Des masques en tissu antibactérien : la bonne idée Made in France contre le Covid

V. F
Publié le 26 septembre 2020 à 21h07, mis à jour le 29 septembre 2020 à 16h26

Source : TF1 Info

ANTIVIRUS - Voilà une innovation qui pourrait être très utile en ces temps de pandémie. Pour fabriquer ses masques, une entreprise française utilise un tissu antivirus et antibactérien. Mais comment fonctionne cette technologie ? Explications ...

Tout commence comme une histoire de famille. En plein confinement, une mère et son fils ont décidé de monter une entreprise de fabrication de masques innovants, traités au Viroformula, une formule antivirus et antibactérienne. La technique est simple : "Les tissus passent dans des bains à base d'argent. Et les propriétés de l'argent, on le sait, ont des caractéristiques bactéricides et virucides", explique Jules Lobry-Deblyck, le co-fondateur de Mon Masque de France.

Ces masques peuvent donc être manipulés plusieurs fois dans la journée sans crainte de les contaminer. Les virus et bactéries ne survivant pas sur ce tissu. Et cette protection permet une réutilisation jusqu’à 30 lavages. Une technologie qui a évidemment un coût : entre 8 et 10€ le masque, ce qui est plus cher qu'un jetable vendu 30 centimes en moyenne. Mais qui peut revenir intéressante à l'usage.

20.000 masques par semaine

A Crouy dans l'Aisne, une dirigeante de grande surface a ainsi fait le choix d'équiper sa vingtaine de salariés de ce masque antibactérien. "Je le trouve très confortable, léger. Et puis le traitement antivirus et antibactérien, ça les rassure énormément. Sur 30 lavages, on est quasiment sur un même coût qu'un masque chirurgical. Je n'ai pas regardé au coût du masque ; j'ai plus regardé au confort et à la protection", reconnaît Sophie Oudoul.

Des arguments qui sont partagés par le gastro-entérologue Hervé Gompel et qui ont été déterminants pour lui. Il a pratiquement abandonné le masque jetable chirurgical : "Je considère que ces masques qui sont antiviraux et antibactériens peuvent parfaitement être portés dans des salles d'opération. C'est ce que je fais. Je l'utilise au bloc opératoire", dit-il.

Et dans le bloc opératoire du docteur Gompel, le personnel de santé pourra bientôt porter des blouses avec la même technologie. L'idée étant pour la petite entreprise familiale de pérenniser les emplois de ses vingt salariés en diversifiant son offre. Tous étaient au chômage pendant le confinement. Aujourd'hui, ils fabriquent 20.000 masques par semaine.


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