Low-cost : faut-il supprimer les billets d'avion à moins de 40 euros ?

AERIEN - L'Autriche vient d'interdire la vente de billets à moins de 40 euros. Une décision qui fait réfléchir la France. Selon la ministre de la Transition écologique, voyager pour si peu cher ne reflète pas le coût réel du billet.
Prendre l'avion pour rejoindre une capitale européenne pour le prix d'une place de cinéma, et si ça n'était plus possible ? L'Autriche vient d'instaurer un prix minimum pour les billets d'avion : impossible dorénavant de les vendre à moins de 40 euros. Il s'agit d'éviter toute nouvelle casse sociale et surtout de préserver les grandes compagnies de la concurrence des low-cost.
Une idée qui pourrait séduire le gouvernement français alors qu'Air France est en pleine tourmente. D'autant que pour Elisabeth Borne, "voyager pour si peu cher ne reflète pas le coût réel du billet". "C'est assez choquant qu'on vous laisse croire que faire un Paris-Marrakech ou un Paris-Prague coûte 15 euros, ça coûte beaucoup plus que ça à la planète", a ainsi déclaré la ministre de la Transition écologique.
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Un coût "mesuré" pour les compagnies
Un coût pour la planète à cause de la pollution émise par le trafic aérien mais aussi un coût pour les compagnies aériennes. Toutefois, pour Frédéric Pilloud, le directeur digital de MisterFly, un moteur de recherche de billets d'avion, "ces tarifs hyper attractifs ne concernent en réalité que très peu de sièges dans l'avion ; ce sont surtout des prix d'appel pour attirer le client", dit-il au 20h de TF1.
La compagnie va donc bien perdre de l'argent, "mais ce qu'elle va regarder c'est l'intégralité du remplissage de son vol, et son prix moyen. Ainsi, la personne qui va acheter son billet deux jours avant le départ va payer son billet 5 à 6 fois plus cher", ajoute-t-il.
Par ailleurs, si la France encadrait ces pratiques en fixant elle aussi un prix plancher, des milliers de touristes étrangers risqueraient de ne plus venir. Ce que confirme l'économiste et journaliste de LCI Pascal Perri : "Les billets à petits prix, ça a permis aux Européens du nord de venir régulièrement, et même souvent dans certains cas, passer des vacances dans les territoires touristiques du sud. Si les prix des billets d'avion augmentent, ce sont probablement ces touristes qui manqueront à l'activité de l'Europe du sud", estime-t-il.
Des répercussions dont se passeraient bien l'industrie aéronautique pour qui les compagnies low-cost sont des clients incontournables.
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