POLLUTION - La Marine nationale a diffusé ce jeudi des images des nappes de fioul qui souillent l'océan Atlantique au large des côtes françaises depuis le naufrage du navire de transport italien Grande America, et qui menace la Charente-Maritime et la Gironde.
Quand elle a été repéré, la nappe s'étendait sur 10 km de long pour 1 km de large. Repérée mercredi par l'avion de patrouille maritime Atlantique 2 de la Marine nationale, elle menace les côtes françaises et pourrait souiller le littoral. Ce jeudi, une deuxième nappe de pollution aux hydrocarbures provoquée par le naufrage du navire italien Grande America a été constatée.
La première nappe, d'aspect compact, mesure 13 km de long par 7 km de large, tandis que la seconde, d'aspect disloqué, mesure 9 km de long par 7 km de large, a précisé le porte-parole de la préfecture maritime de l'Atlantique Riaz Akhoune, ajoutant que les deux nappes sont distantes d'environ 20 km l'une de l'autre.
Lire aussi
Naufrage du Grande America : menace de pollution sur les côtes ?
Lire aussi
EN DIRECT - Naufrage du Grande America : l'Etat fait "tout pour réduire l'impact" de la nappe d'hydrocarbures
Les départements de Gironde et de Charente-Maritime ont donc placé leurs services en "phase de pré-alerte", pour anticiper la possible pollution des côtes par la nappe d'hydrocarbures échappée du navire italien Grande America, qui a sombré au large de La Rochelle et qui repose désormais à 4600 mètres de fond.
A son bord, 365 conteneurs, dont 45 répertoriés comme "contenant des matières dangereuses" et 2200 tonnes de fioul lourd dans ses soutes, le type de matière qui s'accroche à la surface de la mer et est le plus susceptible de former des galettes sur les plages. Autant dire que l'épave et le liquide qui s'en échapperait sont surveillés de très près et non sans inquiétude par les autorités.
"Selon nos prévisions, des fragments pourraient atteindre certaines zones des côtes de Nouvelle-Aquitaine d'ici dimanche ou lundi, du fait d'une météo particulièrement défavorable, qui risque par ailleurs de rendre plus délicates les opérations de dépollution en mer", a déclaré dans un communiqué dans la nuit de mercredi à jeudi le ministre de l'Ecologie, François de Rugy.