ÉCLAIRCISSEMENT - Flavie Flament a raconté sur France Info pourquoi elle accuse désormais ouvertement David Hamilton de l’avoir violée quand elle avait 13 ans.
Elle n’hésite plus désormais à l’accuser nommément. Flavie Flament a expliqué sur France Info pourquoi elle avait décidé de parler ouvertement de David Hamilton. L’animatrice accuse le photographe de l’avoir violée au Cap d’Agde alors qu’elle avait 13 ans et posait pour lui. C’était en 1987 et David Hamilton était alors au faîte de sa gloire grâce à ses séries de photos vaporeuses d’adolescentes dénudées. Cette histoire Flavie Flament l’a d’abord racontée dans son autobiographie La consolation mais sans dévoiler le nom de l’artiste à cause du délai de prescription dépassé. Mais elle a finalement décidé de le rendre public.
"J’ai choisi de courir le risque d’être attaquée par David Hamilton, puisqu’il s’agit de lui, pour la simple et bonne raison que je me suis sentie soutenue par la population, des magistrats, la politique et par d’autres témoins. J’ai choisi de courir le risque qui ferait, qu’aujourd’hui, de victime je deviendrai aussi coupable en diffamation. Mon violeur peut aujourd’hui porter plainte contre moi", a-t-elle expliqué.
De fait, dans un communiqué publié mardi, David Hamilton a annoncé son intention de porter plainte contre Flavie Flament. "Je suis innocent et doit être considéré comme tel (…) L'instigatrice de ce lynchage médiatique cherche son dernier quart d'heure de gloire. Par la diffamation. Je déposerai plusieurs plaintes dans les jours à venir", estime-t-il.
A la suite de la médiatisation de cette histoire, la ministre de la Famille Laurence Rossignol a décidé de confier à Flavie Flament une mission d’enquête sur les délais de prescription dans le cas de crime sexuel sur mineur. "Il est des pays aussi où il n’y a pas de prescription pour les crimes sexuels, et moi j’aimerais bien savoir comment ça se passe ailleurs, de sorte qu’on puisse peut-être aussi faire évoluer les choses en France", a expliqué sur France Info l’animatrice qui s’est dit " honorée bien qu’impressionnée" par cette nomination.
Flavie Flament espère désormais faire bouger le droit français pour en finir avec l’impunité : "Aujourd'hui, les victimes de viol, lorsqu’elles sont enfants, ont jusqu’à l’âge de 38 ans pour pouvoir porter plainte. Elles doivent vivre avec ce traumatisme jusqu’à la fin de leurs jours, pendant que leur bourreau lui peut dormir tranquille en se disant que c’est une affaire classée."