ÉCOLOGIE - La secrétaire d'Etat à la Transition écologique a accueilli sur le perron de son ministère les quelques 200 étudiants venu manifester dans le cadre de leur grève pour le climat. Elle leur a assuré que "derrière ces portes", ils n'avaient pas des "adversaires" mais des "alliés".
Après les étudiants belges, néerlandais et allemands, les étudiants français sont descendus dans la rue ce vendredi pour manifester contre "l'inaction climatique" du gouvernement. Ils étaient plus de 200, selon le décompte de l'AFP, dans les rues de Paris, et ils se sont retrouvés devant le ministère de la Transition écologique en début d'après-midi. Ils y ont énoncé leur première revendication, avec pour objectif de revenir la semaine prochaine pour en énoncer une nouvelle.
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"L'idée, c'est de donner des leçons au gouvernement : lui donner une revendication claire par semaine, lui donner une semaine pour la mettre en place et si ce n'est pas le cas, il y aura une punition symbolique", a expliqué à l'AFP Basile Fighiera, 21 ans.
Je partage une partie de vos conclusions.
Brune Poirson
« Je suis heureuse de votre mobilisation, ça veut dire que l’on a franchi un cap. Derrière les portes de ce ministère vous n’avez que des alliés, pas des adversaires. Je suis d’accord avec beaucoup de vos revendications. » #ClimateStrike #grevepourleclimat pic.twitter.com/odEASbyHXC — Brune Poirson (@brunepoirson) 15 février 2019
Ce vendredi, alors que les étudiants étaient rassemblés devant le ministère, la colocataire des lieux Brune Poirson est venue à leur rencontre. "Quand je lis ça : 'Grève de la jeunesse pour le climat', je me dis que ça y est, un grand pas a été franchi, et merci, je suis heureuse de vous voir ici. Une chose importante à vous dire d'abord : derrière ces portes, contrairement peut-être à ce que certains peuvent penser, vous n'avez pas des adversaires mais des alliés. Et dans certaines des choses que vous êtes en train de dire, je partage une partie de vos conclusions (sic)", a assuré la secrétaire d'Etat à la Transition écologique. Des "éléments de langage", pour un de ses interlocuteurs. Une défiance que n'a pas vue le ministre de la Transition écologique François de Rugy, qui s'est réjoui de cette mobilisation, souhaitant que les jeunes générations "commencent à convaincre leurs parents".
A l'appel de l'adolescente suédoise Greta Thunberg, des écoliers et étudiants descendent dans la rue une fois par semaine dans de nombreuses villes du monde. Mais le mouvement n'avait pas encore gagné la France.