanglants et gras pour le plus grand plaisir des fans. Le son est massif, le show est grandiloquent. La lance à confettis était même de sortie. Muse a fait du Muse et c'est si fort que leur concert couvre complètement celui de Tame Impala, programmé en même temps, quelques mètres plus loin.

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Le plus émouvant : Sam Smith

S'il y en a qui était sincèrement heureux d'être à Lollapalooza, c'était lui. Le jeune Anglais a les yeux qui brillent et répète son bonheur de chanter sur le tarmac de l'ancien aéroport berlinois. En pleine préparation de son deuxième album, le jeune chanteur fait une parenthèse dans son emploi du temps pour envoûter littéralement le public avec ses chansons aux accents délicieusement soul et sa voix haut perchée. Accompagné d'une chorale gospel, il parcourt l'ensemble de son album In the lonely hour, de "i'm not the Only one" au tubesque "Stay with me" chanté en chœur par l'ensemble du public. Grand moment.

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Le plus WTF: Macklemore et Ryan Lewis

Ils ont tout donné. Quitte à verser dans le too much et le mauvais goût. Entre danseuses old-school, tenues vestimentaires sorties du plus paumés des thrift shops, confettis, feux d'artifice... Macklemore et Ryan Lewis ont fait un show à l'américaine. Le rappeur et son "best friend and best producer" ont fait leur possible pour faire danser le public de Lollapalooza. Malheureusement il n'y a qu'une partie du public qui est réceptif. L'autre observe, dubitative et interrogatrice. Il faudra attendre le dernier titre "Can't Hold Us" pour que tout le monde se mette d'accord et se lâche. Trop tard.

Le plus peace and love : Crystal Fighters

On s'est longtemps demandé si les anglo-espagnols allaient monter sur scène. C'est avec trente minutes de retard qu'ils arriveront avec la banane jusqu'aux oreilles et pas un mot d'excuse pour le public qui ne leur en tient pas rigueur. C'est un set raccourci mais complètement fou que livrera la bande, qui n'oublie pas de ponctuer leur concert de messages d'amour, d'ailleurs entre deux chansons ils demanderont aux festivaliers de faire des "free hugs" à leurs voisins.

Le plus décevant : Bastille

La bande tourne depuis deux ans et visiblement une certaine lassitude se fait sentir dans le groupe. Sur scène, c'est service minimum. Heureusement pour eux, Bastille possède une collection de tubes qui se suffisent à eux-mêmes : le public s'ambiance tout seul tandis que Dan et ses hommes font office de jukebox.


Sabine BOUCHOUL

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