Rock en Seine, jour 1 : Arctic Monkeys, Blondie et les autres

Publié le 23 août 2014 à 12h51
Rock en Seine, jour 1 : Arctic Monkeys, Blondie et les autres

ON Y ETAIT – La première journée du festival francilien a donné à lieu à quelques belles surprises, au milieu des têtes d'affiche attendues. Du concert rafraîchissant de Blondie au rock ravageur de Royal Blood, en passant par l'élégance d'Arctic Monkeys, récit de la soirée.

La belle promesse : Wild Beasts
Avec Wild Beasts, l'apparence prend parfois le pas sur la musique. Des looks étudiés - bonnet pour l'un des deux chanteurs, lunettes de soleil stylées pour deux autres musiciens – qui interpellent au premier regard, davantage que leurs compositions planantes. Un rock languissant, parfois un peu trop rêveur, qui s'inspire aussi du meilleur de la new wave des eighties. Les voix des deux chanteurs Hayden Thorpe et Tom Fleming se complètent bien sur des mélodies à des années lumières du rock pour les stades de certains de leurs confrères. Comme un moment de méditation avant la tempête.

L'OVNI : Crystal Fighters
Comme un air de Woodstock. Fichus bariolés, longs cheveux, coiffes d'indiens, les Britanniques aux influences basques ont fait souffler un vent de liberté sur Rock en Seine. « On sait qu'il pleut ici et maintenant, s'est exclamé le guitariste, torse nu, mais on est là pour défendre l'amour. » Leur électro-punk hippie et festive a fini par repousser pour un temps les nuages menaçants. Une folle ambiance sur scène et dans la foule au moment de titres comme « Plage » ou « Love natural », hymnes épicuriens par excellence.

La confirmation : Hozier
La voix magique de ce grand Irlandais (1m94) ne doit pas faire oublier son talent pour fignoler des ballades crépusculaires et rageuses, comme l'évident single « Take me to church », et ses 7 millions de vues sur YouTube. Le chanteur, qui impressionne déjà outre-Atlantique, sait alterner atmosphère intimiste et grands moments de bravoure façon Jeff Buckley. Et quand on le surprend en train de revisiter totalement le hit R'n'b « 1 thing », chanté à l'origine par Amerie, on se dit qu'on tient là un futur grand nom.

Le revival : Blondie
A regarder Blondie sur scène, et Debbie Harry en particulier, on se dit que Lady Gaga n'a décidément rien inventé. Longue chevelure blonde platine, franche impeccable, de grandes lunettes noires, une longue robe et des chaussures compensées, difficile de l'appeler "la mamie du rock". Et pourtant, Blondie, qui fête ses 40 ans de carrière est toujours là. Installés sur la petite scène de la Cascade, vite prise d'assaut et sous une pluie battante, Debbie Harry et ses acolytes n'ont pas ménagé leur peine. Le groupe a repris ses plus grands tubes, "Heart of Glass", "Atomic", "Call me" entre autres. Et à bien y regarder, on se dit que nous aussi, à 69 ans, on aimerait bien ressembler à Debbie Harry.

L'ouragan : Royal Blood
Avec Royal Blood, mieux vaut être prévenu. Le chanteur et bassiste Mike Kerr et le batteur Ben Thatcher dégagent une telle électricité qu'il faut bien s'accrocher. Après avoir donné le ton au son du « 99 problems » de Jay-Z, les deux complices entrent dans l'arène, prêts à en découdre. Le climat orageux au-dessus de Saint-Cloud vendredi soir sied bien à leurs rafale de riffs et le rythme tempétueux mené par le batteur. On ne perd pas une miette de leurs saillies tonitruantes, de « Come on over » à « Figure it out » en passant par « Little monster ». L'album chaud bouillant du duo débarquera le 25 août.

La classe ultime : Arctic Monkeys
A peine remis de l'avalanche des Hives, et du bondissant Pelle, le public voit débarquer les 4 Anglais, fidèles à leur habitude, pas vraiment montés sur ressort comme les Suédois. Surtout depuis plusieurs mois, et la sortie du cinquième album « AM », tout est dans la nuance chez nos singes préférés. La preuve avec des titres sensuels comme « Do I wanna know » ou « One for the road », qui tranchent sur scène avec les « Brianstorm » ou « Teddy Picker » de leurs débuts juvéniles et boutonneux. Alex Turner joue à plein son nouveau rôle de crooner so british, prenant la pose à défaut de sauter partout. De quoi plaire aux fans de chaque époque.


La rédaction de TF1info

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