"Gabrielle", "Allumer le feu", "Quelque chose de Tennessee"... l'histoire des plus grands tubes de Johnny

Publié le 7 décembre 2017 à 11h35
"Gabrielle", "Allumer le feu", "Quelque chose de Tennessee"... l'histoire des plus grands tubes de Johnny

STORY - En presque soixante ans de carrière, Johnny a chanté pléthore de standards inusables comme "Laura", "Gabrielle", "L'envie" ou encore "Sang pour sang". Retour sur les petites histoires derrière les grands tubes de "l'idole des jeunes".

Johnny Hallyday a enregistré 50 albums studio et vendu quelque 100 millions de disques en près de 60 ans d'une carrière entamée en 1960 et également marquée par de très nombreux enregistrements "live". 

Il est "l'artiste français le plus consacré", assurait en 2006 Warner en annonçant la venue de la star qui avait alors effectué l'essentiel de sa carrière chez Philips/Universal. Il a reçu plus de 40 disques d'or, ses albums figurant régulièrement parmi les meilleures ventes. Mais savez-vous ce que cachent ses chansons les plus connues ?

"Souvenirs, souvenirs" (1960)

"Souvenirs, souvenirs

Je vous retrouve dans mon cœur

Et vous faites refleurir

Tous mes rêves de bonheur"

Premier carton pour Johnny ! Il s'agit de l'adaptation du tube américain Souvenirs de Cy Coben, initialement écrite pour une strip-teaseuse reconvertie dans la chanson. Souvenirs, souvenirs devient très vite la chanson-phare de toute une génération, avant de devenir l'hymne des années 60. 

"Le Pénitencier " (1964)

"Il faut les oublier

Les portes du pénitencier

Bientôt vont se fermer

Et c'est là que je finirai ma vie

Comm'd'autres gars l'ont finie"

Le Pénitencier est une chanson emblématique de la carrière de Johnny Hallyday. Enregistrée en 1964, le titre est l'adaptation française, signée par Hugues Aufray d'un folk song américain The House of the Rising Sun. L'interprétation de Johnny Hallyday s'inspire de la version du groupe The Animals

"Je suis né dans la rue " (1969)

"Je m'appelle Jean-Philippe Smet
Je suis né à Paris
Vous me connaissez mieux sous le nom de Johnny"

Avec Je suis né dans la rue, Johnny Hallyday jette un regard introspectif sur son passé et cela même si la chanson n'est pas authentiquement autobiographique, elle s'inspire toutefois d'éléments de son histoire : sa naissance sous l'occupation, l'absence d'un père, une mère empêchée par un travail qui l'absorbe, son adolescence où il flirte avec la délinquance... 

Vedette au succès fulgurant en 1960, "l'idole des jeunes" chante n'avoir rien oublié, rien renié et malgré la célébrité "être resté le même".

"Que je t'aime " (1969)

"Quand ta bouche se fait douce

Quand ton corps se fait dur

Quand le ciel dans tes yeux

D'un seul coup n'est plus pur

Diffusé en 45 tours en juin 1969, le tube, composé par Jean Renard, donnera son nom au cinquième album de Johnny, qui sortira la même année. 

"Requiem pour un fou" (1976)

"Je n'étais qu'un fou, mais par amour

Elle a fait de moi un fou, un fou d'amour

Mon ciel c'était ses yeux sa bouche

Ma vie c'était son corps son coeur"

Selon Jean-François Brieu, Requiem pour un fou est une "chanson anti-Hallyday" par excellence, narrant l'histoire d'un homme, rendu fou par amour, qui, ne supportant pas de la perdre, vient de tuer celle qu'il aime. Acculé par la police, cerné par les faisceaux des projecteurs, sous le regard des badauds agglutinés qui attendent le dénouement... l'homme n'espère plus que la mort au terme d'une dernière nuit. Comptant parmi les grands succès du chanteur, Johnny Hallyday la reprenait régulièrement sur scène.

"Gabrielle " (1976)

"Dix ans de chaîne sans voir le jour, c'était ma peine forçat de l'amour

Et bonne chance à celui qui veut ma place."

Il s'agit d'une adaptation, par Long Chris et Patrick Larue, du titre The King Is Dead (1972), de Tony Cole. D’abord proposée à Michel Sardou, qui la décline, Johnny confie l'adaptation à son ami Long Chris qui a trouvé l'idée de remplacer les syllabes de King is dead par Gabrielle. Quant à la fameuse phrase ("J’ai refusé, mourir d’amour enchaîné"), elle est à chanter les poignets croisés au-dessus de la tête.

"Quelque chose de Tennessee" (1985)

"Quelque chose de Tennessee

Cette force qui nous pousse vers l'infini

Y a peu d'amour avec tell'ment d'envie

Si peu d'amour avec tell'ment de bruit

Quelque chose en nous de Tennessee"

Quelque chose de Tennessee est une chanson écrite par Michel Berger pour Johnny Hallyday. Elle rend hommage au dramaturge américain Tennessee Williams, auteur, entre autres, de Un tramway nommé Désir et de La Ménagerie de verre. C'est précisément au moment où Johnny vient alors d’achever la lecture d’une autre pièce du dramaturge, La chatte sur un toit brûlant. Troisième single extrait de l'album studio Rock'n'Roll Attitude (sorti en mai 1985), la chanson est diffusée en disque 45 tours en octobre et devient l'un des grands succès de son interprète. 

"L'envie" (1986)

"On m'a trop donné, bien avant l'envie

J'ai oublié mes rêves et les mercis.

Toutes ces choses qui avaient un prix,

Qui font l'envie de vivre et le désir,

Et le plaisir aussi"

Initialement écrite pour Michel Sardou (qui la refusa) dans les années 70, la chanson L'envie signée Jean-Jacques Goldman a finalement séduit Hallyday, impressionné par "la puissance et l'efficacité du texte". Elle était depuis un incontournable du tour de chant de Johnny un an seulement après Rock’n’Roll Attitude.

"Laura" (1986)

"Je n'attendais rien de toi, qu'une raison d'être là,

Juste une trace avant de partir.

Oh oh, mais de tes rires et de tes bras,

Tu m'inventes un avenir, te regarder pousser me fera grandir."

Laura est une chanson de Johnny Hallyday écrite et composée par Jean-Jacques Goldman. Le texte évoque Laura Smet, fille de Johnny Hallyday, alors âgée de trois ans.

"Je te promets " (1986)

"Je te promets le sel au baiser de ma bouche

Je te promets le miel à ma main qui te touche

Je te promets le ciel au dessus de ta couche

Des fleurs et des dentelles pour que tes nuits soient douces"

Cette déclaration d'amour de Johnny Hallyday a elle aussi été écrite par... Jean-Jacques Goldman, devenant grand parolier de Johnny Hallyday avec Michel Berger dans les années 80. 

"Allumer le feu " (1998)

"Il suffira d'une étincelle

D'un rien, d'un geste

Il suffira d'une étincelle,

Et d'un mot d'amour"

La chanson Allumer le feu a été écrite par la chanteuse Zazie et composée par Pascal Obispo et Pierre Jaconelli. Un tel succès qu'elle est devenue le morceau d'ouverture de sa série de concerts organisés pour son 70e anniversaire. 

Au moment de l'écriture, Zazie confiera : "Pour l’ouverture du Stade de France, je pense "gladiateur", quelque chose de spectaculaire, confie Zazie dans une interview au Figaro en 2013. Donc avec des mots comme "foule", "lion"… Je regarde tous les tatouages de Johnny. Je me fais comme ça une liste de mots "johnniesque" : le feu, les guitares, les motos… Je joue au puzzle et je fais le texte de cette chanson."

"Sang pour sang" (1999)

"Maintenant qu'on est face à face

On se ressemble sang pour sang"

Johnny a l'idée de collaborer de nouveau avec son fils David Hallyday, des années après les chansons Mirador et Possible en moto en 1989. Il signe ici un chef-d'oeuvre sur la relation entre un père et son fils. Double Disque de Diamant, Sang pour sang est un succès populaire et critique où sera saluée la faculté de Hallyday d'arriver à encore surprendre après 40 ans de carrière.

"Marie" (2002)

"Oh, Marie, si tu savais 

Tout le mal que l'on me fait"

Marie, chanson écrite et produite par Gérald de Palmas avec pour dessein de faire un "nouveau Allumer le feu", s'impose comme un véritable carton, vendu à plus d’1,4 millions d’exemplaires.


La rédaction de TF1info

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