VIDÉO - Des "Ailes du désir" à "La Chute" : retour sur la carrière sans faute de Bruno Ganz

DISPARITION - Le comédien suisse Bruno Ganz est décédé ce samedi 16 février à l'âge de 77 ans, des suites d'un cancer. Rendu célèbre par son rôle d'ange dans "Les Ailes du désir" de Wim Wenders, il a tourné sous la direction des plus grands.
C'était un des comédiens majeurs du cinéma européen. Bruno Ganz est décédé ce samedi 16 février à son domicile de Zurich. C'est son agent Patricia Baumbauer qui a confirmé à l'AFP que l'artiste suisse a succombé à un cancer de l'intestin décelé en juillet dernier. Né le 22 mars 1941 à Zurich, Bruno Ganz est le fils d'un mécanicien suisse et d'une mère originaire d'Italie. Considéré comme l'un des plus importants acteurs germanophones de l'après-guerre, cet autodidacte a été libraire et ambulancier avant de rejoindre l’Allemagne dans les années 1960 pour étudier le théâtre et réaliser son rêve.
Bruno Ganz fait ses débuts sur grand écran en 1975 dans "La Marquise d'O", d'Eric Rohmer avant de tourner sous la direction de Wim Wenders en 1977 dans "L' Ami américain" où il donne la réplique à Dennis Hopper. Il enchaîne avec "Le Couteau dans la tête" de Reinhard Hauff et "Nosfertatu Fantôme de la nuit" de Werner Herzog où il côtoie Klaus Kinski et Isabelle Adjani. Il se glisse dans la peau d'un reporter de guerre dans "Le Faussaire" (1981), de Volker Schlöndorff ou encore dans celui d'un marin solitaire dans "Dans la ville blanche", d'Alain Tanner.
Mais c'est son rôle d'ange dans "Les Ailes du désir", de Wim Wenders en 1987 qui lui assure la reconnaissance internationale. Il retrouve le réalisateur allemand l'année suivante dans "Si loin, si proche", puis se fait remarquer dans le rôle d'un écrivain contemplatif dans "L' Eternite et un jour", de Théo Angelopoulos, Palme d'or à Cannes en 1998.
Son rôle explosif et sombre dans "La Chute" d'Oliver Hirschbiegel le consacre définitivement en 2004. Dans ce film nominé aux Oscars, Bruno Ganz incarne un Adolf Hitler qui vit ses dernières heures avant la chute du régime.
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"Cela m’a aidé de ne pas être Allemand, parce que je pouvais mettre mon passeport entre Hitler et moi", avait déclaré Bruno Ganz au site The Arts Desk en 2005. Il racontait qu’il avait dû "construire un mur ou un rideau de fer" dans son esprit pour se distancier du dictateur, avec lequel il ne voulait "pas passer ses soirées à l’hôtel".
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