ENVIRONNEMENT - L'acteur américain Leonardo DiCaprio a réfuté les accusations du président Jair Bolsonaro selon lesquelles il soutiendrait des organisations accusées par la police brésilienne d'avoir suscité des incendies en Amazonie.
Ce live est à présent terminé.
ACCUSATIONS
La controverse entre l'acteur et le président s'inscrit dans le contexte très particulier de la détention de pompiers volontaires, enfermés parce qu'ils étaient suspectés d'avoir provoqué des incendies dans l'Etat amazonien du Para.
Jugée "abusive" par de nombreuses ONG, cette détention avait été abrégée au bout de quelques jours par "le juge même" qui avait ordonné leur incarcération". La police locale avait fait valoir des "indices" selon lesquels ils étaient des pyromanes, provoquant des incendies pour les prendre en photo/vidéo pour ensuite revendre ces images au WWF, qui les aurait ensuite utilisées afin de récolter des fonds à l'étranger, selon la théorie chère à Jair Bolsonaro.
DI CAPRIO
Voici l'intégralité du communiqué diffusé par l'acteur sur son compte Instagram
"En ces temps de crise qui touchent la forêt amazonienne, je soutiens les Brésiliens qui travaillent à sauver leur héritage culturel et naturel. Leur engagement extraordinaire, émouvant, est nécessaire pour le sauvetage de l'environnement.
C'est le futur de ces écosystèmes irremplaçables qui est en jeu. Je suis fier de me tenir aux côtés des groupes qui les protègent. Même si elles vaudraient le coup d'être soutenues, nous ne finançons pas les organisations citées.
Je continue de m'engager auprès des communautés indigènes, des gouvernements locaux, des scientifiques, des éducateurs et de tous les Brésiliens qui travaillent sans faille pour la sécurité de l'Amazonie et pour le futur de tous les Brésiliens."
STATISTIQUES
Le 28 novembre, l'INPE, l'institut national des études spatiales, qui est notamment chargé d'évaluer l'évolution de la surface occupée par la forêt amazonienne, avait publié des chiffres particulièrement alarmants. En effet, plus de 10.000 km² de forêt avaient été déboisés en un an, entre août 2018 et juillet 2019, soit une hausse de 43% par rapport à l'année précédente.
Un chiffre qui n'avait plus été atteint depuis 2008.
Ces données sont d'autant plus remarquables qu'elles font état d'une progression accrue sur les territoires indigènes, qui ont vu leurs surfaces brûlées s'accroître de 74,5% (423,3 km² contre 242,5 km²).
CLASH
C'est une des théories préférées de Jair Bolsonaro, cauchemar des ONG qui luttent pour la protection de l'environnement, et héraut des tenants de l'agro-business qui cherchent à exploiter la forêt amazonienne en vue d'étendre leurs surfaces d'exploitation. Les ONG mettraient elles-mêmes le feu à la forêt pour obtenir des financements à l'étranger.
Vendredi 29 novembre, le président d'extrême droite du Brésil a remis la théorie sur la table, en s'en prenant cette fois à l'acteur américain Leonardo DiCaprio, notoirement engagé dans la lutte pour la préservation de l'environnement. Sans apporter la moindre preuve de ce qu'il avançait, Bolsonaro a ainsi asséné : "Ce mec, Leonardo DiCaprio, il est cool, n'est-ce pas ? Il a donné de l'argent pour que l'Amazonie soit brûlée."
"WWF a fait une campagne contre le Brésil et a contacté DiCaprio. Il a donné 500 000 dollars", a poursuivi le chef de l'Etat. Une accusation à laquelle l'acteur oscarisé a répondu, samedi 30 novembre, dans un post sur Instagram, niant avoir financé pareille manœuvre. "L'avenir de ces écosystèmes irremplaçables est en jeu et je suis fier d'être au côté de deux qui les protègent", a-t-il écrit. "Bien qu'elles méritent d'être soutenues, nous n'avons pas financé les organisations ciblées".
Bonsoir, nous reprenons ce live à l'occasion de la controverse opposant Jair Bolsonaro à l'acteur Leonardo DiCaprio.
DÉFORESTATION
Le chiffre est extrêmement élevé et dit tout des ravages occasionnés par les incendies monstre constatés dans la forêt amazonienne ces derniers mois. En effet, l'Institut national de recherche spatiale a annoncé vendredi 11 octobre que la destruction de la forêt amazonienne constatée sur les neuf premiers mois de l'année 2019 avait été 93% plus élevée que sur la même période, en 2018.
Au total, ce sont 7853 km² qui ont été dévastés, contre 4075 km² en 2018 sur la même période. Avec ce chiffre, la quantité de surfaces boisées réduites à néant dépasse déjà très largement les dégâts constatés sur l'ensemble de l'année 2018, qui s'était établi à 4947 km². Les experts convoqués par l'INPE craignent que la déforestation n'atteigne 10.000 km² d'ici la fin de l'année, son pire total depuis 2008.
Au plus fort des incendies, en août et en septembre, ce sont respectivement 1700 km² et 1447 km² qui ont été détruits.
Bonsoir, nous reprenons ce direct, mis en sommeil depuis plusieurs jours, après la publication d'un rapport de l'INPE, vendredi 11 octobre, faisant état de la hausse de la déforestation de la forêt amazonienne.
BOLSONARO
Le président brésilien Jair Bolsonaro a affirmé mardi qu'il était "faux" de dire que l'Amazonie faisait partie du patrimoine de l'humanité, et accusé certains pays de se comporter de façon "coloniale" à l'égard du Brésil. "Au lieu de se nous aider", certains pays, sur la base de "mensonges des médias", "se comportent de façon irrespectueuse et coloniale, attaquant notre souveraineté", a déclaré le président brésilien depuis la tribune de l'ONU, sans citer de pays en particulier.
EN CHIFFRES
Un pic d'incendies est attendu en septembre
BIEN COMMUN
Alertée par la situation en Amazonie, l'Unesco souhaite renforcer les outils juridiques du droit international pour renforcer la notion de "bien commun", à travers la protection de son patrimoine mondial, où figurent notamment 12 réserves de biosphère et six millions d'hectares de la forêt amazonienne, soit 1% de la surface totale.
Si "'aucun de ces sites n'a été touché" pour le moment, la présidente de l'organisme, l'ex-ministre de la Culture Audrey Azoulay, a jugé nécessaire de "renforcer les outils [de protection], pousser davantage d’États à les ratifier, accroître et augmenter les surfaces protégées, renforcer les moyens de suivi et de mise en œuvre. C'est à travers eux, en s'y investissant plus et mieux, que nous trouverons des solutions de long terme"
REACTION
La fille de Brigitte Macron, Tiphaine Auzière, a pris la défense de sa mère, après les insultes prononcées par un ministre de Bolsonaro : "Nous sommes en 2019 et des responsables politiques ciblent encore une femme sur son physique. Alors, on ne va pas faire de leçons à l'international parce que la France n'a pas toujours été exemplaire. Mais réveillons nous. Réagissons. Dans nos familles, dans nos entreprises et dans les urnes pour qu'on balance nos misos"
#balancetonmiso# pic.twitter.com/OD2g8ADCws — Tiphaine Auzière (@TAuziere) September 6, 2019
SOMMET POUR L'AMAZONIE
La Bolivie, le Surinam, le Pérou, la Colombie, l'Equateur et le Brésil, qui partagent tous, se réunissent ce vendredi en Colombie pour "ouvrir un espace de dialogue régional pour progresser dans la protection et l'exploitation durable de cette région, fondamentale pour la survie de la planète".
Pour ce sommet, quatre présidents, un vice-président (Surinam) et un ministre des Affaires étrangères (Brésil). Objectif de la réunion, la signature du pacte de Leticia (la ville hôte).
Outre des mesures de protection, auxquelles devront souscrire les six pays mais aussi les autres pays de la région et la communauté internationale, le texte prévoit notamment la création d'un réseau de coopération entre tous ces pays qui, chacun, dispose de leur institut de recherche météorologique, afin d'échanger des informations qui permettront de mieux anticiper les sécheresses qui touchent régulièrement la forêt.
SOUTIEN
Grand contempteur de la politique présidentielle, le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan s'est également ému de ces insultes.
Après le Président Jair Bolsonaro, c'est au tour de son Ministre de l'Economie d'insulter odieusement #BrigitteMacron . Le comportement des dirigeants brésiliens est aussi indigne qu'inadmissible ! https://t.co/IVCcecmW67 — N. Dupont-Aignan (@dupontaignan) September 6, 2019
SOUTIEN
L'indignation est palpable dans l'ensemble de la classe politique. Jean-Luc Mélenchon, qui ne compte pas précisément parmi les thuriféraires du couple présidentiel, a lui aussi eu un mot pour Brigitte Macron.
Message pour Brigitte Macron. Madame, les brésiliens que j'ai rencontrés sont outrés par la grossièreté de leurs dirigeants à votre égard. Moi de même. Ceux qui vous insultent sont ceux qui emprisonnent Lula innocent. Sentez vous forte de notre dégoût pour de telles brutes. — Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) September 6, 2019
SOUTIEN
La présidente de la région Ile-de-France n'a pas pu contenir sa colère en découvrant les propos éhontés du ministre brésilien.
C’est quoi leur problème au gouvernement Brésilien? Après Jair Bolsonaro, le ministre des finances? Bande de soudards grotesques! Quand ils insultent Brigitte Macron, c’est toutes les femmes françaises qui se sentent insultées #Vergonha #AvecBrigitte https://t.co/uosNtoPouS — Valérie Pécresse (@vpecresse) September 6, 2019
INSULTES
Déjà insultée par le ministre de la Défense, puis par le président lui-même, la première dame a reçu le soutien de la classe politique française.
RETORSION
L'enseigne H&M a annoncé, jeudi 5 septembre, qu'elle suspendait ses achats d cuir au Brésil pour raisons environnementales.
"En raison d'importants incendies dans la partie brésilienne de la forêt amazonienne et des liens avec la production bovine, nous avons décidé d'interdire temporairement le cuir en provenance du Brésil", a indiqué le groupe suédois de prêt-à-porter, soulignant en creux la relation entre la déforestation, qui facilite les incendies, favorisées pour accueillir des cultures de soja, qui nourrissent les élevages bovins.
"L'interdiction restera en vigueur jusqu'à ce qu'il y ait des systèmes de garanties crédibles mis en place pour vérifier que le cuir ne contribue pas aux dégâts environnementaux en Amazonie", a prévenu H&M dans un communiqué.
CONSÉQUENCE
Répondant aux questions de l'AFP, Jean-Michel Martinez, directeur du Service national d'observation Hybam, une structure internationale de suivi scientifique de l'Amazonie, a indiqué que les incendies qui ravagent la forêt allait "déstabiliser complètement l'écosystème".
En cause ? L'effet des flammes sur un des rôles cruciaux qu'à l'Amazonie : la gestion du cycle de l'eau. Les eaux du fleuve Amazone, alimentées par l'évaporation, représentent 20% de toutes celles déversées dans les océans, explique le spécialiste. Or, cette évaporation est gravement mise en danger par la déforestation observée. Qu'elle provienne, d'ailleurs, des incendies, de la pollution ou de la coupe des arbres.
Le phénomène, poursuit-il, "pourrait être responsable en partie du réchauffement de l'océan atlantique et influencer la naissance de cyclones tropicaux", insistant par ailleurs sur le fait que le Brésil, certes présidé par un climato-sceptique notoire, n'est pas seul responsable. L'Amazonie est en effet présente sur 8 pays, dont la France, présente en Amérique du Sud avec la Guyane.
DIPLOMATIE
Toujours pas d'accalmie sur le plan diplomatique du côté du Brésil. Toujours remonté contre Emmanuel Macron, le président Bolsonaro a répliqué aux critiques formulées par l'Onu, mercredi 4 septembre, par la voie de sa commissaire aux droits de l'Homme, l'ex-présidente chilienne Michelle Bachelet.
A cette dernière, qui s'inquiétait "du rétrécissement de l'espace démocratique" dans le pays, et mettait en garde contre le développement de la "violence liée à la protection de l'environnement" qui "frappe surtout les communautés indigènes", Bolsonaro a répliqué en dénonçant "l'ingérence dans la ligne de Macron", de l'Onu "dans les affaires intérieures et la souveraineté brésilienne".
Un thème très cher au président brésilien, qui l'a d'autant plus revendiqué depuis qu'Emmanuel Macron s'est alarmé des incendies au Brésil, et a centré une bonne partie du G7 sur les ravages constatés dans la forêt amazonienne.
BONNE NOUVELLE
Le "plus grand" arbre d'Amazonie mesure 88 mètres et n'est pas menacé par les feux qui ravagent de vastes régions de la forêt tropicale, selon des chercheurs brésiliens et britanniques.
Situé dans le nord du Brésil, au sein d'un "sanctuaire" pour arbres géants, l'arbre de l'espèce Dinizia excelsa, a une circonférence de 5,5 mètres, révèlent des travaux scientifiques publiés récemment par le Secrétariat d'Etat à la Science et technologie de l'Etat d'Amapa (Setec).
Selon un responsable de la SETEC à l'AFP, le géant n'est pas menacé par les gigantesques incendies qui touchent la région depuis bientôt deux mois, notamment grâce à sa localisation à l'intérieur de la forêt.
CRISE POLITIQUE
Dans ce contexte, Jair Bolsonaro trouve tout de même un peu de temps pour alimenter un autre feu, celui des tensions diplomatiques avec la France.
"Je suis reconnaissant à Macron, mon ami Macron, grâce auquel le peuple brésilien a pu connaître une Amazonie qu'il ne connaissait pas, avec ses richesses", a-t-il déclaré devant la presse à Brasilia.
Et, alors qu'il se gargarisait face au fait que "[leur] Amazonie [soit] plus grande que celle des autres pays", concernant la superficie de la forêt, partagée avec huit autres pays dont la France, il a poursuivi : "Nous avons des richesses incalculables, si nous savions exploiter ces richesses de manière rationnelle et avec de la valeur ajoutée (cela apporterait) une impulsion formidable à notre économie". Un discours qui n'a pas de quoi rassurer les militants de l'arrêt de la déforestation.
BILAN
Les feux qui frappent la forêt amazonienne ne connaissent pas de répit. Selon les derniers bilans de l'INPE, l'Institut national de recherche spatiale, 2000 nouveaux incendies avaient été répertoriés aux derniers jours du mois d'août, et 1284 le 2 septembre, portant à près de 90.000 le nombre de départs de feu au Brésil, dont plus de la moitié en Amazonie. Une chiffre considérable, et qui préoccupe d'autant plus que le mois de septembre s'annonce particulièrement sec.
AIDE FRANÇAISE
Une équipe française de la sécurité civile va embarquer ce soir à destination de la Bolivie, qui comme les pays voisins connaît d'importants feux de forêt en Amazonie, selon le ministère de l'Intérieur.
Cette équipe de six militaires français appelée "élément de reconnaissance et d'évaluation" (ERE) est composée d'experts en feux de forêt, en logistique, en transmissions et en opérations terrestres. Ces hommes doivent apporter expertise et conseils aux autorités boliviennes et préparer l'arrivée d'un nouveau détachement français composé d'une quarantaine de personnes, la semaine prochaine, selon la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC).
Ce nouveau détachement sera composé de 46 personnes et ira au contact des feux qui sévissent dans l'est du pays. Il disposera également d'une petite équipe chargée de piloter des drones.
SOMMET SUR L'AMAZONIE
Le président brésilien Jair Bolsonaro a annulé pour raisons médicales sa participation à un sommet régional sur l'Amazonie prévu vendredi à Leticia, en Colombie, a annoncé son porte-parole. "Le président doit suivre un régime à base de liquide à partir de vendredi", deux jours avant de subir une intervention chirurgicale à l'abdomen, ce qui rend son voyage "pratiquement irréalisable", a déclaré Oravio Rego Barros. Le Brésil enverra un "remplaçant" ou demandera le report de ce sommet, a-t-il ajouté.
APPEL AU BOYCOTT
17 ONG et 45 députés français en appellent à l'Europe, dans une tribune publiée par Le Journal du Dimanche. Ils demandent à ce que les produits issus de la déforestation en Amazonie (viande bovine et soja OGM) cessent d'être importés sur le continent. "Les consommateurs français sont, malgré eux, complices de la déforestation", écrivent-ils. Les signataires de la tribune préconisent ainsi un "système de traçabilité simple et efficace", permettant aux PME de s'assurer de la provenance de leurs produits.
Il y a deux semaines déjà, au plus fort de la "crise amazonienne", un appel au boycott avait été lancé sur Internet, et sur Twitter notamment avec le hashtag "BoycottBrazil".
AIDE
Le Chili va envoyer quatre avions bombardiers d'eau dans la forêt amazonienne, avec le financement promis par les pays du G7. Le chef de l'Etat chilien Sebastián Piñera est devenu le coordinateur de l'aide apportée par le G7 aux incendies qui ravagent l'Amazonie. Un soutien à la Bolivie a également été proposé.
BOLSONARO VS BIC
En plein bras de fer avec la France, Jair Bolsonaro va bouder les stylos Bic, une entreprise "française". C'était pourtant sa marque de fabrique : jusqu'à présent, il signait les documents officiels avec ces stylos bon marché, qu'il a souvent brandis devant les caméras comme le symbole de la modestie.
"Un stylo Compactor [une marque brésilienne], à la place de Bic, fera l'affaire", a déclaré le président brésilien devant la presse.
L'entreprise n'a pas souhaité réagir à ces déclarations. Mais auprès de l'AFP, Bic s'est dit "flatté" d'être reconnu comme étant "une marque démocratique".
ÉTATS-UNIS
Le Brésil et les États-Unis sont "sur la même longueur d'onde" concernant les feux en Amazonie, a affirmé vendredi le ministre brésilien des Affaires étrangères Ernesto Araujo après une rencontre avec Donald Trump à la Maison Blanche. "Je pense que nous sommes sur la même longueur d'ondes, les gouvernements sont sur la même longueur d'ondes", a-t-il déclaré. Selon le ministre brésilien, cela signifie que les deux pays rejettent ce qu'il a qualifié d'ingérence dans les affaires du Brésil de la part de gouvernements étrangers inquiets pour l'avenir de la forêt amazonienne.
BOLSONARO
"L'Europe n'a pas de leçon à donner" au Brésil, a lancé vendredi le président Jair Bolsonaro à propos de l'Amazonie où le nombre d'incendies a fortement progressé la veille en dépit de l'entrée en vigueur de l'interdiction des brûlis. Il a annoncé à des journalistes à Brasilia qu'il devait s'entretenir au téléphone avec la chancelière allemande Angela Merkel. Il a ajouté avoir perçu chez elle un désir "de retour à la normalité."
Le président brésilien a ajouté être "prêt à parler avec un pays ou un autre, sauf (avec) notre cher Macron, tant qu'il ne se rétractera pas sur la souveraineté (du Brésil) sur l'Amazonie".
BOLSONARO
Jeudi, le président brésilien Jair Bolsonaro a une fois de plus minimisé la gravité des incendies qui ravagent l’Amazonie, alors qu'est entrée en vigueur l'interdiction temporaire des brûlis agricoles dans tout le pays. Il "n'est pas vrai" que la forêt amazonienne soit "en feu", a affirmé M. Bolsonaro en direct sur Facebook, tout en assurant que "les incendies cette année sont inférieurs à la moyenne de ces dernières années". Le chef de l’Etat a accusé la presse brésilienne de "nourrir" l'inquiétude internationale à ce sujet.
DÉCRET
Le président brésilien Jair Bolsonaro a signé tard mercredi un décret interdisant les brûlis agricoles dans tout le Brésil pendant soixante jours pour tenter de freiner la multiplication des incendies en Amazonie face à une pression internationale croissante. Certaines exceptions sont cependant maintenues, selon des sources gouvernementales citées par les médias brésiliens.
L'agriculture sur brûlis consiste à défricher une parcelle par le feu. Cette méthode, qui permet un transfert de fertilité, est pratiquée depuis la Préhistoire. Cependant au bout de quelques années, elle peut conduire à une dégradation durable des sols, obligeant les agriculteurs à trouver d'autres champs.
BOYCOTT
Ce sera sans les Etats-Unis. Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche Garrett Marquis a indiqué à l'agence Reuters que Washington ne participerait pas à l'initiative du G7 pour l'Amazonie, annoncée par Emmanuel Macron en clôture du sommet international. "Les Etats-Unis (...) n'ont pas donné leur accord à une initiative commune du G7, qui s'est faite sans consultation avec le président Bolsonaro", a déclaré Garrett Marquis dans un mail envoyé à l'agence Reuters. "L'aide la plus constructive nécessite une coordination avec le gouvernement brésilien".
Une prise de position qui ne surprendra pas, au vu du peu de coeur que le pays, dirigé par un président qui est sorti des accords internationaux contraignants sur le climat, met à s'impliquer dans l'urgence climatique. A ceci près qu'Emmanuel Macron avait tout de même pris soin de dire que cette aide serait évidemment conditionnée au fait qu'elle serait contrôlée et acceptée par le Brésil. Ce qui n'est pas le cas, attendu que Jair Bolsonaro répète ces derniers jours qu'il refusera toute aide tant qu'Emmanuel Macron n'aura pas retiré ce qu'il avait dit de lui.
L'aide en question était une enveloppe de 20 millions de dollars pour combattre, notamment par le financement de Canadair, les flammes qui ravagent actuellement la vaste étendue forestière américaine.
BOLIVIE
La Bolivie a annoncé mercredi que 85% des violents incendies qui ont dévasté l'est du pays étaient désormais sous contrôle. Mais pour de nombreux animaux, dévorés par les flammes, il est déjà trop tard. Dans le Parc naturel de Otuquis par exemple, plus de 160.000 hectares ont été réduits en cendres.
GRETA THUNBERG
La jeune égérie suédoise des grèves pour le climat est arrivée ce mercredi soir à New York à bord d'un son voilier à zéro émission carbone. Soulignant avoir entendu parler des incendies qui ravagent l'Amazonie, vitale pour la planète, pendant sa traversée, elle a estimé que c'était "désastreux" et que c'était un "signe clair qu'il faut arrêter de détruire la nature".
Urgent
BRÉSIL
Avant toute discussion, Jair Bolsonaro exige encore qu'Emmanuel Macron se "rétracte" après l'avoir accusé de mensonge et avoir "relativisé" la souveraineté du Brésil sur l'Amazonie.
Macron "m'a traité de menteur et à deux reprises a dit que la souveraineté (brésilienne sur) l'Amazonie devait être relativisée", a dit le chef de l'Etat à des journalistes. "Nous pourrons recommencer à nous parler quand il se sera rétracté après ce qu'il a dit contre ma personne", a-t-il
URGENCE
Les incendies qui ravagent l'Amazonie sont "un tournant décisif" pour la survie de ce massif forestier, a estimé ce mercredi auprès de l'AFP le patron de l'Organisation internationale pour les bois tropicaux (Itto), appelant le monde à redoubler d'efforts pour sa sauvegarde.
La situation est "très urgente", a insisté Gerhard Dieterle, directeur exécutif de cette agence intergouvernementale pour la gestion durable des forêts tropicales, interrogé par l'AFP en marge de la Ticad, une conférence internationale sur le développement de l'Afrique organisée à Yokohama (Japon).
"Beaucoup d'experts redoutent qu'il s'agisse d'un tournant décisif" pour la plus grande forêt tropicale au monde, a-t-il rappelé, alors que des dizaines de milliers de départs de feu étaient recensés au Brésil, en dépit du recours à l'armée pour les combattre.
MEA CULPA
Jair Bolsonaro affirme ne pas avoir "voulu offenser" la Première dame Brigitte Macron après avoir moqué son physique et son âge ce weekend dans un post Facebook.
CHUTE LIBRE
Depuis le début de la crise, les Brésiliens jugent très sévèrement l'action du président brésilien Jair Bolsonaro. Sa cote de popularité est en chute libre.
Brésil : la popularité de Bolsonaro en chute libre
CRISE D'IMAGE
Les feux en Amazonie a eu un impact considérable sur l'image du Brésil selon les médias locaux. Le pays fait face au " plus grand désastre de l'histoire de la diplomatie brésilienne depuis des décennies", se désole le quotidien Folha de S. Paulo, "nous nous retrouvons seuls et couverts de honte".
"C'est la pire crise de son image que le Brésil traverse en 50 ans", a également estimé l'ancien ministre et ambassadeur Rubens Ricupero au quotidien O Globo.
Depuis le début des incendies une partie de la twittosphère se déchaîne contre Jair Bolsonaro, jugé aussi très sévèrement par la presse brésilienne et internationale pour sa gestion des incendies depuis une semaine. "A force de gaffes, d'idiotie, de chauvinisme, d'ignorance, et avec des coups de pied, Bolsonaro façonne son image dans le monde et détruit celle du Brésil", écrit ainsi un internaute.
CHANGEMENT DE TON
Après le rejet, la veille, par le président Bolsonaro de l'aide financière de 20 millions de dollars proposée par le G7 afin de l'aider à lutter contre les incendies qui touchent la forêt amazonienne, le Brésil s'est finalement dit "ouvert" mardi à "une aide financière d'organisations et de pays de l'étranger".
"Le point essentiel est que cet argent, une fois entré au Brésil, n'aille pas à l'encontre de la souveraineté brésilienne et que la gestion des fonds soit sous notre responsabilité", a déclaré un porte-parole de la présidence brésilienne.
TRUMP À LA RESCOUSSE
Le président américain, dans un tweet, a expliqué qu'il avait appris à bien connaître son homologue brésilien durant les échanges avec le Brésil. Ainsi, Donald Trump assure que Bolsonaro "travaille dur pour éteindre les feux au Brésil et, avec tout mon respect, il effectue un excellent travail pour son peuple. Et c'est pas facile." Et Donald Trump d'assurer le président Bolsonaro "du soutien plein et inconditionnel des Etats-Unis"
I have gotten to know President @jairbolsonaro well in our dealings with Brazil. He is working very hard on the Amazon fires and in all respects doing a great job for the people of Brazil - Not easy. He and his country have the full and complete support of the USA! — Donald J. Trump (@realDonaldTrump) August 27, 2019
PRESSION
Finalement, Jair Bolsonaro dit qu'il pourrait être prêt à discuter d'une aide internationale... si Emmanuel Macron "retire les insultes proférées contre [s]a personne"...
DONNÉES SATELLITES
L'Agence Spatiale Européenne (ASE) révèle des données satellites indiquant que les incendies en Amazonie sont quatre fois plus nombreux que l'année dernière à la même période. L'ASE a recensé 3951 incendies entre le 1er et le 24 août, contre 1110 en 2018. Ces données prennent en compte les incendies au Brésil au Pérou, en Bolivie, au Paraguay et en Argentine.
Incendies en forêt amazonienne: les données satellite @ESA_EO montrent qu'il y a presque 4 fois plus de foyers cette année qu'à la même période l'année dernière. Plus d'infos: https://t.co/Q5ApwMyHCi pic.twitter.com/ua6RojcE9Q — ESA France (@ESA_fr) August 27, 2019
RÉSEAUX SOCIAUX
Suite à la sortie de Jair Bolsonaro à propos de l'âge de Brigitte Macron, le hashtag #DesculpaBrigitte (#PardonBirgitte) est en tendance sur Twitter ce mardi. Des milliers de brésiliens adressent ainsi un message d'excuse, souvent rédigé en français, à la première dame.
Je suis désolé #BrigitteMacron . Je vous assure que cela ne représente pas le peuple brésilien, le Brésil est meilleur que Bolsonaro. #DesculpaBrigitte — Leandra Leal (@leandraleal) August 27, 2019
REPORTAGE AU CŒUR DE LA RÉGION INCENDIÉE
Dans l’Etat de Moto Grosso au Brésil, les pompiers et les soldats de l’armée sont mobilisés. Ils ratissent le territoire incendié à la recherche d’indices laissés par d’éventuels pyromanes. De leur côté, les agriculteurs locaux nient toute implication dans ces départs feux et ne cachent pas leur soutien envers le président brésilien Jair Bolsonaro.
BOLIVIE
Le président bolivien Evo Morales est lui aussi la cible de critiques. Des écologistes pointent du doigt sa politique agricole qui serait responsable des incendies dans l'est du pays. Près d'un million d'hectares ont déjà été dévastés.
Au coeur des critiques des organisations environnementales, le "chaqueo", pratique de la culture sur brûlis largement répandue et ouvertement encouragée, selon elles, par le gouvernement qui soutient l'extension des activités agricoles intensives.
Mis sous pression, le dirigeant de gauche a finalement accepté dimanche les offres d'aide de plusieurs pays de la région et de l'Espagne pour combattre les incendies incontrôlés. Il a également annoncé la suspension temporaire de sa campagne électorale, alors qu'il brigue fin octobre un quatrième mandat contesté.
CHUTE DE POPULARITÉ DE BOLSONARO
Un sondage révélé par l'AFP fait état d'une forte chute de popularité pour le président brésilien Jair Bolsonaro. Seuls 41% des personnes interrogées approuvaient en août l'action du chef de l'Etat d'extrême droite contre 57,5% en février, dans la foulée de sa prise de fonction le 1er janvier.
Le taux de désapprobation a lui bondi de 28,2% à 53,7% au cours de la même période, a indiqué l'institut MDA, qui a réalisé son enquête entre le 22 et le 25 août, en pleine polémique sur les incendies en Amazonie.
Le sondage montre aussi que la part des personnes interrogées qui juge négativement l'action du gouvernement est passée de 19% en février à 39,5% six mois plus tard. A l'inverse, le pourcentage de ceux qui la jugent positive à chuté, de 38,95% à 29,4%, sur la même période. Ce sondage a été réalisé à la demande de la Confédération nationale des transports (CNT).
OPPOSITION
Le Brésil a décidé de rejeter l'aide proposée par les pays du G7 pour combattre les incendies en Amazonie, a annoncé le chef de cabinet du président Jair Bolsonaro, qui a conseillé au président français Emmanuel Macron de s'occuper "de sa maison et de ses colonies", dans une référence directe au premières attaques de son président, qui avait fustigé la "mentalité colonialiste" du président français quand ce dernier avait dans un premier temps réagi aux feux amazoniens.
"Nous remercions le G7 pour son offre d'aide mais ces moyens seront peut-être plus pertinents pour la reforestation de l'Europe", a déclaré le chef de cabinet, Onyx Lorenzoni, sur un blog du portail d'information G1.
AMÉLIORATION
Le ministre brésilien de la Défense a affirmé que les incendies en Amazonie étaient "sous contrôle", après le déploiement de plus de 2.500 militaires et des pluies signalées dans plusieurs des régions concernées.
APPEL A L'AIDE
INTERVIEW
INCENDIES
Les feux sont liés à la déforestation au profit de la culture intensive de soja, que la France importe en masse.
LA FRANCE COMPLICE ?
Invité du journal de France 2, Emmanuel Macron est revenu sur la situation de l'Amazonie, touchée par d'importants incendies. Des feux liés à la déforestation soutenue par le président brésilien Jair Bolsonaro, notamment pour développer la culture du soja, estime-t-il. Interrogé sur les importations françaises, le chef de l'Etat a reconnu que "sur le soja, on a une part de responsabilité", expliquant que la "dépendance en termes de protéines" est liée à des décisions prises "dans les années 60". Emmanuel Macron souhaite que l'Europe retrouve désormais une "souveraineté protéinique".
CONTRIBUTION
Le groupe de luxe LVMH annonce qu'il va donner 10 millions d'euros pour lutter contre les incendies qui ravagent l'Amazonie. "La défense de l’environnement, ce ne sont pas seulement des paroles, des discours ou des pétitions de principe, c’est agir collectif et concret, quand les périls sont là, en donnant des moyens aux experts de terrain pour ensemble sauver notre planète", a expliqué dans un communiqué le photographe Yann Arthus-Bertrand, membre du Conseil d’Administration de LVMH.
Le groupe LVMH apporte son soutien à la lutte contre les incendies en Amazonie. https://t.co/cJHAZCDXSH #LVMH pic.twitter.com/hnNMhQSy6M — LVMH (@LVMH) August 26, 2019
AIDE D'URGENCE
Le G7 a décidé de débloquer une aide d'urgence de 20 millions de dollars pour l'Amazonie, principalement afin d'y envoyer des avions bombardiers d'eau Canadair basés dans la région lutter contre les incendies, a annoncé Emmanuel Macron lors d'un point presse à la mi-journée, lundi 26 août.
Outre cette flotte aérienne, le G7 est tombé d'accord sur un volet d'aide à moyen terme destiné à la reforestation, qui sera présenté à l'Assemblée générale de l'ONU fin septembre et pour lequel il faudra l'accord du Brésil et travailler en lien avec les ONG et les populations locales, a précisé l'Elysée.
"CLIMATICIDE"
L'engagement d'Emmanuel Macron en faveur de l'Amazonie ? "De la blague, de la foutaise, un jeu de communication", a fustigé Yannick Jadot ce lundi matin sur France Info, rappelant que "la France favorise le développement d'un élevage où les animaux ne voient jamais la nature mais sont nourris au soja brésilien."
Quant à la sortie d'Emmanuel Macron portant sur la suspension de son engagement à suspendre sa ratification de l'accord entre l'UE et le Mercosur, le leader d'EELV tente de croire aux promesses présidentielles... et à leur extension aux précédents accords signés par la France, et notamment le Ceta, avec le Canada : "Si Emmanuel Macron ne suspend pas mais arrête l’accord avec le Mercosur qui va structurellement décimer l’Amazonie, bravo, tant mieux. Mais à ce moment-là, puisque la ratification du Ceta n’a pas passé l’étape du Sénat, il va lui-même se rendre compte que l’accord avec le Canada est lui aussi climaticide, participe de la destruction de l’agriculture paysanne et il va revenir là-dessus"
AIDE
Par la voix de son Premier ministre Boris Johnson, le Royaume-Uni a promis, lundi 26 août, de débloquer 10 millions d'euros pour aider à la reforestation de l'Amazonie. "Au cours d'une semaine où nous avons tous regardé, horrifiés, la forêt tropicale amazonienne brûler sous nos yeux, nous ne pouvons échapper à la réalité des ravages que nous infligeons au monde naturel"
RÉACTION
Invité d’Europe 1 ce lundi matin, l’ambassadeur du Brésil en France, Luis Fernando Serra, s’est exprimé sur la situation en Amazonie : "On veut de l'aide pour combattre le feu, mais on ne veut pas d'ingérence internationale. (…) C'est notre territoire. Quatre millions de kilomètres carrés de forêt appartiennent au Brésil." Selon lui, "les incendies sont sous contrôle. L'armée brésilienne de l'air est là avec beaucoup de moyens pour éteindre le feu. Il y a encore des foyers, mais les choses se normalisent."
SÉGOLÈNE ROYAL
Comment contrer Bolsonaro?"Il y a l'accord de Paris, qui lie chaque partie prenante." Croit-elle au mea culpa d'Emmanuel Macron sur le climat ? "Dont acte. Il a tout de même autorisé l'exploitation de gisements fossiles au large de la Guyane".
SÉGOLÈNE ROYAL
"Ça fait longtemps qu'on a pris acte qu'il y avait un danger sur les forêts primaires. Il faut prendre l'initiative pour faire davantage corps autour d'elles. Il y a un Cop au Chili, à la fin de l'année. C'est l'occasion ou jamais d'aller vers la replantation de ces forêts, leur préservation et la parole donnée aux populations autochtones, qui sont menacées de disparition."
SÉGOLÈNE ROYAL
"On ne peut pas ratifier le Mercosur quand des parties prenantes dénoncent des règles obligatoires qui les lient à ce traité, je pense notamment à l'accord de Paris sur le climat".
SÉGOLÈNE ROYAL
"C'est une très bonne idée d'Emmanuel Macron d'avoir mis la question de l'Amazonie à l'ordre du jour du G7."
Quant à la remise en question du Mercosur... "En tout cas, il l'a dit, cela dit qu'il a entendu les très fortes inquiétudes liées au Ceta, de la part des agriculteurs. Il en a pris acte et a dénoncé le Mercosur ce qui n'est pas évident, quand on voit la position de l'Allemagne. J'en tire la conclusion que l'Europe doit être unie, faire valoir son rôle de terre d'accalmie."
SÉGOLÈNE ROYAL
La sortie de Jair Bolsonaro à propos de l'âge de Brigitte Macron est "intolérable". "Il y en a assez de ces poussées de testostérone imposées par des leaders qui nous imposent leur machisme et leur violence. [...] Il ne faut pas s'abaisser à y répondre".
SEGOLENE ROYAL
L'ex-ministre est l'invitée d'Elizabeth Martichoux : "On ne peut pas faire confiance à Bolsonaro. Cela fait des mois qu'on le sait. Il a même accusé les ONG environnementales d'être à l'origine de ces incendies alors qu'il y a manifestement des actes criminels à l'origine de ces feux."
TRIBUNE
Dans une tribune publiée sur Franceinfo dimanche, le Grand conseil coutumier des peuples amérindiens et bushinengé dénonce notamment l'extractivisme, qui selon lui, a sa part de responsabilité dans le drame qui frappe la forêt amazonienne.
S'il affirme que le feu "n’est pas le seul danger qui menace ou qui détruit l’Amazonie", le Conseil pointe également du doigt la politique d'Emmanuel Macron, qui dénonce "la destruction de l’Amazonie brésilienne ou bolivienne", et "attribue 360 000 hectares de forêt aux entreprises minières, en Guyane, en Amazonie française."
COLLABORATION
Le président colombien Ivan Duque a indiqué dimanche qu'il présenterait la proposition d'un pacte régional pour la conservation de l'Amazonie devant l'assemblée générale des Nations unies à New York en septembre, en réponse aux incendies affectant le "poumon" de la planète.
CAGNOTTE
L'organisation Earth Alliance a créé "une cagnotte d'urgence" dotée d'une somme initiale de 5 millions de dollars pour aider "le poumon de la planète". "Ces fonds seront distribués directement aux partenaires locaux et aux communautés autochtones qui protègent l’Amazonie, l’incroyable diversité de la faune qui y vit et la santé de la planète dans son ensemble".
L'association est notamment co-fondée par l'acteur Léonardo Dicaprio, engagé pour la protection de l'environnement.
#EarthAlliance has formed an emergency Amazon Forest Fund with $5m to focus critical resources for indigenous communities and other local partners working to protect the biodiversity of the Amazon against the surge of fires. Learn more & donate: https://t.co/uG2WoEoKqx pic.twitter.com/IbcubQCO4v — Earth Alliance (@earthalliance) August 25, 2019
LES INCENDIES VUS DU CIEL
Les équipes du JT de TF1 ont capturé des images inédites des incendies qui touchent la forêt amazonienne depuis plusieurs jours. L’ampleur des fumées est considérable rendant le survol des principaux foyers parfois impossible. Les feux ont laissé derrière eux un paysage de désolation.
"#Amazonie" tagué sur la permanence d'une députée LaREM
La permanence de la députée de La République En Marche (LaREM) Huguette Tiegna à Figeac (Lot) a été vandalisée dans la nuit, et une personne a été interpellée.
Sur une photo postée par l'élue sur Twitter montrant la porte d'entrée de sa permanence, on peut voir sur le mur extérieur un tag avec l'inscription "G7 envie de tout péter" et "#Amazonie". "Les vitres ont également été brisées à trois endroits", a affirmé la députée à l'AFP.
Depuis la ratification du Ceta- traité controversé de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada - le 23 juillet, plusieurs permanences de députés LaREM ont été dégradées ou murées en France.
Dans la nuit de samedi à dimanche, ce 25 Août 2019 vers 2h30, ma permanence parlementaire a été gravement dégradée avec bris de vitres et une inscription sur le mur de la permanence intitulée : « G7 envie de tout péter #AMAZONIE ». https://t.co/EkxuAWt5ce — Huguette Tiegna (@HuguetteLREM46) August 25, 2019
BOLIVIE
Des incendies ravagent également la Bolivie, pays voisin du Brésil. Le pays annonce accepter l'aide internationale pour combattre les incendies qui ravagent les forêts de Chiquitano (sud-est).
"L'aide d'organismes internationaux, de personnalités ou de présidents est la bienvenue. Je laisse le ministère des Affaires étrangères s'occuper de ce dossier", a déclaré le président bolivien en conférence de presse. Evo Morales, qui se présente pour un quatrième mandat, a aussi annoncé qu'il suspendait sa campagne électorale pour au moins une semaine. Le chef d'Etat avait été critiqué après avoir refusé les aides internationales pour les incendies qui ont ravagé près d'un million d'hectares en Bolivie, et pour avoir continué à faire campagne dans une situation de crise.
Evo Morales a aussi demandé à son ministre des Affaires étrangères d'examiner la proposition de la France de former une alliance pour la diversité en Amazonie. Le chef d'Etat a aussi souligné l'importance d'une réunion d'urgence avec les pays qui composent l'Organisation du traité de coopération amazonien (ACTO) pour discuter de l'avenir de l'Amazonie, insistant pour que la rencontre ait lieu au plus haut niveau.
L'ACCORD UE-MERCOSUR EN DANGER ?
Le Luxembourg annonce sa volonté de geler sa participation à l'accord commercial entre l'Union européenne et le Mercosur, en raison de doutes sur la volonté du Brésil de respecter l'accord de Paris de 2015 sur le climat.
"Le ministre (des Affaires étrangères et européennes) Jean Asselborn proposera au prochain Conseil de gouvernement de geler la décision relative à la signature de l’accord", indique un communiqué ce dimanche. Il souligne que l’accord négocié avec les pays sud-américains du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay) contient un chapitre dédié au développement durable, incluant "l’obligation de ratifier et de mettre en œuvre l’accord de Paris sur le changement climatique".
"Un changement de cap est nécessaire", dit le communiqué du ministre luxembourgeois. "Le Luxembourg appelle l’ensemble des partenaires à s'ouvrir au dialogue et à la concertation pour œuvrer à ce revirement", ajoute-t-il.
Vendredi, Emmanuel Macron a affirmé que devant "l'inaction de Jair Bolsonaro face au changement climatique, y compris sur les incendies", la France dira "non" au traité de libre-échange entre l'UE et le Mercosur.
De leur côté, l’Espagne et l’Allemagne se montrent opposées à un blocage de cet accord. Quant au président du Conseil européen Donald Tusk, il a reconnu qu'il serait "difficile d'imaginer" que l'UE puisse ratifier le traité avec le Mercosur tant que le Brésil "permettra la destruction" de l'Amazonie.
DEUX AVIONS LUTTENT CONTRE LES FEUX
La Force aérienne brésilienne (FAB) a déployé dimanche deux avions C-130 Hercules pour lutter contre les feux qui détruisent une partie de la forêt amazonienne et dont le nombre a encore progressé d'un millier en 24 heures.
Les C-130, capables de transporter 12.000 litres d'eau, ont commencé à larguer leurs cargaisons, a annoncé le ministère de la Défense. Ils opèrent à partir de la ville de Porto Velho, dans l'Etat de Rondonia, qui s'est encore réveillée sous un couvercle de fumée.
Des régions de cette zone proche de la Bolivie sont en proie à des incendies incontrôlables qui envoient des colonnes de fumées dans le ciel et d'énormes quantités de carbone.
TRIBUNE
La ministre des Outre-mer, Annick Girardin, et des élus de Guyane réclament dimanche la création d'un fonds international "contre les feux de forêt et pour le reboisement" alors que les incendies qui font rage en Amazonie ont provoqué une émotion planétaire.
"La France, pays d'Amazonie. Préservons ce bien commun de l'humanité", s'intitule leur tribune publiée par le Journal du Dimanche et qui rappelle que la Guyane, territoire français d'Amérique du sud, est touchée directement par ces incendies.
Les élus plaident pour la création d'un "fonds international, qui ne serait pas directement dépendant des États, et qui pourrait, en fonction des montants rassemblés, lancer des actions de lutte concrètes, ponctuelles, ciblées directement sur les acteurs locaux, contre les feux de forêt et pour le reboisement". Les signataires demandent par ailleurs "à l'Union européenne de doubler son fonds de développement interrégional dédié à la biodiversité et au développement de l'Amazonie".
RÉACTION DE MACRON
Emmanuel Macron s'est exprimé en marge du premier jour du G7 à Biarritz. Il a évoqué à nouveau l'Amazonie comme sujet prioritaire de ce sommet. Les pays du G7 se sont mis d'accord pour "aider le plus vite possible les pays qui sont frappés" par les feux toujours en cours, a déclaré le président. "Respectant la souveraineté (des pays amazoniens), on doit avoir un objectif de reforestation. (…) Nous travaillons à un mécanisme de mobilisation internationale pour pouvoir aider de manière plus efficace ces pays, mais avec eux."
LE PAPE INQUIET
Le pape François s'est dit "inquiet" pour l'Amazonie toujours en proie aux flammes, "poumon vital de notre planète". Ce dernier a appelé les 1,3 milliard de catholiques du Monde entier à "prier pour que, grâce à l'engagement de tous, ces incendies soient éteints le plus vite possible". En mai dernier, le poncif argentin avait rencontré le chef indigène Raoni, venu alors alerter l'Europe sur la déforestation de l'Amazonie.
EFFECTIFS
Deux avions de l'armée de l'air, capables de transporter 12 000 litres d'eau et de produits chimiques, ont décollé hier de la ville de Porto Velho. En plus des 43 000 soldats envoyés par le gouvernement, une trentaine de pompiers, le commissariat de police fluviale de Porto Velho et le centre de surveillance régional participent aujourd'hui aux opérations, prévues dans six états du Brésil.
"BOYCOTT BRAZIL"
Face à la crise internationale provoquée par les incendies en Amazonie, les Brésiliens craignent un boycott de leurs produits, selon O Globo. Sur Twitter, un appel a été lancé en ce sens, avec le hashtag "Boycott Brazil". Les internautes demandent ainsi de ne plus consommer de produits d’origine animale ou bien d’annuler des voyages dans le pays.
UN BUDGET POUR L'AMAZONIE
Le ministère de l'Economie va débloquer 38,5 millions de réal brésiliens (8,5 millions d'euros) pour financer la lutte contre les incendies en Amazonie, rapporte le quotidien O Globo. La libération de cette somme devrait être "immédiate".
MANIFESTATIONS
Les rassemblements devraient se poursuivre ce dimanche au Brésil, alors que Jair Bolsonaro a envoyé l'armée à Porto Velho (Rondonia) pendant un mois pour lutter contre les feux en Amazonie. La population juge ce délai insuffisant.
PEUPLES AUTOCHTONES
"Pour le futur de nos enfants et nos petits-enfants, nous disons non à l’exploitation minière de nos terres." Découvrez en images l'appel de la tribu de Xingu, qui vit au Mato Grosso, état le plus touché par les incendies en cours. Comme la majorité des indigènes d'Amazonie, elle subit depuis des années l'invasion et la destruction de leurs terres, pourtant protégées par la Constitution depuis 1973.
L'ARMÉE EN RENFORT
Près de 43 000 soldats envoyés à Porto Velho pour combattre les feux en Amazonie : qu’en est-il de la mobilisation mise en place au Brésil ? Ecoutez notre journaliste sur place.
BOLIVIE
La surface ravagée par les incendies qui touchent la Bolivie depuis plusieurs jours a atteint samedi 950.000 hectares selon les chiffres communiqués par les autorités, malgré les opérations des pompiers et le soutien d'un Boeing Supertanker 747-400 loué par le gouvernement à une entreprise américaine.
Cliver Rocha, le directeur de l'Autorité des forêts et des terres (ABT), a déclaré que la zone touchée par l'incendie en Bolivie atteignait 950.000 hectares, et que les flammes avaient détruit 32% de la forêt de Chiquitano, où 1.871 familles dans 11 communes et 35 communautés autochtones ont également été affectées.
AMAZONIE
Quelle est l'ampleur des incendies dans la forêt amazonienne ? On fait le point.
L'ARMÉE EN RENFORT
ALLOCUTION TÉLÉVISÉE DE JAIR BOLSONARO
Le président du Brésil, Jair Bolsonaro, a publié deux vidéos de son allocution télévisée sur son compte Twitter. Ce vendredi, il s'adressait face caméra "au Brésil et au monde" et annonçait le déploiement de l'armée pour lutter contre les incendies.
Le dirigeant brésilien dénonce une "campagne de désinformation construire contre la souveraineté de la nation". "Nous sommes dans une saison traditionnellement chaude, sèche, avec des vents forts durant laquelle, malheureusement, des incendies se produisent chaque année dans la région amazonienne (...) Les feux de forêts existent ailleurs et ne peuvent servir de prétexte pour de possibles sanctions internationales", a-t-il déclaré.
- A message to Brazil and the world on the Brazilian Amazon and the disinformation campaign built against our nation's sovereignty. - Uma mensagem para o Brasil e para o mundo sobre a nossa Amazônia e a campanha de desinformação fabricada contra nossa soberania nacional. (2/2) pic.twitter.com/2i0XLoof7w — Jair M. Bolsonaro (@jairbolsonaro) August 24, 2019
CONSÉQUENCES DES FUMÉES SUR LA SANTE DES HABITANTS DU BRÉSIL
Les habitants du Mato Grosso (centre du Brésil) souffrent en raison des fumées qui recouvrent le ciel depuis plusieurs jours.
La situation est un véritable problème de santé publique qui touche également d'autres Etats du Brésil (Rondonia, Amazonas, Roraima).
MERCOSUR
L'Espagne annonce s'opposer à un blocage de l'accord Union Européenne-Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay et Paraguay).
Le pays "ne partage pas la position de blocage de l'accord" commercial entre l'Union européenne et le Mercosur proposée vendredi par le président français Emmanuel Macron, a indiqué samedi la présidence du gouvernement espagnol dans un message reçu par l'AFP. "L'Espagne a été à la pointe du dernier effort pour la signature de l'accord UE-Mercosur qui va ouvrir des opportunités énormes pour les deux blocs régionaux", a indiqué Madrid dans ce message, rejetant un "blocage de la ratification" du traité de libre échange.
L'accord a été signé fin juin après 20 ans de tractations. La France avait conditionné sa validation au respect par le Brésil de certains engagements environnementaux qui avaient été notamment discutés pendant le sommet d'Osaka (Japon) du G20, instance dont est membre le Brésil.
NOUVELLES IMAGES
Ces images aériennes des incendies en Amazonie sont impressionnantes. Elles ont été tournées ce vendredi 23 août.
CONVERGENCE ENTRE LA FRANCE ET LES ETATS-UNIS
Emmanuel Macron et Donald Trump se sont entretenus ce samedi, au cours d'un déjeuner en tête-à-tête de deux heures, avant l'ouverture du sommet du G7 à Biarritz.
Les deux chefs d'Etat ont évoqué la situation en Amazonie : "Nous avons des éléments de convergence importants", a estimé Emmanuel Macron. Le Président de la République a également assuré qu'il ne voulait pas "faire une politique anti-Bolsonaro mais une politique utile".
PÉTITION
La pétition "Stoppons l'incendie de la forêt amazonienne!" lancée il y a trois jours a récolté plus de 3 800 000 signatures ce samedi.
Un avocat de Rio Branco est à l'origine de cette pétition : "Je suis ici pour demander à toutes les autorités au Brésil de se mobiliser pour nous aider à mettre fin à l'incendie de l'Amazonie ! Nous demandons aux autorités d'ouvrir une enquête afin de déterminer les causes de l'augmentation des incendies dans cette région et de demander des comptes aux coupables".
RAONI VEUT LE DÉPART DE BOLSONARO "LE PLUS VITE POSSIBLE"
Le chef indien Raoni demande le départ de Bolsonaro "le plus vite possible". "C'est une catastrophe ce qu'il est en train de faire avec nous", a déclaré ce dernier à l'AFP depuis Rio, faisant référence au discours brutal du président à l'encontre des peuples autochtones et aux invasions qui se multiplient sur leurs terres depuis son élection. Le chef en a appelé à une mobilisation internationale pour éteindre les feux qui sévissent toujours dans la forêt amazonienne.
"Il veut en finir avec la forêt, avec nous (les indigènes), c'est vraiment terrible ce qu'il fait", poursuit le chef du peuple kayapo. "C'est (lui) qui excite ces gens, comme les fermiers. Ils l'écoutent. Il pensent qu'ils ont tous les droits et se mettent à brûler les forêts" (pour les cultures), ajoute le chef de 89 ans qui se bat inlassablement pour le respect des droits des communautés indigènes.
"Il en va ainsi pour les coupeurs de bois, les chercheurs d'or. Ils se lâchent tous car sa parole les pousse à détruire la forêt beaucoup plus vite", a-t-il accusé.
1663 NOUVEAUX FEUX ALLUMÉS ENTRE JEUDI ET VENDREDI
Des centaines de nouveaux incendies de forêts faisaient rage samedi à travers le Brésil, selon les dernières données officielles.
Les dernières données officielles indiquent que 78.383 incendies ont été enregistrés depuis janvier, soit un record depuis 2013. Les experts indiquent qu'ils sont essentiellement dus à la déforestation, aggravée par la saison sèche qui se poursuivra en septembre.
Plus de la moitié de ces feux sont situés en Amazonie et quelque 1.663 nouveaux incendies ont démarré entre jeudi et vendredi, selon l'Institut national brésilien de recherche spatiale (INPE).
CONFLIT DE LA LANGOUSTE
Le Brésil et la France connaissent la plus grave crise diplomatie depuis le 'conflit de la langouste', estiment des diplomates auprès du quotidien Folha S. Paulo. Ce différend avait opposé les deux pays au début des années 60 au sujet de la pêche à la langouste, à la suite d'une décision brésilienne d'interdire ses eaux aux navires français. Après une brève escalade militaire, le conflit purement juridique s'est résolu de manière apaisée.
REVUE DE PRESSE
"Bolsonaro l'incendiaire" à la une de Libération ce matin.
A la une de «Libé» ce week-end Amazonie : Bolsonaro l'incendiaire https://t.co/JCHSAq213C pic.twitter.com/D7GVTslKT9 — Libération (@libe) August 23, 2019
AILLEURS DANS LE MONDE
L'Amazonie en feu, mais pas que. Comme le rapporte la RTBF, de nombreux incendies touchent actuellement d'autres régions du monde. C'est le cas de l'Afrique subsaharienne où ces feux sont habituels en cette période de l'année, selon la NASA. L'agence en expliquait les causes, en juin dernier.
HOMMAGE
En hommage à l'Amazonie en feu, une minute de silence a été respectée par les militants de la France Insoumise, lors de leur congrès d'été.
Minute de silence en hommage à l’Amazonie en feu. #ActForTheAmazon #Act4Amazonia #AMFiS2019 pic.twitter.com/IM2BqvHKgJ — Mathilde Panot (@MathildePanot) August 24, 2019
INCENDIES
Selon la Nasa, 500 incendies sont toujours en cours ce samedi dans la forêt amazonienne. Explications en images.
ALLOCUTION DE MACRON
"Nous devons répondre à l'appel de l'océan et de la forêt qui brûle", a estimé Emmanuel Macron qui s'est adressé aux Français avant l'ouverture du sommet du G7 à Biarritz. "Nous sommes Amazoniens", a-t-il poursuivi, avant de promettre de lutter contre les feux en cours dans la forêt tropicale et d'investir dans sa reforestation, en partenariat avec les pays d'Amazonie.
"ACT FOR THE AMAZON"
C'était hier dans le monde entier : des milliers de citoyens se sont réunis devant les ambassades du Brésil, en soutien à l’Amazonie en flammes. Pour l’occasion, le ministère brésilien des relations extérieures avait renforcé la sécurité de ses ambassades, rapporte UOL Noticias.
"PUISSANCE AMAZONIENNE"
La France est "une puissance amazonienne" de par sa présence sur le continent sud-américain "à travers le territoire guyanais", a déclaré Emmanuel Macron à Biarritz, à quelques heures de l’ouverture du G7. C’est ainsi que le président a justifié que le sujet de l'Amazonie soit mis sur la table lors du sommet.
RÉACTION
"Le président brésilien y est surement pour quelque chose" mais les responsables, "c'est nous", a estimé Nicolas Vanier sur le plateau de LCI, pointant du doigt la surconsommation de viande notamment. L'écrivain et réalisateur a relancé l'idée d'un "référendum mondial sur l'environnement", qu'il réclame depuis plusieurs années.
MANIFESTATIONS
À Rio, deux mille personnes, dont des membres de la communauté indienne, se sont rassemblées sur une place du centre de la ville vendredi soir. Comme le relate le quotidien Estadao, d'autres rassemblements pour dénoncer la politique de Bolsonaro ont eu lieu dans le pays, à Salvador ou à Bahia.
A esta hora, Río de Janeiro también se suma a la jornada mundial en defensa de la Amazonía. #ActForTheAmazon #AmazoniaEnLlamas pic.twitter.com/37SlNE5AY0 — André Vieira (@AndreteleSUR) August 23, 2019
MANIFESTATIONS
Des milliers de Brésiliens se sont réunis vendredi soir à Sao Paulo. Un rassemblement à l'initiative des mouvements Extinction Rebellion et "Friday for Future", avec des chants et slogans comme "Amazonie reste, Bolsonaro va-t-en !".
People gathered at Avenida Paulista, in Sao Paulo - Brazil, to protest against government policies for the Amazon. pic.twitter.com/iIvG9QuriO — Gui Sagas (@sagas) August 23, 2019
INCENDIES
Le point sur la situation ce matin en vidéo.
AIDE
Sur Twitter, Donald Trump affirme que les États-Unis sont prêts à assister le Brésil et Jair Bolsonaro pour lutter contre les incendies en Amazonie.
Just spoke with President @JairBolsonaro of Brazil. Our future Trade prospects are very exciting and our relationship is strong, perhaps stronger than ever before. I told him if the United States can help with the Amazon Rainforest fires, we stand ready to assist! — Donald J. Trump (@realDonaldTrump) August 23, 2019
Urgent
BRÉSIL
Le président brésilien Jair Bolsonaro a autorisé ce vendredi le déploiement de l'armée pour lutter contre les incendies en Amazonie.
La mesure, prise par décret, autorise à partir de samedi les gouverneurs des Etats concernés par les feux en Amazonie à mobiliser l'armée "pour des actions préventives et répressives contre les délits environnementaux", ainsi que "l'identification et la lutte contre les foyers d'incendies". Il a toutefois estimé que ces feux ne pouvaient "servir de prétexte" à des sanctions internationales.
AMAZONIE
Découvrez des photos prises en Amazonie dans la journée de vendredi par Carl de Souza, photographe pour l'AFP.
⚠ PRIMERAS FOTOS ACTUALES DE @AFPphoto EN LA AMAZONIA ⚠ Nuestros equipos están cubriendo incendios a unos 65 km de Porto Velho, en el estado de Rondonia en Brasil. Publicaremos en este hilo nuevas imágenes a medida que lleguen #AFP 📸 @CarldeSouza1 pic.twitter.com/EGcm7KVdCp — Agence France-Presse (@AFPespanol) August 23, 2019
AU BRÉSIL
Arthur Virgilio Neto, le maire de Manaus, la plus grande ville de l'Amazonie brésilienne, estime que c'est le "devoir du gouvernement brésilien de préserver l'Amazonie", contrairement à ce que prétend le président d'extrême droite Jair Bolsonaro.
Pour lui, le président brésilien "ne peut pas continuer à dire que l'Allemagne a détruit la Forêt noire. A cette époque, on ne parlait pas d'écologie", a déclaré devant des journalistes M. Neto, présent, avec 3.000 autres participants, à la Semaine du Climat, réunion régionale organisée par l'ONU à Salvador de Bahia (nord-est)
"Il doit simplement remplir son rôle, et son rôle c'est de prendre soin de l'Amazonie, de façon à ce qu'elle demeure une terre brésilienne et de façon à ce qu'elle devienne une solution importante pour les graves problèmes économiques de ce pays", a critiqué le responsable local.
EXPLICATIONS
Pourquoi l'Amazonie brûle-t-elle ? Nos éléments de réponse.
LA RÉPONSE DE JAIR BOLSONARO A EMMANUEL MACRON
Dans un tweet, le président brésilien a regretté qu'Emmanuel Macron l'ait traité de "menteur". "Ce n'est pas nous qui avons publié des photos du siècle dernier pour attiser la haine contre le Brésil. Notre pays, vert et jaune, vit au cœur du monde."
Dans un second tweet, il écrit : "En tant que chef de l'une des plus grandes démocraties du monde, je souhaite aux Français de trouver la paix et le bonheur !"
Lamento a posição de um chefe de Estado, como o da França, se dirigir ao PR brasileiro como "mentiroso". Não somos nós que divulgamos fotos do século passado para potencializar o ódio contra o Brasil por mera vaidade. Nosso país, verde e amarelo, mora no coração de todo o mundo. — Jair M. Bolsonaro (@jairbolsonaro) August 23, 2019
EXPLICATIONS
Depuis quand l'Amazonie brûle-t-elle, quelle est l'ampleur des dégâts, pourquoi n'arrive-t-on pas à éteindre l'incendie ?... Cinq questions que vous vous posez peut-être au sujet des incendies monstres en Amazonie.
DIPLOMATIE
Le ton monte entre les deux présidents, à quelques heures de l'ouverture du G7.
RÉACTION DE LA FINLANDE
Le ministre finlandais des Finances, dont le pays assure la présidence tournante de l'UE, annonce qu'il allait proposer à ses homologues européens d'interdire les importations de boeuf brésilien pour protester contre la réponse du président Jair Bolsonaro aux incendies dans la forêt amazonienne.
Dans un communiqué, le ministre des Finances Mika Lintilä indique "condamner la destruction de la forêt amazonienne et propose que l'UE et la Finlande examine urgemment l'option d'interdire les importations de boeuf brésilien". "Si aucun progrès n'est fait d'ici là, je suis prêt à soulever la question avec mes collègues ministres des Finances de l'UE" au cours de leur réunion informelle des 13 et 14 septembre en Finlande, a-t-il ajouté.
EN DIRECT
RÉACTION D'ANNE HIDALGO
La maire de Paris, présidente de l'alliance des grandes villes pour le climat C40, dénonce "un crime contre l'humanité" au sujet des importants feux qui ravagent actuellement la forêt amazonienne.
"La forêt amazonienne est l'un des plus importants biens communs de l'humanité, et elle brûle à cause du comportement irresponsable d'un petit nombre d'hommes politiques internationaux et de dirigeants d'entreprises", a critiqué Mme Hidalgo dans un communiqué.
"L'avidité de ces soi-disant leaders a un impact sur toute l'humanité en accélérant la crise climatique mondiale", a-t-elle insisté. "Ces incendies en Amazonie sont un crime contre l'humanité et les responsables devront s'expliquer", a ajouté la maire de Paris en appelant la justice à s'emparer de la destruction des biens communs.
INTERVIEW D'EMMANUEL MACRON
Dans une interview accordée à Konbini, Emmanuel Macron estime qu'il y a un "écocide qui est en train de se développer à travers l’Amazonie". Il rappelle également à Jair Bolsonaro que la France est présente dans cette région amazonienne via la Guyane.
Emmanuel Macron propose de lever des financements pour reboiser, de développer les campagnes de prévention de ces incendies et de trouver une "bonne gouvernance de l'Amazonie", avec des ONG, les peuples autochtones et stopper le processus de déforestation.
"On a véritablement un écocide qui est en train de se développer à travers l’Amazonie." Pour Konbini news, Emmanuel Macron répond au président brésilien Jair Bolsonaro après leur passe d’armes sur les incendies en Amazonie. pic.twitter.com/lglPe3GCz6 — Konbini news (@konbininews) August 23, 2019
DIPLOMATIE
Pour le gouvernement allemand, s'opposer à l'accord UE-Mercosur n'est "pas la réponse appropriée" à apporter dans ce cas précis des feux de forêts en Amazonie.
"L'échec de la conclusion de l'accord Mercosur ne contribuerait pas à réduire le défrichement de la forêt tropicale au Brésil", a ajouté à l'AFP ce porte-parole, soulignant que l'accord UE-Mercosur "contient un chapitre ambitieux sur le développement durable, avec des réglementations contraignantes sur la protection du climat".
24h PUJADAS
Quelles sont les conséquences des incendies en Amazonie ? Quelles sont les tensions diplomatiques entre le Brésil et la France ? Nos réponses.
🔎 #Amazonie #G7 🌳🔥 – Incendie en Amazonie, quelles sont les conséquences ? Quelles tensions diplomatiques entre le Brésil et la France ? Analyse et réponses par @camille_Vigogne #LesIndispensables #24hPujadas #LCI #La26 ⤵️ pic.twitter.com/bxYX2I2Hhy — 24h Pujadas (@24hPujadas) August 23, 2019
LES CLÉS POUR COMPRENDRE
Cinq chiffres pour comprendre l'Amazonie et le drame écologique qui est en train de s'y jouer.
Cinq chiffres pour mieux comprendre l'Amazonie
FORET AMAZONIENNE
La déforestation s'est-elle accélérée depuis l'arrivée de Jair Bolsonaro au pouvoir ? Nos explications.
RÉACTION DE BORIS JOHNSON
Pour le Premier Ministre britannique, les feux de forêt en Amazonie constituent une "crise internationale". "Les feux de forêt qui ravagent la forêt amazonienne ne sont pas seulement bouleversants, il s'agit également d'une crise internationale", a tweeté M. Johnson, ajoutant que son pays est "prêt à fournir toute l'aide nécessaire pour les maîtriser et contribuer à protéger l'une des grandes merveilles de la planète".
MANIFESTATION A PARIS
Des manifestations se tiennent à travers le monde, devant les ambassades brésiliennes. Ici, la manifestation à Paris.
INTERVIEW DE L'AMBASSADEUR DU BRÉSIL EN FRANCE
"On nous accuse de ce qu'on a pas fait", affirme le diplomate.
MERCOSUR
Nos explications.
EN IMAGES
Les violents incendies qui ravagent la forêt amazonienne en images.
A PARIS
Plus de 600 personnes se sont réunies devant l’ambassade du Brésil à Paris pour protester contre la politique climaticide de Bolsonaro ! #SOSAmazonía #ActForTheAmazon pic.twitter.com/FiL0z3RYkW — Alternatiba Paris (@alternatiba75) August 23, 2019
RÉACTION DE L'AMBASSADEUR DU BRÉSIL EN FRANCE
Joint par LCI, l'ambassadeur du Brésil en France estime qu'il faut "apaiser les esprits entre la France et le Brésil". "On nous accuse d'avoir mis le feu en Amazonie, c'est faux. La nature est responsable de ces incendies", dit-il.
RÉACTION DE NICOLAS HULOT
L'ancien ministre de l'écologie salue l'opposition d'Emmanuel Macron, à l'accord de libre-échange avec le Mercosur. "Elle doit être suivie de sanctions commerciales interdisant importations de produits agricoles brésiliens pour tenter de stopper la déforestation", insiste-t-il.
#Amazonie , notre avenir part en fumée. Tristesse et colère de voir chaque jour franchie une étape de plus vers l'irréversible. L’heure n'est plus aux déclarations mais à bannir les politiques irresponsables qui menacent la survie de l’humanité. #ActForAmazonia 1/2 pic.twitter.com/dMp61YnMrY — Nicolas Hulot (@N_Hulot) August 23, 2019
MANIFESTATIONS
Des manifestations sont prévues ce vendredi à Sao Paulo et Rio, ainsi que devant d'autres ambassades et consulats du Brésil à l'appel d'Extinction Rebellion et de "Fridays for Future", le mouvement de la jeune Suédoise Greta Thunberg, égérie de la lutte contre le réchauffement climatique, notamment à Berlin, Madrid, Barcelone et Turin (nord de l'Italie).
A Dublin, une centaine de personnes ont occupé l'entrée d'un bâtiment qui abrite l'ambassade brésilienne, alors que l'Irlande a menacé vendredi de voter contre l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Mercosur si le Brésil ne protège pas la forêt amazonienne.
Lundi, l'antenne d'Extinction Rebellion en Belgique appelle à manifester devant l'ambassade du Brésil à Bruxelles, sous le mot d'ordre "Rebel for the Amazon". Un rassemblement est également prévu à Lisbonne.
CHIFFRES
D'après l'Institut national de recherche spatiale (INPE), 75.336 feux de forêt ont été enregistrés dans le pays entre janvier et le 21 août, soit 84% de plus que sur la même période l'an dernier. Selon un collectif d'ONG, 54% de ces feux concernent l'Amazonie.
G7
L'Elysée annonce que le G7 travaille à des "initiatives concrètes" au sujet des feux en Amazonie. La présidence française indique faire de ce sujet une "priorité" du sommet. La raison de sa position "est l'inaction de Jair Bolsonaro face au changement climatique, y compris sur les incendies", a précisé l'Elysée.
INCENDIES
Jair Bolsonaro, sous une forte pression internationale, a déclaré qu'il étudiait l'envoi de l'armée pour lutter contre les incendies incontrôlés qui sévissent en Amazonie. Le président pourrait prendre par décret dans la matinée cette décision, pour laquelle il a dit à des journalistes "pencher".
Jair Bolsonaro, a tenu tard, ce jeudi soir une réunion de crise avec plusieurs de ses ministres dont celui de l'Environnement Ricardo Salles et de la Défense Fernando Azevedo e Silva.
Les feux de forêt qui se propagent rapidement en Amazonie ont pris une dimension internationale jeudi, l'ONU et le président français Emmanuel Macron interpellant vivement Jair Bolsonaro tandis que se multipliaient les appels du monde entier en défense du "poumon de la planète".
ACCORDS DE LIBRE-ECHANGE
Ce vendredi, Emmanuel Macron s'est opposé à l'accord entre l'UE et le Mercosur. Ce dernier reproche à son homologue brésilien de lui avoir "menti" sur ses engagements environnementaux lors du G20 en juin dernier. Voici ce que contient ce texte qui a fait prendre aux incendies en Amazonie, un virage politique.
MANIFESTATION
A l'instar du rassemblement devant l'ambassade brésilienne à Paris, à Londres également, des militants manifestent.
In London, people are gathering outside the Brazilian Embassy in response to the Amazon forest fires. Losing the Amazon means losing the home of indigenous and traditional communities, precious habitats, and the fight against climate change. #ClimateEmergency #RebelForTheAmazon pic.twitter.com/SYLknVC0cd — Greenpeace UK (@GreenpeaceUK) August 23, 2019
"ACT FOR THE AMAZON"
Pendant ce temps là à Paris, des centaines de personnes se sont donné rendez-vous devant l'ambassade du Brésil, comme en témoigne ce journaliste sur place.
🔴Rassemblement devant l’Ambassade du Brésil à #Paris pour mettre la pression aux personnalités #politiques afin que des actions soit menées contre la destruction et les #incendies de l’Amazonie. #ActForTheAmazon #Amazon #ActForAmazonia #France #PrayforAmazonas #Amazonia pic.twitter.com/DPRq9vsDQ2 — Charles Baudry (@CharlesBaudry) August 23, 2019
ARCHIVES
En juillet, À La Loupe avait fait le point sur les engagements environnementaux pris par le Brésil dans le cadre de l'accord UE-Mercosur.
ACCORD UE-MERCOSUR
Pour entrer en vigueur, l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay, Uruguay) doit être ratifié par tous les Etats-signataires.
Depuis le départ, la France assure qu'elle donnera son vote d'adhésion au traité de libre-échange à trois conditions : le respect des normes environnementales et sanitaires européennes, la possibilité pour les pays de l’UE de protéger certaines filières agricoles (bovines notamment), et enfin le respect de l’accord de Paris sur le climat.
Au sommet du G20 en juin dernier à Osaka (Japon), Macron se félicitait que Bolsonaro reste dans le traité de Paris, à la différence de Trump, et assurait : "À ce stade, l'accord (de libre-échange) est bon". Aujourd'hui, Paris fait volte-face et accuse le président brésilien d'avoir menti lors de ce sommet.
LE TRAITE UE-MERCOSUR EN DANGER ?
Macron hausse le ton. Accusant Bolsonaro d'avoir "menti" sur ses engagements en faveur du climat, le président s'est opposé "dans ces conditions" à l'accord de libre-échange entre l'UE et le Mercosur. "Les décisions et propos du Brésil ces dernières semaines montrent bien que le président Bolsonaro a décidé de ne pas respecter ses engagements climatiques ni de s’engager en matière de biodiversité", a ajouté l'Elysée.
Dans le même temps, l'Irlande a menacé elle aussi de ne pas voter contre l'accord de libre-échange si le Brésil ne protégeait pas la forêt amazonienne.
JT 13H
INCENDIES
Le Brésil, qui couvre 60 % de la surface amazonienne, est le pays d'Amérique latine le plus touché par les feux de forêt, mais il n'est pas isolé pour autant. Pour preuve, ces images impressionnantes publiées par l'AFP d'incendies en cours dans les forêts tropicales de Bolivie.
VIDEO: Images of wildfires and smoke in Bolivia's rainforest pic.twitter.com/3TOsUktm1h — AFP news agency (@AFP) August 23, 2019
RÉACTION EELV
Du côté des écologistes également, le maire de Grenoble Eric Piolle a fustigé sur Twitter la politique d'Emmanuel Macron, notamment la signature le 27 juin dernier du traité entre l'UE et Mercosur, qui avait fait couler beaucoup d'encre.
Pendant ce temps, les inconscients s'enfoncent dans le déni: @EmmanuelMacron signe avec enthousiasme le traité UE-Mercosur, ouvrant le marché européen à la viande industrielle brésilienne. L'élevage est la première cause de déforestation en Amazonie. #ActForTheAmazon pic.twitter.com/Gt9AMw0qtk — Éric Piolle (@EricPiolle) August 23, 2019
RÉACTION EELV
"ACT FOR THE AMAZON"
En prévision des rassemblements prévus devant les ambassades du Brésil, le ministère brésilien des relations extérieures a renforcé la sécurité des édifices, relate UOL Noticias.
SOMMET G7
Les incendies en cours en Amazonie sont "une situation d'urgence", qui doit être discutée au sommet du G7, a estimé la chancelière allemande Angela Merkel. Une réaction, la première sur ce dossier, à Emmanuel Macron qui a invité ses homologues à mettre le sujet sur la table, dès demain à Biarritz.
INCENDIES
Dès le 7 août dernier, Santiago Gasso, chercheur à la NASA, alertait sur son compte twitter du "corridor de fumée" partant d'Amazonie qui s'étendait déjà sur tout le continent. Le scientifique a accordé une interview au média brésilien UOL Noticias, où il explique que si les incendies sont récurrentes en cette période de sécheresse, ces couloirs de fumée ne se forment pas chaque année.
"ACT FOR THE AMAZON"
Le mouvement écologiste "Youth for Climate" a appelé à deux rassemblements ce vendredi en France. L'un à Grenoble, place Verdun, à partir de 13h. L'autre à Paris, devant l'ambassade du Brésil, dès 14h.
BOYCOTT DES ONG
Greenpeace refuse de "faire de la figuration" au sommet du G7. "La réponse des ONG, c’est un boycott", a confirmé sur LCI Clément Sénéchal, porte-parole de l'association. Les ONG du Réseau action climat refusent de rencontrer Emmanuel Macron ce vendredi à l'Elysée et ne se rendront donc pas à Biarritz. Elles lui reprochent de ne pas avoir suffisamment pris en compte leurs revendications en amont du G7. "Nous suivrons les discussions", a tout de même ajouté Clément Sénéchal.
CE QU'IL FAUT RETENIR
- Crise écologique. L’Amazonie est en proie aux flammes depuis début juillet. L’Institut national de recherche spatiale a enregistré au Brésil une hausse des incendies de 83 % entre janvier et août 2019, par rapport à 2018 et la situation semble empirer : des centaines de nouveaux feux ont été détectés ces derniers jours.
>> Notre article pour comprendre le drame écologique qui est en train de s'y dérouler
- #PrayForAmazonia. Ces incendies provoquent une émotion et une indignation mondiale. Sur les réseaux sociaux , des hashtags, "Pray for Amazonia", "Pray for the Amazon" et désormais "Act for the Amazon" sont largement relayés avec des appels à manifester devant les ambassades du Brésil. Les Brésiliens craignent par ailleurs un boycott mondial de leurs produits.
>> Notre article sur la mobilisation mondiale
- Crise diplomatique. Jair Bolsonaro est vivement critiqué par les ONG et plusieurs pays, dont la France, sur la gestion de cette crise. ll s'est défendu en accusant Paris de "mentalité colonialiste". Macron s'est opposé "dans ces conditions" à l'accord de libre-échange entre l'UE et le Mercosur. Ce dernier reproche à son homologue brésilien de lui avoir "menti" sur ses engagements environnementaux lors du G20 en juin dernier. Sous la pression internationale, l'armée a été envoyée samedi par Jair Bolsonaro pour lutter contre les incendies en Amazonie.
>> La déforestation s'est-elle accélérée depuis l'arrivée de Bolsonaro ?
>> Que contient le texte des accords du Mercosur ?
-Consensus au G7 ? Les pays du G7 se sont mis d'accord pour "aider le plus vite possible les pays qui sont frappés" par les incendies en cours. L'objectif affiché est celui de la reforestation, tout en "respectant la souveraineté" des pays amazoniens, selon Emmanuel Macron.
RÉACTION
Sur Twitter, le secrétaire général de l'ONU António Guterres s'est dit jeudi soir très préoccupé par les feux qui ravagent la forêt amazonienne.
I’m deeply concerned by the fires in the Amazon rainforest. In the midst of the global climate crisis, we cannot afford more damage to a major source of oxygen and biodiversity. The Amazon must be protected. — António Guterres (@antonioguterres) August 22, 2019
DÉSINFORMATION
CATASTROPHE ÉCOLOGIQUE
Invité de la matinale de LCI, Alain Mazaud, climatologue au Laboratoire des sciences du climat, a estimé que la quantité de CO2 relâchée par les feux au Brésil équivalait aux émissions de la France sur une année.
CATASTROPHE ÉCOLOGIQUE
Doug Morton, scientifique de la NASA, estime que ces feux en cours dans la forêt amazonienne" sont en train de libérer du carbone (...) stocké dans les arbres" et ainsi "accentuer les gaz à effet de serre qui provoquent un changement climatique".
SOLIDARITÉ
Face à la situation préoccupante, le président équatorien Lenin Moreno a proposé à son homologue brésilien l'envoi de trois brigades de pompiers spécialisés dans les feux de forêt.
SOMMET DU G7
"Le G7 est une étape importante, la France est concernée par l’Amazonie", a estimé Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’Etat auprès du ministère des Affaires étrangère, qui était l'invité de la matinale de LCI.
ECLAIRAGE
RIPOSTE
Du côté français, les réactions gouvernementales après la prise de parole de Bolsonaro n'ont pas tardé. "Je suis prise de dégoût quand j'entends certaines déclarations de certains responsables politiques", a déclaré ce matin Brune Poirson, secrétaire d'Etat auprès du ministère de la Transition écologique et solidaire, sur le plateau de France 2. "Je me console en me disant que peut-être un jour ils auront à répondre de leur inconséquence (...) devant la justice."
"SOS AMAZONIE"
Tandis que des mobilisations sont prévues à Sao Paulo et à Rio de Janeiro, un appel mondial à manifester devant les ambassades et consultas du Brésil a été lancé par "Friday for Future", le mouvement écologiste de la Suédoise Greta Thunberg. Une mobilisation qui se déroulera ce vendredi, pour alerter sur la situation catastrophique de la forêt amazonienne, en proie aux flammes depuis le début du mois de juillet.
CRITIQUE DE MACRON
La troisième charge du président brésilien a été pour Emmanuel Macron, auteur d'un tweet alarmiste, jeudi 22 août, s'appuyant sur une photo datant d'au moins 2003, dans lequel il disait : "Notre maison brûle. Littéralement". Et appelait les dirigeants du G7 à se réunir en urgence pour solutionner cette catastrophe. Un appel que Bolsonaro a vu comme le signe d'une "mentalité colonialiste dépassée au 21e siècle", critiquant "le ton sensationnaliste qui ne contribue en rien à régler le problème".
ATTAQUE DES ONG
Singulièrement contesté par une foultitude d'ONG environnementales, qui ont appelé à des manifestations, vendredi 23 août, contre "l'irresponsabilité" du président, il a fustigé une "psychose environnementale", alimentant même une théorie du complot insensée qui verrait les ONG à l'origine de ces "incendies criminels" : "Je pourrais tout aussi bien accuser les indigènes, les Martiens ou les grands propriétaires terriens. Mais les plus forts soupçons pèsent sur les ONG", qui se serviraient de cette catastrophe pour améliorer leur mauvaise santé financière. Dont Bolsonaro est d'ailleurs le principal responsable, puisqu'il a supprimé leurs subventions publiques, mais aussi celles venant de l'étranger. "Elles perdent de l'argent, qui venait de la Norvège et de l'Allemagne. Elles n'ont plus d'emplois, elles essaient de me renverser".
DÉNI
Il a, dans un premier temps, limogé le directeur de l'INPE, l'organisme qui recense le nombre de départs de feu, l'accusant de "mentir" sur les chiffres mensuels publiés, et de "donner une mauvaise image du Brésil", le 2 août dernier.
POLÉMIQUE
Face à cette catastrophe pour la biodiversité, l'Amazonie, concernée par plus de la moitié de ces feux, est en danger. Jusqu'à inquiéter le très climatosceptique Jair Bolsonaro, qui a reconnu la "tragédie" en cours, envoyant nombre de secours sur place. Ce qui ne l'a pas empêché de poursuivre les déclarations tapageuses qui rythment son début de mandat.
Défenseur des politiques de privatisation de l'Amazonie qui favorisent sa déforestation et génèrent des zones sèches propices aux départs de feu, le président a multiplié les déclarations et actes polémiques ces derniers jours.
INCENDIES
Crise environnementale dans la forêt amazonienne. Le poumon de la terre est le lieu d'incendies particulièrement nombreux depuis le début de l'année, en hausse de 80% par rapport à 2018. Des feux qui concernent très majoritairement le Brésil, puisque le pays concentre 60 % de la surface amazonienne.
Ces dernières heures, l'Institut national de recherche spatiale a fait état de 2500 départs de feu sur le territoire brésilien. Un total élevé, qui élève le nombre de feux de forêt depuis le début de l'année 2019 à plus de 75.000, un chiffre supérieur de 84% à ceux de 2018.
Le phénomène est prégnant depuis le début de l'année, mais se fait encore plus ressentir depuis quelques semaines. La forêt amazonienne, temple de biodiversité abritant des millions d'espèces animales et des milliards d'arbre, est en proie aux flammes. Une catastrophe encore difficile à mesurer pour ce qui est de la superficie partie en flammes, mais qui peut être recensée par le nombre de départs de feu. Ainsi, depuis le début de l'année, ce sont près de 73.000 départs de feu qui ont été comptabilisés, contre un peu moins de 40.000 en 2018. Autre phénomène inquiétant : selon l'Institut national de recherche spatiale, un organisme brésilien, la déforestation a été quatre fois plus importante en juillet 2019 qu'en juillet 2018.
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Un enjeu politique
Une catastrophe environnementale qui n'a jamais vraiment cessé d'être un enjeu politique. Le président d'extrême droite du Brésil, Jair Bolsonaro, féroce adversaire des politiques de préservation de l'Amazonie, est accusé d'avoir pris toute sa part à cette catastrophe, en encourageant les politiques de déforestation : pour exploiter des terres avec des ambitions agricoles, les défrichements se multiplient, asséchant certains territoires et les rendant ainsi propices aux départs de feu.
S'il n'a pas caché son inquiétude pour le "poumon de la terre", le chef d'Etat a licencié le patron de l'INPE, Ricardo Galva, l'accusant de mentir et de nuire à l'image du Brésil. Critiqué de toutes parts au Brésil, il a toutefois fait mobiliser "tous les effectifs des secouristes et tous les avions" pour lutter contre la propagation des flammes.
Au niveau international, le phénomène a également sauté aux yeux des dirigeants. Emmanuel Macron, notamment, s'est fendu d'un tweet alarmant (accompagné d'une photo vieille de 16 ans) : "Notre maison brûle. Littéralement". Et d'inviter les dirigeants du G7 à évoquer la situation. Piqué au vif, le président brésilien a fustigé "la mentalité colonialiste" de son homologue français.
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