CLASH - Le dernier album d'Elisa Tovati risque d'être retiré des ventes à la suite d'une plainte de la SNCF, qui reproche à la chanteuse d'exploiter la marque de l'Orient Express. La compagnie ferroviaire s'est défendue de toute tentative de censure dans un communiqué.
Elisa Tovati prise dans un imbroglio judiciaire. La comédienne et chanteuse a reçu cette semaine une mise en demeure de la SNCF concernant son quatrième album, Cabine 23, sorti le 24 février dernier. La compagnie exigerait qu'elle retire de la vente dans les sept jours le disque en question, qui raconte un voyage au sein de l'Orient-Express. La société ferroviaire, propriétaire du train mythique, lui reproche d'exploiter sans autorisation "l'image et l'univers de l'Orient-Express", d'être passée outre des négociations financières qui n'ont pas abouti et de parasiter l'actuelle exposition sur le train qui vient de démarrer à l'Institut du monde arabe, à Paris. Elle estime également que son projet "nuit à l'image d'élégance, de luxe et de prestige" de l'Orient-Express.
Des discussions en cours ?
"Ce qui est incroyable, c'est que j'ai travaillé pendant 6 mois, main dans la main, avec la SNCF, a confié la chanteuse samedi soir dans "Salut les terriens". Ils ont été très intéressés par le projet, ils ont écouté les titres, et m'ont ouvert très gentiment les portes de cet Orient Express, gracieusement. Et quand l'album a été fini, en septembre, je leur ai envoyé très fièrement. Depuis, je n'avais aucune nouvelle." Problème : la chanteuse et son label n'avaient rien signé avec la SNCF. "Tout s'est fait par accord moral verbal et par e-mail, mais nous avons travaillé main dans la main pendant six mois, plaide la chanteuse dans Le Parisien. Nous avons juste renoncé à appeler l'album Orient-Express, car la SNCF nous demandait une somme exorbitante."
Alertée par la médiatisation de l'affaire, la SNCF semble avoir fait machine arrière, à en croire un communiqué envoyé ce samedi. "La SNCF dément toute volonté d'interdire le disque de Mme Tovati. Aucune action en justice n'est engagée, affirme le communiqué. Des discussions ont lieu avec la maison de production de Mme Tovati uniquement sur des questions de droits de marque. Les discussions actuelles avec la maison de production sont basées uniquement sur la possibilité d’exploiter le concept Orient Express dans le disque Cabine 23." Pour Elisa Tovati, c'est de la "mauvaise foi absolue." Ils jouent avec les mots d'une manière fallacieuse et me font passer pour une menteuse, martèle -t-elle dans une interview accordée au Journal du Dimanche. On n'est en rien en négociations. Je ne les ai pas eu au téléphone. Quand ils disent qu'ils n'ont jamais interdit l'album, quel toupet, c'est odieux."