REFUS - Le chanteur Francis Lalanne souhaitait intégrer la réserve de la gendarmerie nationale. Il vient de se voir signifier une fin de non-recevoir à la suite de ses propos contre le gouvernement récurrents depuis le début du mouvement des Gilets jaunes.
Pas de képi pour Francis Lalanne ! En octobre, le chanteur annonçait sur Europe 1 qu’il allait rejoindre la réserve nationale de la gendarmerie début 2019 avec le grade de chef d’escadron. "Quand j'avais 20 ans, j'étais objecteur de conscience et donc, j'ai refusé de faire mon service militaire", avait raconté au micro de Laurence Boccolini l’interprète de "Fais-moi l’amour, pas la guerre", aujourd'hui âgé de 60 ans. "Avec le temps et le recul que te donne l'âge, je me suis rendu compte que je n'avais pas donné à mon pays."
A l’époque, la candidature du chanteur semblait en bonne voie. Mais le mouvement des Gilets jaunes est passé par là. D’après les informations de RTL, son dossier a été refusé par la gendarmerie nationale en raison de ses prises de parole publiques ces dernières semaines. Ses critiques, souvent violentes à l'encontre du gouvernement, seraient en effet jugées incompatibles avec le devoir de réserve nécessaire à la fonction de gendarme.
Lire aussi
Levavasseur, Shahinyan, Lalanne... S'y retrouver dans la galaxie des projets de listes "Gilets jaunes" aux Européennes
Lire aussi
VIDÉO - Francis Lalanne se lance dans la constitution d'une liste Gilets jaunes pour les européennes
"Ce sont Castaner et Macron qui créent la violence et qui sont à l'origine de tous ces crimes contre l'humanité, qui sont perpétrés contre des gens innocents, avait notamment déclaré Francis Lalanne le 3 février, dans une interview accordée à la chaîne russe RT France. Le chanteur soulignait par ailleurs la nécessité de ne pas tomber "dans l'escalade de la violence, où veut nous entraîner le pouvoir politique."
Fin décembre, Francis Lalane avait annoncé son intention de constituer une liste pour les élections européennes, aux côtés de plusieurs Gilets jaunes. Une initiative qui semble aujourd'hui compromise en raison des dissensions internes au mouvement. En France, la liste des candidats doit être déposée au ministère de l’Intérieur au plus tard le 3 mai 2019, soit le quatrième vendredi précédent le jour du scrutin.