Aude : des militants anti-OGM occupent une usine Monsanto à Trèbes

Publié le 17 mai 2019 à 15h12
Aude : des militants anti-OGM occupent une usine Monsanto à Trèbes
Source : PASCAL PAVANI / AFP

ACTION - Des militants anti-OGM du groupe des Faucheurs volontaires ont investi une usine Monsanto près de Trèbes. Ils affirment avoir la preuve d'une contamination de semences de colza par des semences transgéniques.

Une quarantaine de Faucheurs volontaires ont investi vendredi 17 mai au matin l'usine Monsanto de Trèbes (Aude) pour dénoncer la commercialisation par le groupe "de semences de colza contaminées par du colza transgénique". L'opération vise à protester contre la diffusion en France de colza contaminé "vendu par Monsanto sous la marque Dekalb à l'insu des agriculteurs", a indiqué à l'AFP Jacques Dandelot, 69 ans, l'un des porte-parole des Faucheurs Volontaires, des militants OGM. 

Dans un communiqué, les militants ont indiqué que des soutiens étaient également présents à l'extérieur de l'usine, "dont des Gilets jaunes venus d'Ariège". 

C'est incompréhensible que cette semence contaminée importée, soit commercialisée en France"
Jacques Dandelot

Selon-eux, ces lots de semences, du colza DK Exception Dekalb contaminée par la semence transgénique GT 73 résistante au glyphosate, ont été commercialisées en France, en Allemagne, en République Thèque et en Roumanie. "C'est incompréhensible que cette semence contaminée importée d'Argentine et d'Espagne soit commercialisée en France", a ajouté Jacques Dandelot.

Les manifestants ont déployé une banderole sur une façade de l'usine sur laquelle on pouvait lire : "Contamination en cours: 20.000 hectares en France de colza OGM". Alors que la gendarmerie était présente,  les Faucheurs ont demandé à voir l'un "des responsables du site Monsanto et un représentant du ministère de l'Agriculture". La gendarmerie était présente sur place. 

Un contamination fortuite en février

En février dernier, plusieurs centaines de producteurs de colza avaient été contraints de détruire des milliers d'hectares de cultures après une contamination fortuite et involontaire. Plusieurs syndicats agricoles avaient ainsi fait part de leur "étonnement" après avoir pris connaissance de la présence de semences transgéniques dans des lots produits en contre-saison en Argentine et vendus en France.

La semence incriminée, était alors colza DK Exception, commercialisée par le groupe Bayer/Monsanto. Le groupe avait alors évoqué le chiffre de 8.000 hectares qui ont du être détruit, un peu partout en France. La découverte d'OGM dans des lots de semences de colza vendus à des paysans français ne présente "pas de risque de dissémination" dans des champs voisins de ceux où elles avaient été semées, avait alors assuré Bayer.


La rédaction de TF1info

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