Episode 43 - Guillaume Musso : "Écrire un nouveau roman, c’est 50% d’excitation et 50% de terreur !"

Publié le 28 mai 2020 à 10h53, mis à jour le 23 novembre 2020 à 16h49
Episode 43 - Guillaume Musso : "Écrire un nouveau roman, c’est 50% d’excitation et 50% de terreur !"

PODCAST - Champion des ventes de livres depuis 9 ans, Guillaume Musso est de retour avec "La vie est un roman" (Calmann-Lévy). Un thriller à tiroirs qui s'inspire à la fois de ses angoisses de père et de sa passion pour les coulisses du métier d'écrivain. Il est l'invité de l'épisode 43 du podcast "Les Gens Qui Lisent Sont Plus Heureux".

Fidèle à son rythme d’un livre par an, Guillaume Musso accompagne la réouverture des librairies avec "La vie est un roman", un thriller à tiroirs qui ravira ses fans de la première heure comme les nouveaux. Et ils sont toujours plus nombreux puisque depuis 9 ans, cet ancien prof d’éco est l’écrivain qui vend le plus en France, avec encore 1,4 millions d'exemplaires en 2019.

C’est dans son ancien appartement parisien, transformé en atelier d'écriture, que Guillaume m’a reçu pour parler de ce nouveau roman nourri par son amour de la lecture et des écrivains...

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Tout commence à New York, dans une immense tour de verre où la romancière Flora Conway vit avec sa fille Carrie en prenant soin de se tenir à l’écart du cirque médiatique et de l’adulation de son public. Lors d’une partie de cache-cache, l’enfant disparaît. Portes et fenêtres sont fermées, les caméras de surveillance ne témoignent d’aucune intrusion dans l’appartement… Le mystère est total et il serait cruel d’en dire plus, sinon que "La vie est un roman" est un Musso encore plus addictif que les précédents, autant grâce à sa construction imprévisible que par l’intensité des sentiments de ses héros. 

"Ce roman est né d’une peur que j’ai toujours, celle de voir l’un de mes enfants disparaître", Guillaume Musso, 45 ans. "Je me rappelle, il y a quelques années, lorsque mon fils aîné faisait du manège, j’avais toujours peur de ne pas le retrouver à la fin du tour. L’idée est restée et le manège s’est transformé en appartement new-yorkais !".

L'écrivain avoue qu’il avait une toute autre idée en tête au départ. "J’étais en train de travailler depuis six mois sur un projet beaucoup ample, sur plusieurs époques, avec un plan très structuré. Et puis je me suis réveillé un matin en me disant que j’avais envie d’écrire sur les deux choses qui me passionnent vraiment : mes enfants, qui me relient au monde, et  l'habitude que j’ai depuis 20 ans de me lever tous les jours en me demandant ce que je vais pouvoir inventer."

S’il reconnaît avoir gagné en maîtrise au fil des années, pas question d’appliquer une formule toute faite, bien au contraire. "Je pars toujours avec cette idée d’écrire des thrillers intimes, c’est-à-dire des romans à suspense dans lesquels le suspense se situe dans l’intériorité des personnages, à un moment de bascule de leur vie", explique l’auteur. "Mais il n'y a pas de méthode. Chaque livre porte en lui sa propre gestation. Vous avez beau avoir écrit 15 livres, le 16e sera difficile . Si bien qu’un nouveau roman, c’est à chaque fois 50% d’excitation et 50% de terreur !".

Lorsqu’on lui rappelle que ses ventes résistent non seulement à celle de ses collègues écrivains, mais aussi à celle des séries qui se multiplient avec l’avènement des plateformes, Guillaume Musso serait presque un peu gêné. "Ecrire des livres, ce n’est pas être boxeur, ce n’est pas être tennisman ou coureur cycliste. Il n’y a pas de match avec un gagnant et un perdant", soupire-t-il. "Certes il y a ces classements de ventes. Mais ça ne me touche pas dans ma vie de tous les jours. J’écris mon roman comme s’il devait être lu par 500 personnes, pas par 500.000 !".

>> "La vie est un roman" de Guillaume Musso (Calmann-Lévy). 303 pages. 21,90 euros.


Jérôme VERMELIN

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