Soutien à Polanski : Nadine Trintignant "profondément blessée par l'interprétation" de ses propos

Publié le 19 novembre 2019 à 16h54, mis à jour le 19 novembre 2019 à 16h59

Source : TF1 Info

MEA CULPA - Dans un communiqué transmis à l’AFP, Nadine Trintignant est revenue sur les propos qu’elle a tenus en défense du réalisateur, accusé de viol par Valentine Monnier, une photographe française. Et a réaffirmé son soutien à celles qui luttent contre les violences faites aux femmes.

Elle avait créé la polémique. Dans un communiqué transmis à l’AFP, Nadine Trintignant est revenue sur le tollé qu'ont suscité ses propos tenus sur BFMTV, puis sur LCI. "Nadine Trintignant, profondément blessée par l'interprétation des propos qu'elle a tenus à l'occasion de la sortie du film de Roman Polanski, tient à réaffirmer qu'elle reste, comme elle l'a toujours été, aux côtés de celles qui, courageusement, aujourd'hui comme hier, luttent contre les violences faites aux femmes", peut-on lire dans le court communiqué transmis à l'AFP. 

Invitée sur le plateau de BFMTV le 13 novembre dernier pour apporter son soutien à Roman Polanski, accusé de viol par la photographe française Valentine Monnier, Nadine Trintignant s'était  lancée dans un discours qui a choqué de nombreux internautes. "Je suis là pour défendre Roman Polanski ! C’est un immense metteur en scène qui a fait une quinzaine de chefs-d’œuvre. Je trouve très grave de l’embêter en ce moment où il y a une remontée de l’antisémitisme en Europe, le jour de la sortie de son film qui est sur Dreyfus", expliquait la réalisatrice de 85 ans. "J'ai plutôt tendance à le croire lui qu’une femme qui a mis 44 ans à réfléchir pour le dénoncer". 

"En 44 ans, il y a eu malheureusement des milliers de viols [...] et on n'en entend plus parler, heureusement", renchérissait Nadine Trintignant, sur LCI. "Pourquoi on parle encore 44 ans après de Roman Polanski ? Parce que c'est quelqu'un de connu, un immense metteur en scène, juif en plus, ce qui doit en gêner certains. (...) Le poursuivre alors qu'on fiche la paix aux autres violeurs, c'est d'une bassesse terrible, d'un manque de noblesse. Je trouve ça dommage pour la France", poursuivait la mère de Marie Trintignant, décédée en 2003 sous les coups de son compagnon de l'époque, le chanteur Bertrand Cantat. 

Vincent Trintignant et Roman Kolinka, le fils et le petit-fils de Nadine Trintignant, se sont d'ailleurs publiquement désolidarisés de ses propos dans une lettre ouverte publiée par "Gala", et où ils demandent que justice soit faite. "Nous soutenons de tout cœur ces femmes dignes, courageuses, qui osent dénoncer leurs bourreaux et témoigner des ignobles violences qu’ils leur ont fait subir. (…) Plus jamais le silence ! Stop à la violence faite aux femmes", expliquaient-ils. 


Rania HOBALLAH

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