We Love Green 2016 : nos cinq perf' préférées

par Sabine BOUCHOUL
Publié le 6 juin 2016 à 13h28
We Love Green 2016 : nos cinq perf' préférées

LIVE-REPORT - Le boueux We Love Green s'est achevé dimanche soir. Pas d'orages, un peu de pluie, beaucoup de boues et quelques concerts époustouflants. Compte-rendu.

We Love Green avait frappé fort avec sa programmation. Il y avait l'embarras du choix. Pendant deux jours, on a arpenté le Bois de Vincennes, les bottes pleines de boue pour écouter le plus de groupes. Et si certains nous ont emballés (LCD Soundsystem, Hot Chip), d'autres nous ont franchement captivés. Retour sur nos cinq concerts préférés.

Sauvage Savages
On dit que le rock est une affaire d'homme. Une bêtise. Savages est la preuve que les femmes peuvent aussi envoyer du lourd. En vrai, que le groupe soit féminin ou masculin importe peu, ce qu'on retient surtout c'est la puissance et la rage qui s'échappent de la formation britannique. Portée par la bombe de scène Jehnny Beth, Savages va offrir une heure de concert et une poignée des chansons énervées sur l'amour, l'ennui, la vie. Une heure de concert intense durant lequel la chanteuse va même s'offrir un slam et un bain de foule.

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La grande messe de PJ Harvey
Pour clôturer cette édition boueuse, We Love Green avait gardé le meilleur pour la fin : PJ Harvey. Elle n'a pas failli. Bien au contraire, l'Anglais a transformé le Bois de Vincennes marécageux en forêt de Brocéliande grâce à un set féerique et suspendu. Accompagnée de six musiciens, la rockeuse a fait un pari audacieux : proposer les titres de ses deux derniers albums dans une formation originale, à savoir entourer de cuivres. Pas beaucoup de tubes seront chantés pendant ce set d'une heure. Bien sûr, elle a interprété "To Bring You My Love", mais l'accent a surtout été mis sur The Hope Six Demolition Project, son album le plus politiquement engagé.

Air, un set atmosphérique
C'était le We Love Green des come-back. Si LCD Soundsystem a fait danser les mélomanes du samedi soir dans les flaques d'eau, AIR eux, ont emmené les festivaliers du dimanche dans une autre galaxie. Pas d'album à l'horizon pour le duo emblématique de la French Touch, mais un anniversaire à fêter : leurs 20 ans. Et pas une ride. Jean-Benoît Dunckel et Nicolas Godin ont livré un set stratosphérique alors que le soleil disparaissait doucement derrière les arbres du Bois de Vincennes. Un concert en forme de best-of avec un point d'orgue : le tubesque "Sexy Boy" en fin de set.

Minuit, des petits qui montent
Ils partent avec un patrimoine génétique et artistique assez exceptionnel : être la progéniture des Rita Mitsouko. Si ça ne fait pas tout, Minuit sont les dignes héritiers de leurs parents. Simone Ringer (double vocale de sa mère) et Raoul Chichin ont fait danser un public épars avec leur rock-disco à paillettes. Ça sonne eighties, c'est un peu barré, juste ce qu'il faut pour embarquer les festivaliers dans leur folie douce. Le groupe se fait même un petit plaisir et s'offre le luxe de reprendre "Personal Jesus" de Depeche Mode.

Le spleen électro de James Blake
Le dimanche après-midi de We Love Green était placé sous le signe de la contemplation. Avant Air, James Blake avait plongé les festivaliers dans une atmosphère planante. On est surpris d'entendre exactement la même voix que sur les enregistrements studios : précise, puissante, sensible. Le jeune Anglais a partagé son spleen électronique pendant une petite heure, alternant les titres contemplatifs au piano et morceaux plus dansants pour le plus grand plaisir du public qui se laissent embarquer sans broncher dans la bulle de solitude de James Blake.

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Sabine BOUCHOUL

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