Êtes-vous "workaholic" ? Les critères pour le savoir

Publié le 14 novembre 2022 à 12h00, mis à jour le 14 novembre 2022 à 12h10

Source : JT 20h Semaine

Les smartphones et ordinateurs donnent la possibilité d’être connecté en permanence à son travail.
Bonnes habitudes de travail ou réelle addiction, comment faire la différence ?
On vous propose de faire le test.

Certes, les smartphones, ordinateurs et applications nous rendent le travail accessible constamment, à portée de main. Mais la France a tout de même introduit le "droit à la déconnexion" en 2017, pour dissuader les employés de répondre à des e-mails en dehors du travail ou le week-end. Reste que d’après Instant Offices, entreprise de conception de bureaux qui publie des conseils à l'adresse des salariés concernés par le "workaholism", 30% des employés français ont déjà été victimes de burn-out, phénomène caractérisé par un sentiment d'épuisement professionnel. 

Comment distinguer les simples habitudes de travail consciencieuses de la véritable addiction au travail ? Un test d’évaluation de la dépendance au travail, le"Bergen Work Addiction Scale" (l'échelle de Bergen), a été mis au point par des chercheurs norvégiens et britanniques en 2012. Nous vous proposons d'y répondre avant, si besoin, de consulter les conseils pour décrocher.

Êtes-vous accro au boulot ?

Répondre "souvent" ou "toujours" à au moins quatre des sept critères suivants de l'échelle de Bergen peut indiquer une addiction au travail : 

1. Vous réfléchissez à la façon dont vous pouvez dégager plus de temps pour travailler.

2. Vous passez bien plus de temps à travailler que prévu au départ.

3. Vous travaillez pour atténuer des sentiments de culpabilité, d'anxiété, d'impuissance et de dépression.

4. Des personnes vous ont conseillé de moins travailler mais vous ne les avez pas écoutées.

5. Vous ressentez du stress si vous ne pouvez pas travailler.

6. Vous faites passer votre travail avant vos activités de loisirs ou sportives.

7. Vous travaillez tellement que cela nuit à votre santé. 

Cette addiction n’est pas sans conséquences. À titre personnel, mais aussi collectif dans le cas d’un patron ou d’un manager. Les patrons obnubilés par le travail risquent en effet de créer une culture d'entreprise régie par le présentéisme. Et ce présentéisme conduit, on le sait, à une baisse de la productivité. En outre, les salariés auront tendance à se sentir jugés en fonction du nombre d'heures passées assis à leur bureau, plutôt que selon la qualité de leur travail. Des conditions de travail qui peuvent conduire au burn-out, au mal-être et à une santé plus fragile.  Un manager ou patron qui travaille trop a aussi parfois du mal à déléguer efficacement. Une attitude qui donne aux employés le sentiment qu'ils ne sont pas suffisamment fiables, ce qui peut causer des tensions et un mal-être.  

L'une des différences majeures entre une personne travaillant dur et un accro au travail réside dans les problèmes engendrés. Une addiction au travail mène souvent à une mauvaise santé, à de la culpabilité lorsque la personne ne travaille pas et à une augmentation du stress. Quelques méthodes peuvent être mises en place pour combattre ces problèmes, comme le montrent les conseils listés ci-dessous à l'adresse des managers et des salariés.

Conseils pour décrocher

> Faire confiance à son équipe : pour qu'une équipe réussisse, il est important de garder les employés talentueux, et pour cela, de déléguer efficacement et de se fier à leur capacité à exécuter des tâches seuls. Ce qui permet de consacrer plus de temps à la stratégie et à la croissance. 

> Réduire les sources de distraction : raccourcir les réunions, instaurer des créneaux où les employés peuvent se concentrer et créer une culture encourageant les interactions en face à face plutôt que par e-mail, c'est un bon début.

> Encourager un équilibre travail-vie personnelle : mettre en place une semaine de travail de 40 heures, par exemple, pour tout le monde, y compris pour le PDG, permet de donner la priorité aux résultats plutôt qu'aux heures passées devant un bureau. 

> Faire une cure de désintoxication numérique : limiter le temps passé en ligne en se déconnectant de sa messagerie professionnelle, ranger son téléphone le week-end ou pendant les vacances. Il s'agit aussi d'instaurer une culture d'organisation montrant que les employés ne sont pas tenus d'être en disponibilité permanente. Plusieurs applications permettant de verrouiller vos appareils pendant une certaine période peuvent aider.  

> Le matin doit donner le ton au reste de la journée : que l'on prenne le temps de faire de l'exercice, de lire, de méditer ou d'établir le programme du jour, il est important d'utiliser les matins pour trouver le bon rythme pour toute la journée. Et lorsqu'on planifie sa journée, il faut établir une liste réaliste de choses, et ne pas dépasser cinq éléments à la fois.


La rédaction de TF1info

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