CONFESSIONS – Atteinte d'un double glaucome, Elisabeth Quin est en train de perdre la vue. La journaliste d'Arte s'est confiée avec beaucoup de sincérité dans le portrait de la semaine de "Sept à Huit", diffusé ce dimanche sur TF1.
C'est une maladie qui a changé son regard sur le monde. Au sens propre, comme au figuré. La journaliste d'Arte Élisabeth Quin a découvert il y a 10 ans qu'elle était atteinte d'un double glaucome. Une maladie qui ronge ses nerfs optiques, détériore sa vue avec, à terme, le risque de la rendre aveugle. "Je vois mais je vois mal les contrastes et les reliefs. Je marche évidemment, mais je fais toujours attention", explique la présentatrice de "28 Minutes", qui est désormais incapable de conduire la nuit.
"J'ai été à Lisieux deux fois mais ça a été peu probant. Je n'attendais pas de miracle mais je me disais qu'il fallait tout faire", poursuit Élisabeth Quin, qui est même allée consulter un chamane aveugle qui lui a concocté une petite poudre "pour la protéger". Le problème, c'est qu'aujourd'hui son traitement ophtalmique ne suffit plus, et elle hésite à accepter une opération dangereuse. "Si la tension dans l'œil baisse trop brutalement durant l'opération, la vision disparaît", explique-t-elle.
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"Je fixe les choses avec encore plus d'ardeur. J'essaie de ne pas perdre de temps"
Élisabeth Quin
Entre 400.000 et 500.000 personnes sont atteintes de glaucome en France. Certaines ne le savent pas ou le découvrent trop tard. "Je ne me vois pas avec une canne blanche", lance la journaliste âgée de 55 ans. "Je fixe les choses avec encore plus d'ardeur. J'essaie de ne pas perdre de temps, j'essaie de me concentrer sur les oiseaux, le ciel, la lumière, les visages, les livres que j'aime, les gens que j'aime et le métier que je fais et que j'aime", confesse-t-elle avec émotion.