CONFIDENCES - Dans une interview accordée à "Elle", Laura Smet évoque ses débuts de réalisatrice avec le court-métrage "Thomas", interprété par sa mère, Nathalie Baye. Mais aussi le jour, deux moi avant sa mort, où son père, Johnny Hallyday, lui a fait écouter des extraits de ce qui allait devenir son album posthume.
Elle a sauté le pas. Comédienne depuis ses débuts remarqués dans "Les Corps Impatients" de Xavier Giannoli, en 2003, Laura Smet vient de réaliser son premier court-métrage, "Thomas", interprété par sa mère Nathalie Baye. Dans une interview accordée à Elle, la jeune femme en raconte la genèse.
"C’est mon fiancé, qui, en revenant de chez Darty, m’a rapporté cette histoire, explique-t-elle. "Celle d’une femme qui, grâce à l’ordinateur du magasin ouvert sur la fiche d’un client, retrouve la trace de son fils, qu’elle n’a pas vu depuis quinze ans. J’ai eu envie de la raconter."
Le choix de sa mère pour interpréter le rôle principal ? Une évidence. "Elle s’est imposée à moi", assure Laura Smet. "Pour moi, ma mère, c’est Meryl Streep. Elle peut être très dure, puis, dans la minute qui suit, faire fondre toute une salle. Elle est à la fois sensuelle et lumineuse."
J’ai écouté huit titres, que j’ai trouvés remarquables, avec une voix démente
Laura Smet dans "Elle"
Si il était s’était montrée sur la défensive au micro de Stéphane Bern, sur RTL, la néo-cinéaste se livre au sujet de son père, Johnny Hallyday, décédé le 5 décembre dernier. Elle évoque notamment ce jour d’octobre où il lui a fait écouter une partie de ce qui allait être son album posthume. "On s’est retrouvés tous les trois dans son bureau, Laeticia était là et c’était un joli moment", se souvient-elle.
"Je sentais qu’il avait le trac", raconte Laura Smet. "J’ai écouté huit titres, que j’ai trouvés remarquables, avec une voix démente. Il me regardait pour voir si ça me plaisait. On n’avait pas vraiment besoin de se parler. On est des animaux, lui et moi. On se sentait. Cela suffisait. Et il a senti que j’adorais. C’est mon dernier vrai moment avec lui. Celui que je veux garder, en tout cas."
Lorsque la journaliste de "Elle" lui demande comment elle se sent aujourd’hui, la jeune femme se fait plus énigmatique. "Toute cette histoire a changé radicalement ma manière de voir la vie", dit-elle. "J’ai eu une sensation de vertige, d’hyper-violence. Je ne me suis pas sentie à ma place. Cela m’est tombé dessus d’un seul coup, je n’y étais pas préparée."