RETOUR DE BÂTON - Après des déclarations insultantes et racistes de Brigitte Bardot à propos de la maltraitance animale sur l'île de La Réunion, l'ex-icône du cinéma français a été tournée en dérision par des illustrateurs locaux. Des dessins qui moquent des propos de "cannibalisme" tenus par Bardot.
Tout avait commencé avec une lettre ouverte adressée au préfet de La Réunion. Dans un texte publié la semaine dernière Brigitte Bardot, fervente défenseure de la cause animale, s’était une nouvelle fois fait remarquer pour ses propos. Dans son interpellation au préfet de l'île, l'ancienne actrice dénonçait la maltraitance dont seraient victimes les animaux de La Réunion. "Île du diable", "autochtones" qui "ont gardé leurs gênes de sauvages", Brigitte Bardot avait dérapé au point d'insulter les habitants de l'île et de leur attribuer des "réminiscences de cannibalisme".
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Il n'aura pas fallu attendre longtemps pour que l'ancienne icone du cinéma, aujourd'hui âgée de 84 ans, devienne la risée des illustrateurs de La Réunion. A l'initiative de la revue de BD "Le cri du margouillat", qui a publié ce jeudi un premier dessin moqueur flanqué du hashtag #NousSommesCannibales, une floraison du même type d'illustrations a vu le jour sur les réseaux.
Dans un autre style, un internaute s'est amusé à reprendre la réplique culte du film de Jean-Luc Godard, "Le Mépris", dans lequel Brigitte Bardot joue.
Condamnée cinq fois pour incitation à la haine raciale
Mercredi, le préfet de l'île a annoncé avoir saisi le procureur de la République. "Cette lettre étant susceptible d'être constitutive d'un délit, le préfet de La Réunion a saisi ce matin le procureur de la République de Saint-Denis au titre de l'article 40 du Code de procédure pénale".
Brigitte Bardot a été condamnée à cinq reprises pour incitation à la haine raciale. Dès mardi, ses propos à l’encontre des habitants de la Réunion avaient été condamnés par plusieurs personnalités dont la ministre des Outre-mer Annick Girardin, actuellement en visite sur l’île. "Le racisme ordinaire n'a pas sa place dans le débat d'idées", avait-elle notamment réagi sur Twitter.