200 euros pour un joint : l'amende forfaitaire pour détention de cannabis généralisée ce mardi

Publié le 1 septembre 2020 à 8h00, mis à jour le 1 septembre 2020 à 8h29

Source : TF1 Info

SANCTION- La forfaitisation des délits de stupéfiants se généralise à l'ensemble du territoire ce mardi après avoir été testée dans plusieurs villes. Une mesure qui vise à désengorger les tribunaux.

Pour un joint fumé dans la rue, il pourra désormais vous en coûter 200 euros. Et même jusqu'à 450 euros - voire plus - mais sans autre procédure judiciaire quoi qu'il en soit. Comme annoncé fin juillet par le Premier ministre Jean Castex, la généralisation, à la rentrée, de la forfaitisation des délits de stupéfiants, actuellement en cours d’expérimentation, entre en vigueur ce mardi. Une mesure qui concernera donc toute la France et permettra aux forces de l’ordre de "verbaliser, sous l’autorité de la justice, de la manière la plus simple un délit, d’appliquer une sanction sans délai". 

Cette procédure, une amende forfaitaire délictuelle de 200 euros, créée par une loi de 2018, s'applique à toutes les drogues mais vise d'abord les usagers de cannabis. Elle est déjà appliquée dans plusieurs villes de France comme Reims ou Rennes. L'amende, si elle est réglée sous quinze jours, est minorée à 150 euros. Au-delà de 45 jours, le contrevenant devra s'acquitter d'une majoration fixée à 450 euros. Ce règlement expéditif vise notamment à désengorger les tribunaux.

"Le dernier mot, c'est la République qui doit l'avoir et personne d'autre"

Cette mesure devrait se montrer efficace "contre les points de revente qui gangrènent les quartiers", a affirmé Jean Castex, après avoir déambulé dans le quartier des Moulins à Nice, un haut lieu du trafic de drogue à Nice et théâtre de violences depuis plusieurs jours. "Le dernier mot, c'est la République qui doit l'avoir et personne d'autre" a-t-il ainsi martelé lors de son discours.

Parmi les autres mesures, Jean Castex veut notamment engager "une expérimentation sur l'extension des compétences de la police municipale dans un cadre qui sera fixé par les ministres" Gérald Darmanin et Eric Dupond-Moretti, car "la sécurité c'est aussi et d'abord la proximité", a-t-insisté.


La rédaction de TF1info

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