BIODIVERSITÉ - Face au refus du gouvernement d'interdire la chasse le dimanche à l'échelle nationale, des associations se mobilisent pour racheter des zones forestières et ainsi les préserver de toute intervention humaine. Dans le parc du Vercors, 490 hectares vont être prochainement transformés en réserve naturelle.
Près de 500 hectares entièrement dédiés à la faune et à la flore, sans aucune intervention humaine. C'est un rêve devenu réalité pour l’Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas) qui vient tout juste de conclure l'acte de vente d'un terrain de cette taille au sein du parc de Vercors, à cheval entre la Drôme et l'Isère.
Une acquisition rendue possible grâce à une campagne de dons réalisée sur plus d'un an. La réserve, labellisée "Vercors vie sauvage", sera de fait interdite à la chasse, à la déforestation mais aussi à la simple cueillette.
C'est fait !! Le projet Vercors Vie Sauvage devient réalité. L'acte d'achat vient d'être signé. A vous tous qui avez participé au succès de cette formidable aventure, la nature vous dit MERCI !!! 🙏 Très vite l'ASPAS tiendra informés tous les contributeurs des suites du projet. pic.twitter.com/UOUvsAteFx — ASPAS (@ASPASnature) November 27, 2019
"Idéalement situé entre vallées et montagnes dans le massif pré-alpin du Vercors drômois, ce terrain est une véritable aubaine pour la vie sauvage. Ici, arbres, plantes, insectes, loups, cerfs, renards, sangliers, aigles, vautours, etc. auront le temps et l’espace d’évoluer librement, sans pression humaine", avance l'association dans un communiqué. "L’Aspas va maintenant placer toute son énergie dans la réhabilitation de ce lieu." En pratique, celle-ci ambitionne d'y laisser les animaux y vivre à l'air libre en laissant "tomber toutes les clôtures" et d'y installer des sentiers praticables pour les randonneurs.
Lire aussi
Hausse des accidents de chasse : le gouvernement tire la sonnette d'alarme
Lire aussi
Un animal sur quatre tué par les chasseurs provient-il vraiment d'élevages ?
Et ce projet semble avoir donné des idées à d'autres, qui se mobilisent également dans d'autres régions. En Haute-Savoie, l'association Forêt Vivante a lancé une collecte de fonds pour se réapproprier des terres boisées dans le massif des Aravis. Ce terrain, qui devrait être acquis d'ici le mois de mars, sera géré par un collectif citoyen et laissé à l’état sauvage.