L'ex-roi des Belges contraint de reconnaître sa fille illégitime après un test ADN

Publié le 28 janvier 2020 à 11h17
L'ancien roi de Belgique Albert II, photographié en 2017.
L'ancien roi de Belgique Albert II, photographié en 2017. - Source : LAURIE DIEFFEMBACQ / BELGA / AFP

AFFAIRE DE FAMILLE - Albert II a admis lundi 27 janvier qu'il était bien le père de Delphine Boël. L'artiste plasticienne de 51 ans cherchait à faire reconnaître sa filiation depuis des années et pourrait prétendre à sa part d'héritage.

Le dossier était ouvert depuis plus de 20 ans. Le roi Albert II de Belgique a confirmé un secret qui n'en était plus un depuis bien longtemps. À savoir qu'il n'a pas trois mais bien quatre enfants, dont un né d'une relation extra-conjugale dans les années 1960. "Sa Majesté a pris connaissance des résultats du prélèvement ADN auquel il s'est prêté à la demande de la cour d'appel de Bruxelles", ont indiqué ses avocats dans un communiqué relayé par l'AFP lundi 27 janvier. 

"Les conclusions scientifiques indiquent qu'il est le père biologique de Madame Delphine Boël", annoncent-ils. L'ancien souverain, qui a abdiqué en 2013, a décidé "de mettre un terme dans l'honneur et la dignité à cette procédure pénible", ajoute le texte, regrettant que "la vie privée des parties" n'ait pas été respectée. Le résultat de ce test devait rester dans un premier temps confidentiel. La fin d'une affaire de famille devenu un feuilleton judiciaire.  

Juridiquement, il arrête là en quelque sorte le combat judiciaire et accepte que Delphine Boël devienne son quatrième enfant
L'avocat de l'ex-roi Albert II à la RTBF

"C'est clairement un soulagement", a réagi l'avocat de Delphine Boël qui avait porté l'affaire devant les tribunaux en 2013 après l'échec d'une tentative de conciliation. Si sa cliente "obtient gain de cause", "la blessure affective, rien ne la pensera", a-t-il insisté au nom de l'artiste plasticienne de 51 ans, dénonçant au passage "le manque d'élégance, d'humanité, voire de gentillesse" d'Albert II.  La quinquagénaire affirmait être le fruit de la longue liaison de l'ancien roi, alors prince héritier, avec la baronne Sibylle de Sélys Longchamps dans les années 1960 et 1970. Son existence avait été évoquée dès 1999 dans une biographie de la reine Paola, mariée à Albert depuis 1959.

Le roi Albert II de Belgique a reconnu que Delphine Boël était bien sa fille illégitime, après un test ADN ordonné par la cour d'appel de Bruxelles.
Le roi Albert II de Belgique a reconnu que Delphine Boël était bien sa fille illégitime, après un test ADN ordonné par la cour d'appel de Bruxelles. - ERIC LALMAND / Belga / AFP

Albert a toujours nié cette paternité. "Juridiquement, il arrête là en quelque sorte le combat judiciaire et accepte que Delphine Boël devienne son quatrième enfant", avec Philippe (né en 1960), Astrid (née en 1962) et Laurent (né en 1963), a indiqué l'avocat de l'ex-roi à la RTBF, cité par l'AFP. Celui de l'artiste plasticienne estime que sa cliente est "un enfant légitime comme n'importe quel autre". Alors, quid de l'héritage ? RTL avance que la quinquagénaire pourrait prétendre " à un quart de ce que les autres enfants auront droit" au décès du souverain depuis qu'une récente loi sur l'héritage a été modifiée en Belgique. Mais elle ne devrait pas avoir de dotation et d'accès au trône puisque la constitution belge prévoit que les héritiers de la couronne doivent être légitimes, donc nés au sein du mariage.


La rédaction de TF1info

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