Océan Indien : le bateau échoué à l'île Maurice menace de se briser

Publié le 9 août 2020 à 22h36, mis à jour le 16 août 2020 à 16h55

Source : JT 13h WE

POLLUTION - Malgré les efforts des Mauriciens pour endiguer la marée noire provoquée par l'échouement du Wakashio, ce navire battant pavillon panaméen se fissure de plus en plus.

"Les fissures se sont creusées. La situation est encore pire". En conférence de presse dimanche, le Premier ministre mauricien Pravind Jugnauth s'est montré alarmiste au 4e jour de lutte contre la marée noire provoquée par le Wakashio, échoué au large de l'île Maurice.  Dans les eaux cristallines de l'île Maurice avec 4.000 tonnes de pétrole à bord, le navire menaçait dimanche de se briser, faisant craindre une catastrophe écologique encore plus grave dans cet espace maritime protégé. 

Dimanche soir, la petite nation de l'Océan Indien se préparait au pire. Les équipes d'intervention sont provisoirement parvenues à bloquer la fuite d'hydrocarbures qui se déversaient depuis plusieurs jours de la cale du bateau japonais battant pavillon panaméen. Mais le risque que le vraquier se brise tout simplement en deux était grandissant. 

Depuis quatre jour, des personnes ont afflué sur les rives pour tenter de limiter tant bien que mal la marée noire qui menace l'île. Les volontaires se sont efforcés de tresser des barrages flottants en chanvre et en tissu afin de circonscrire la nappe de carburant. D'autres, munis de masques et gants en caoutchouc, tentaient de ramasser dans des seaux les produits échappés du navire. 

Mais en mer, jusqu'à présent, les eaux agitées ont mis en difficulté les opérations pour limiter les fuites d'hydrocarbures alors que la France a annoncé qu'elle envoyait des équipes d'experts et du matériel depuis La Réunion voisine.

Plus de 1.000 des 4.000 tonnes de carburant déjà déversées en mer

Le Wakashio, appartenant à une entreprise japonaise mais battant pavillon panaméen, transportait 3.800 tonnes d'huile lourde et 200 tonnes de diesel lorsqu'il a heurté le 25 juillet un récif à Pointe d'Esny, situé sur la côte sud-est de l'île. 

Depuis jeudi, plus de 1.000 des 4.000 tonnes de carburant transportées par le Wakashio se sont déjà déversées en mer, a indiqué Akihiko Ono, le vice-président de la Mitsui OSK Lines, la société qui exploitait le navire.

Je pense qu'il est déjà trop tard"
L'océanographe Vassen Kauppaymuthoo

Selon des images satellites, la nappe a déjà commencé à dériver vers la côte, attisée par des vents et des courants forts.  "Je pense qu'il est déjà trop tard. Si le navire se casse en deux, la situation sera incontrôlable", a déclaré à l'AFP Vassen Kauppaymuthoo, un océanographe et ingénieur environnemental.


La rédaction de TF1info

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