VIDÉO - Hélène Darroze, Philippe Etchebest... les restaurateurs lancent un "cri d'alarme" à Emmanuel Macron

R.H. avec AFP
Publié le 21 octobre 2020 à 12h48, mis à jour le 21 octobre 2020 à 17h02

Source : Sujet TF1 Info

APPEL - De grands noms de la gastronomie ont publié une tribune pour demander à Emmanuel Macron de signer un décret de déconfinement partiel pour la restauration.

Le monde de la cuisine tire à nouveau la sonnette d'alarme. De grands noms de la gastronomie lancent un "cri d'alarme" à Emmanuel Macron pour lui demander de prendre des mesures afin de sauver un secteur frappé de plein fouet par la crise sanitaire. Ils demandant notamment au président de la République de mettre en place un déconfinement partiel pour la restauration. 

"Monsieur le Président, à plusieurs reprises vous nous avez réunis, en invitant restaurateurs et cuisiniers à l’Élysée. Vous nous avez à chaque fois exprimé votre fierté, vous nous avez appelés à faire rayonner la France", peut-on lire dans cette tribune signée notamment par les chefs Mathieu Pacaud, Guy Savoy, Hélène Darroze, Yannick Alléno, Pierre Gagnaire, Philippe Etchebest et Michel Sarran.

"Or, la lumière s'est éteinte (...) Aujourd'hui, c'est nous qui avons besoin de vous", poursuivent-il en demandant à Emmanuel Macron "de permettre aux convives qui arrivent avant 21 heures (...) de rester dîner". "Le ticket que nous leur fournirions en fin de repas les autoriserait à être au plus tard à 23 heures chez eux. Même ainsi, notre secteur sera durement touché", déplorent-ils.

Derrière notre économie, derrière les chiffres, ce sont des vies qui sont en jeu
Les signataires de la tribune

D'après eux, le couvre-feu quotidien de 21 heures à 6 heures, instauré le 17 octobre pour quatre à six semaines en Ile-de-France et dans huit autres métropoles a porté "le coup de grâce" à une économie de la restauration déjà terrassée par de nombreux mois de crise.  "Aucun cluster n'a été déclaré dans nos établissements", font valoir les professionnels, qui estiment avoir été de "bons élèves" en se conformant "à toutes les règles, à toutes les contraintes".

"Derrière notre économie, derrière les chiffres, ce sont des vies qui sont en jeu. Celles de nos familles, de nos équipes, de nos fournisseurs. Nous craignons collectivement de ne jamais pouvoir nous en relever", affirment les signataires, disant craindre plus de 30% de faillites d'ici la fin de l'année. 

Ils réclament également un moratoire sur les loyers, l'annulation des charges patronales pendant l'état d'urgence sanitaire, l'ouverture du chômage partiel aux gérants majoritaires et du prêt garanti par l’État à toutes les sociétés "ayant eu au moins un bilan positif au cours des trois dernières années". 

Parmi les signataires figurent également les organisations patronales du secteur Umih et GNI (indépendants), le patron du premier groupe de restauration en France Olivier Bertrand (Quick, Burger King...), David Holder (Ladurée), Thierry Bourdoncle (café Sénéquier, Le Mabillon) ou Laurent de Gourcuff (groupe Paris Society).


R.H. avec AFP

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