Nicki Minaj accusée de soutenir le régime autoritaire de Jose Eduardo dos Santos en Angola

par Amandine REBOURG
Publié le 16 décembre 2015 à 17h13
Nicki Minaj accusée de soutenir le régime autoritaire de Jose Eduardo dos Santos en Angola

DIPLOMATIE MUSICALE - On se souvient que Mariah Carey avait donné un concert en Libye en 2011 moyennant 1 million de dollars puis en 2013, pour un concert en Angola. Cette fois, c'est Nicki Minaj qui est la cible des organisations de défense des droits de l'Homme pour un concert qu'elle doit donner dans ce même pays.

Elle n'est pas la première star à se produire dans des pays dirigés par des dictateurs mais le concert que doit donner Nicki Minaj en Angola fait frémir les organisations des droits de l'Homme. La chanteuse est sommée par ces organisations d'annuler sa participation à un concert en Angola, estimant que sa prestation serait synonyme de soutien au régime autoritaire du président Jose Eduardo dos Santos.

Nicki Minaj doit se produire sur scène, ce samedi 19 décembre à Luanda pour un concert de Noël sponsorisé par le groupe de télécommunications Unitel, en partie détenu par la famille de dos Santos. Nicki Minaj est déjà apparue dans un clip d'Unitel faisant la promotion de ce concert en Angola. 

Les organisations de défense des droits de l'Homme ciblent Nicki Minaj 

Pour Jeffrey Smith, du centre Robert F. Kennedy pour les droits de l'Homme, "Nicki Minaj marche dans les pas de Mariah Carey en acceptant de l'argent d'un dictateur (...) qui a étouffé la liberté d'expression sans aucune pitié (...) La répression continue des droits de l'Homme en Angola a frappé de plein fouet les activistes, les membres de l'opposition, les journalistes et même les musiciens", a-t-il déclaré. 

Thor Halvorssen, président de la Fondation pour les droits de l'homme estime de son côté que "Nicki Minaj est une artiste internationale" et n'a, en ce sens, "aucune raison valable de faire affaire avec la dictature corrompue en Angola et de soutenir la société de la famille de son dirigeant". 

L'Angola a célébré le mois dernier ses 40 ans d'indépendance. A cette occasion, M. dos Santos a promis d'apporter le progrès au pays, qui souffre de pauvreté endémique alors qu'il est le deuxième producteur de pétrole en Afrique, mais les critiques accusent le président de 73 ans de diriger par la peur et la répression.
 

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Amandine REBOURG

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