Roselyne Bachelot : "L'opéra c'est moins cher qu'un concert de Beyoncé"

par Judith KORBER
Publié le 2 mai 2016 à 18h02
Roselyne Bachelot : "L'opéra c'est moins cher qu'un concert de Beyoncé"

INTERVIEW – Roselyne Bachelot présente ses coups de cœur pour l'opéra français dans un sublime triple album baptisé "Salut à la France !" (Warner Classics). La chroniqueuse du "Grand 8" nous en dit plus sur cette passion dévorante et sur l'évolution de sa carrière à la télévision.

Votre amour de l'opéra vient-il de votre éducation ou avez-vous été séduite sur le tard ?
J'ai reçu une solide formation musicale, piano, solfège et chant, étant jeune mais dans une famille où on ne connaissait pas l'opéra. Finalement, un ami m'a emmenée au festival de Vérone. Je n'avais pas loin de 30 ans. Ça a été un choc amoureux et depuis c'est une passion dévorante.

Que diriez-vous à quelqu'un qui voit l'opéra comme une musique réservée à une élite ?
L'opéra est avant tout un art populaire. Tous les opéras du monde ont fait un travail de démocratisation. C'est moins cher qu'un concert de Beyoncé ! Après, c'est une initiation. Il vaut mieux ne pas commencer par "Parsifal" de Wagner qui dure 5 heures avec une musique parfois ésotérique. Il faut écouter de l'opéra italien : "Rigoletto", "Le Trouvère" ou "La Traviata", de Verdi. Et que dire, de "Carmen", de Bizet ? Vous allez vous rendre compte qu'en fait, vous connaissez déjà. L'opéra, c'est bourré de tubes !

"Je ne dors que 4 à 5 heures par nuit"

Avez-vous un morceau préféré sur ce triple album ?
"La fleur que tu m'avais jetée", tiré de Carmen et chanté par Jonas Kaufmann. J'ai une adoration quasi absolue pour lui. C'est le roi des ténors actuels. En écoutant ce titre la première fois, j'ai eu la sensation que du chocolat chaud coulait dans mes veines. Et puis c'est un bel hommage à la langue française.

Est-ce que vous vous rendez souvent à l'opéra ?
Pour moi, une semaine sans opéra est une semaine sans saveur. Je suis une cultureuse. Je sors tous les soirs pour un ciné, une expo, une conférence. Le temps, on le prend sur son sommeil. Je ne dors que 4 à 5 heures par nuit.

Il y a pas mal de changements au sein du groupe Canal. Avez-vous eu l'assurance que "Le grand 8" serait présent à la prochaine rentrée ?
Pour l'instant, nous n'avons eu aucun élément inquiétant. A la télévision, tout peut surgir à tout moment. Mais nos chiffres d'audience sont excellents.

"Je suis une fausse spontanée"

Cela va faire 4 ans que vous êtes dans l'équipe de Laurence Ferrari. Prenez-vous toujours autant de plaisir ?

Tout à fait. La semaine dernière, nous avons annoncé la naissance du bébé d'Hapsatou. Chacune avait acheté un petit cadeau. On était si heureuses. Il règne, grâce à Laurence, une telle ambiance, une telle chaleur humaine ! Nous sommes une vraie bande. Ça se voit à l'écran et on n'aurait pas pu tenir quatre ans si cela était du chiqué.

Dans cette émission, vous apparaissez hyper spontanée. Après coup, est-ce qu'il vous arrive de regretter certains de vos propos ?

Non. Je suis une fausse spontanée.  

Dans quelle émission aimeriez-vous officier ?
Si une chaîne me proposait une émission culturelle, avec une place pour la musique classique, je sauterais sur l'occasion ! Mais c'est plus un rêve qu'un projet.

"Fort Boyard, ce n'est pas bien de mon âge !"

Et une émission politique ?
C'est encore trop tôt. Est-ce que vous me verriez interviewer un collègue avec lequel j'ai été au gouvernement ou un opposant ? Il y aurait des interférences qui seraient dommageables pour le débat. Peut-être dans quelques années, pour une autre campagne présidentielle.

J'ai lu que vous alliez participer à "Fort Boyard", est-ce vrai ?
Avec Monseigneur di Falco, nous sommes administrateurs du Refuge, une association qui offre des hébergements d'urgence à des jeunes chassés de chez eux à cause de leur homosexualité. Nous sommes toujours en quête d'argent et l'idée de Fort Boyard a été soulevée. Mais j'ai regardé les épreuves et ce n'est pas bien de mon âge ! Ça ne serait pas vraiment adapté.

Le sport, ce n'est pas du tout votre truc ?
J'ai quand même été la ministre des Sports et je suis fan de foot et de rugby. Mais pour le pratiquer c'est seulement avec mon coach trois fois par semaine.

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