Présidentielle : Anne Hidalgo "ira jusqu'au bout", assure le patron du PS Olivier Faure

par Maëlane LOAËC
Publié le 16 novembre 2021 à 10h38, mis à jour le 16 novembre 2021 à 10h59
Présidentielle : Anne Hidalgo "ira jusqu'au bout", assure le patron du PS Olivier Faure

PRÉSIDENTIELLE 2022 - Invité de la matinale de LCI, le Premier secrétaire du Parti socialiste a défendu la candidature d'Anne Hidalgo, insistant notamment sur les propositions de la candidate socialiste pour revaloriser les bas salaires.

"Si vous me demandez si Anne Hidalgo peut gagner la Présidentielle, les yeux dans les yeux, je vous réponds oui", a déclaré Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste sur LCI, dans l'Interview Politique, au sujet de la candidate à la présidentielle Anne Hidalgo. Alors que sa campagne peine à décoller et qu'elle est créditée de 6% à 6,5% des intentions de vote selon un sondage Ifop-Fiducial pour TF1/LCI, publié le 20 octobre, le chef du parti a assuré ne pas vouloir "commenter en permanence les sondages"

"Nous sommes en novembre, l'élection est en avril", a-t-il plaidé, espérant que d'ici là les électeurs se concentrent davantage sur les "propositions" que les sondages. "On comparera programme contre programme au mois de janvier", a-t-il avancé, assurant qu'Anne Hidalgo "ira jusqu'au bout".

Un Grenelle pour revaloriser les bas salaires

Olivier Faure a par ailleurs défendu les engagements de la candidate socialiste, qui souhaite selon lui "mettre le paquet sur le pouvoir d’achat", revaloriser les métiers les moins bien payés, mais aussi investir dans la lutte pour l'égalité hommes-femmes, notamment salariale. Anne Hidalgo souhaite également faire en sorte que "pas plus du tiers des revenus" des Français soit accordé au loyer. 

Si la candidate socialiste est élue, elle proposera aussi un Grenelle sur les salaires, avec pour "point cardinal la question de l’utilité sociale". "Aujourd'hui, nous avons une hiérarchie salariale qui ne tient absolument pas compte de ces métiers dont on a pourtant dit qu’ils tenaient ce pays debout et qui sont malheureusement parmi les plus mal rémunérés", a-t-il lancé.

Une ambiance "qui a libéré une forme de parole de haine, de racisme"

Par ailleurs, Olivier Faure a aussi réagi aux propos tenus par Eric Zemmour samedi 13 novembre. Le polémiste, qui n'a pour l'heure pas déclaré sa candidature, avait accusé l'ancien président socialiste François Hollande de "ne pas avoir protégé les Français" en ayant laissé entrer des réfugiés sur le sol français dans les mois qui ont précédé les attentats du 13-Novembre 2015. "Celui-là est né avant la honte", a-t-il tancé. 

"On a atteint un niveau de violence dans les propos mais aussi parfois au-delà des propos, dans l’ambiance que ça crée, qui a libéré une forme de parole de haine, de racisme", a-t-il critiqué, estimant que des personnalités condamnées par la justice comme Eric Zemmour et des membres de sa "nébuleuse" avaient "pignon sur médias"

"C’est juste incroyable d’avoir (…) donné une légitimité à des paroles, des pensées qui sont hautement condamnables, qui relèvent normalement de la justice", s'est-il irrité, avant de conclure : "Le fait que tout le débat tourne autour de ces provocations est en fait une insulte à l’intelligence collective".

Par ailleurs, il a aussi attaqué "le vrai danger" que représente selon lui l’extrême droite, "qui aujourd’hui gangrène les esprits et amène une vraie forme de séparatisme, les uns contre les autres, jour après jour", a-t-il estimé. 


Maëlane LOAËC

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