CARNET NOIR – Le chanteur franco-espagnol Nilda Fernández, connu pour ses chansons "Nos fiançailles" et "Madrid Madrid", est décédé ce dimanche d'une insuffisance cardiaque.
Le chanteur franco-espagnol Nilda Fernández, à qui l'on doit notamment "Nos fiançailles" et "Madrid Madrid", est décédé dimanche 19 mai d'une insuffisance cardiaque dans le sud de la France. Il était âgé de 61 ans. "Auteur, compositeur, interprète, Nilda a consacré toute sa vie à la création. Musicien, écrivain, il incarnait jusqu'au plus profond de son être la figure de l’artiste", indique sa famille dans un communiqué transmis à l'AFP. De nombreux artistes et politiques ont tenu à saluer sa mémoire sur les réseaux sociaux.
"Nous avons tous perdu un immense artiste et j'ai aussi perdu un ami, j'ai donc décidé de vous offrir le dernier passage de l'adorable Nilda Fernández dans Les Années Bonheur. Il était venu interpréter L'Aziza", a tweeté Patrick Sébastien. Nikos Aliagas a tenu lui aussi à rendre un long hommage sur son compte Instagram. "Certains dimanche sont plus tristes que d’autres. Ce matin l’ami @mathieujohann m’a appris le décès de #nildafernandez. Les artistes meurent-ils jamais? 'Je suis devenu artiste peut-être par inadaptation aux choses de la vie...' m’a-t-il confié un jour. Léo Ferré, Bashung, Georges Moustaki l’aimaient. Parce qu’il était pur et homme loyal, loin des cyniques et des petits de l’âme. J’aimais sa délicate nostalgie. Poète, chanteur, voyageur, bohème, cosmopolite, Nilda Fernandez signifiait chaque mot et chaque respiration", a écrit l'animateur.
En 1992 il est sacré Révélation masculine aux Victoires de la musique
Nous avons tous perdu un immense artiste et j'ai aussi perdu un ami, j'ai donc décidé de vous offrir le dernier passage de l'adorable Nilda Fernández dans les Années Bonheur. Il était venu interpréter l'Aziza. 🙏🙏🙏 https://t.co/hCuVM1qR1F — Patrick Sébastien (@PatSebastien) 19 mai 2019
#NildaFernández vient de nous quitter. Immense chagrin. Une parcelle d’humanité n’est plus. Continue de faire entendre ta voix au paradis des hommes libres et des chanteurs Nilda ! Tu resteras à jamais le merveilleux poète et le mec bien que tu as toujours été. Bon voyage l’ami. — Christophe Alévêque (@ChrAleveque) 19 mai 2019
J’ai appris avec une grande tristesse la disparition de Nilda Fernández, un grand artiste et un ami, dont les très beaux titres "Madrid Madrid" ou "Nos Fiançailles" résonnent aujourd’hui dans nos cœurs. Je pense très fort à Olga, sa femme, à sa fille et à ses proches. https://t.co/oBM27jx0Eu — Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) 19 mai 2019
Il s’était choisi un prénom d’artiste féminin et hispanique, enveloppant de mystère sa voix inoubliable. Il nous a fait voyager et rêver. À notre dernière rencontre, en septembre, il m’a chanté « Gracias à la vida », de Violeta Parra. Gracias Nilda Fernandez, amigo y compañero. — Raquel Garrido (@RaquelGarridoFr) 19 mai 2019
Né à Barcelone, Nilda Fernandez a grandi à Lyon et beaucoup voyagé avec sa guitare, "jouant dans les bars, les clubs et autres petits lieux, au hasard des rencontres et des opportunités", comme le rappelle son site internet. En 1981, il enregistre un premier album. Après six ans d'éloignement, période pendant laquelle il fait des petits boulots sans rapport avec la musique, - NildaFernandez revient en 1987 avec l'album "Madrid Madrid", qui est un succès.
En 1991 il sort un nouvel opus, "Nilda Fernandez", avec le titre "Nos fiançailles". L'année suivante le chanteur à la voix aigüe et fragile, est sacré Révélation masculine aux Victoires de la musique. Il joue aussi en première partie de Sting à Paris, devant 15 000 personnes. En 1993 il enregistre un album en espagnol, "500 años", et part en tournée aux USA, au Mexique, au Chili et en Argentine.
Dans les années 1990, il part en tournée avec sa roulotte durant deux mois entre Barcelone et Paris. En 2001, il se rend en Russie où il reste cinq ans et enregistre des duos avec le chanteur russe Boris Moïsseev. Il met en scène plusieurs spectacles à Cuba, ou encore "Carmen" de Bizet au théâtre antique de Vienne (Isère) en 2010. Il continue à produire des albums. Nilda Fernandez avait décidé de sortir de l'univers des maisons de disques et de commercialiser ses albums via son site internet.