Francis Ford Coppola et sa fille Sofia Coppola devant la justice française pour "travail dissimulé"

ZY
Publié le 10 décembre 2016 à 16h31
Francis Ford Coppola et sa fille Sofia Coppola devant la justice française pour "travail dissimulé"
Source : Erik Pendzich/REX Shutt/SIPA

PLAINTE – Le réalisateur Francis Ford Coppola et sa fille, également réalisatrice, Sofia Coppola ont ils licencié abusivement un couple d'employés qui s'occupait de leurs appartements parisien. La justice prudhommale a été saisie.

Francis Ford Coppola et sa fille Sofia Coppola vont devoir s'expliquer devant la justice française, affirme  l’Obs. Selon le news magazine, les réalisateurs père et fille sont mis en cause pour "travail dissimulé" et "licenciement sans cause réelle et sérieuse". 

Les deux stars internationales sont en effet assignées aux prud’hommes par Ajmal et Sharmeen Nooraully, un couple de Mauriciens  qui a travaillé pour eux entre 2003 et 2014. Autrefois en situation irrégulière, les époux ont été recrutés par les Coppola pour s’occuper de leurs appartements parisiens. En plus de leurs autres employeurs, le couple devait ainsi s’occuper à mi-temps de l’entretien et de l’intendance de l’appartement du réalisateur du film Apocalyse Now situé sur les quais de Seine, mais également de celui de la réalisatrice de Marie-Antoinette  au cœur du très chic 6e arrondissement. 

Des employés payés au noir

Sans contrat de travail et donc payé au noir, le couple de Mauriciens devait également répondre aux désidératas des deux stars "de jour comme de nuit" comme "faire le ménage", "remplir le réfrigérateur", "régler la télécommande de la télévision", "vider les sacs de voyage", "traduire le courrier administratif", "jongler avec les trousseaux de clés pour accueillir les locataires et amis de passage" et même répondre  "au milieu de la nuit aux appels des voisins furieux lorsque les occupants de l’appartement se montrent trop bruyants", affirme encore l'Obs. Ajmal Nooraully a ainsi confié à l’hebdomadaire : "Sofia et Francis me présentaient comme leur assistant personnel. C’est moi, par exemple, qui le représentais à la banque." 

Estimant avoir été sous-payés pour tout ce travail (350 euros par mois en moyenne en 2014 pour les deux, selon l’Obs), les deux employés ont alors demandé à être augmentés mais Francis Ford Coppola aurait refusé.  "Mes clients étaient soumis à un lien de subordination et à un sentiment de sujétion permanente, générateur d'une extrême précarité," a indiqué Etienne Mortagne, l’avocat des plaignants, cité par l'Obs. 

Sollicités par l’Obs, ni les deux réalisateurs, ni leur avocate n’ont pour le moment réagi. La première audience de conciliation doit se dérouler à Paris le 14 décembre prochain.


ZY

Tout
TF1 Info