"La première fois que je suis mort, je n'ai pas aimé ça" : toutes ces fois où Johnny a tutoyé la fin

Publié le 6 décembre 2017 à 11h45, mis à jour le 6 décembre 2017 à 12h02

Source : Sujet JT LCI

OBSESSION – Décédé dans la nuit de mardi à mercredi, Johnny Hallyday avait frôlé la mort à de nombreuses reprises pendant ses 40 ans de carrière. Au point que sa santé avait toujours été l'objet de nombreuses rumeurs.

Jusqu'à son décès dans la nuit du 5 au 6 décembre 2017 des suites de son cancer au poumon, qui avait été à l'origine de nombreuses rumeurs ces derniers mois, les soucis de santé de Johnny Hallyday ont toujours fait l'objet d'incommensurables spéculations pendant presque 40 ans.  Il faut dire que si ses proches ont toujours tenu à minimiser ses ennuis, le chanteur a traversé de nombreuses tempêtes, plus ou moins graves. 

En 1970 déjà, il échappe à un accident de voiture

Dans les années 1970 déjà, il échappe à pas moins de quatre accidents de voiture. Le dernier a failli coûter la vie à Sylvie Vartan, qui était dans le véhicule avec lui. 

En 1982, il se blesse à la hanche lors d’un concert au Palais des sports et doit se faire opérer l’année suivante. Souffrant d’arthrose, il est à nouveau hospitalisé en 1985. Le magazine Marie-France évoque alors un cancer des os, une information que le chanteur refuse de commenter.  Toujours en 1985, il s'écroule sur scène terrassé par une syncope. 

Johnny et la "destroyance"

Johnny Hallyday a longtemps flirté avec la drogue et l'alcool,  une "destroyance" que lui et ses proches évoquaient régulièrement.     Johnny Hallyday "a besoin de ces descentes aux enfers. Ce n'est pas évident  pour moi, quand on a des enfants (...). De le voir se détruire, c'est  douloureux", confiait ainsi Laeticia qui a épousé le chanteur en 1996.     Dans un interview choc accordée à l'écrivain Daniel Rondeau et publiée dans  le Monde en 1998, Johnny Hallyday parlait ouvertement de ce qu'il appellait sa  "vie de destroyance".     Grand fumeur de Gitanes, il confessait avoir consommé de l'opium et du  hashish et pris de la cocaïne. "J'en ai pris longtemps en tombant de mon lit le  matin. Maintenant, c'est fini. J'en prends pour travailler, pour relancer la  machine, pour tenir le coup", disait-il, confiant avoir dû prendre "beaucoup de  cocaïne" pour accoucher des paroles de "La musique que j'aime", sortie en 1973.

"Il faut que j'aille mal pour savoir que je pourrais aller bien. J'ai  besoin d'être au fond du trou pour remonter. Je sens le danger", expliquait-il.     Johnny Hallyday était depuis toujours taraudé par la peur de la mort, de la  maladie et, surtout, de la solitude.

En 2009, il frôle la mort de très près

En juillet 2009, à la demande des assureurs de sa tournée, il passe un check-up à l’hôpital américain de Neuilly. Les médecins découvrent un polype et lui diagnostiquent un "petit" cancer du côlon, comme il le révèle lui-même à la presse. Quatre mois plus tard, après avoir été à nouveau opéré d'une hernie discale par le docteur Delajoux, il est hospitalisé en urgence à l'hôpital Cedars Sinaï de Los Angeles, où il est plongé dans un coma artificiel. Alors que son état de santé est très préoccupant, Johnny parvient à se rétablir et repart en tournée. 

Après avoir frôlé la mort en 2009 suite à ces complications , Johnny avait avoué avoir traversé une phase de  "dépression terrible", de "violentes angoisses qu'(il) n'arrivait à évacuer que  par une hyper-agressivité".

La première fois que je suis mort, je n'ai pas aimé ça"
Johnny Hallyday en 2013

En août 2012, une nouvelle histoire vient défrayer la chronique : en vacances à Saint-Barthélemy, il est transféré en urgence à Pointe-à-Pitre pour un problème au cœur. Si des problèmes cardiaques sont alors évoqués par la presse, son producteur Gilbert Coullier parle de "mauvaise bronchite persistante". 

Annonce du cancer en mars 2017

Le 6 mars dernier, les médias s'emballent une fois de plus sur l'état de santé du chanteur après que sa fille Laura Smet a publié un message inquiétant sur sa page Facebook expliquant que son père "souffr(ait) d’un cancer des poumons" depuis 4 mois et que "des métastases" avaient "atteint son foie, son estomac, et malheureusement, son pancréas". Johnny dément alors être à l'article de la mort, expliquant sur Twitter que le compte de sa fille a été piraté (le hacker présumé sera ensuite interpellé).

Le lendemain toutefois, il confirme, toujours sur son compte Twitter, souffrir d’un cancer du poumon. "On m’a dépisté il y a quelques mois des cellules cancéreuses pour lesquelles je suis actuellement traité. Je suis suivi par d’excellents professeurs en qui j’ai une totale confiance. Mes jours ne sont aujourd’hui pas en danger", écrit-il. 

Les dernières rumeurs

Depuis cette annonce, les rumeurs alarmistes s'étaient multipliées, entraînant autant de messages rassurants de ses proches, de son épouse Laeticia sur Instagram, ou de Johnny Hallyday lui-même ("En studio pour un nouvel album. Fuck the cancer !", lançait-il dès le 17 mars sur Twitter). Deux mois plus tard, alors que se profilait le début de ses concerts avec Eddy Mitchell et Jacques Dutronc en juin et juillet, son avocat dégainait ainsi un communiqué pour démentir "catégoriquement les allégations selon lesquelles son client renoncerait à assurer la tournée des Vieilles Canailles ou que son état de santé le contraindrait à renoncer à ses engagements".

Malgré l'annonce en août d'une nouvelle tournée "rock et blues" pour 2018, son état de santé avait continué d'alimenter les commentaires. Il "va bien. Il se bat, il est là et il sera prochainement là pour le montrer", assurait début novembre son manager Sébastien Farran lors d'une conférence de presse. Il répondait alors à de nouvelles rumeurs alarmistes. La semaine dernière, bis repetita. La dernière. 


Rania HOBALLAH

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