Un garçon de 13 ans soupçonné de viols et d'agressions sexuelles sur une vingtaine d'autres enfants

Publié le 28 septembre 2018 à 12h27
Un garçon de 13 ans soupçonné de viols et d'agressions sexuelles sur une vingtaine d'autres enfants

ENQUÊTE - Un adolescent de 13 ans est soupçonné de viols et d'agressions sexuelles sur un vingtaine d'enfants à Argoules (Somme). Des faits qui se seraient déroulés durant quatre années à l’Abbaye de Valloires, un établissement qui accueille des mineurs placés par les services sociaux.

L’agresseur présumé est aujourd’hui âgé de 13 ans. Il en avait à peine 9 au début des faits dont il est accusé. Une affaire hors normes éclabousse la maison d’enfants de Valloires à Argoules (Somme). Un adolescent de 13 ans est soupçonné de viol, tentative de viol, agression sexuelle et exhibition sexuelle sur une vingtaine d’autres enfants dans un foyer pour mineurs. Il a été mis en examen au mois de juin dernier. Mais l'ampleur de l'affaire n'a été révélée que cette semaine après l'enquête du  Journal d'Abbeville

Le garçon mis en cause était lui-même pensionnaire de cette Maison d'enfants à caractère social (MECS), située dans l’abbaye de Valloires, et gérée par l’Association du même nom. Un établissement spécialisé dans l'accueil temporaire d'enfants en difficultés placés là par les services sociaux. 

"Ces faits ont été révélés et portés à la connaissance de l'association de Valloires le 18 mars, quand l'un des jeunes s'est plaint du comportement de ce mineur, ce qui a amené les éducateurs à lui poser des questions", a expliqué le parquet d’Amiens à l’AFP. "A l'occasion de cet échange, l'enfant a reconnu avoir agressé toute une série de mineurs", a-t-il poursuivi. 

Les premiers faits remonteraient à 2014

L'enquête ouverte depuis a été confiée à la gendarmerie d'Abbeville. Les premiers faits remonteraient à 2014. L'auteur présumé n'avait alors que 9 ans. "C'est la première fois depuis la création de l'association en 1922 que nous avons un problème de ce type, alors que 30.000 enfants ont été accueillis" au total, s'est défendu auprès de l’AFP, le président de l'association de Valloires, Jean-Marie Cuminal, précisant que la structure accueillait 80 enfants. "Lorsque nous avons su cela, au printemps, nous avons demandé aux services du département de ne plus nous confier la garde de cet enfant. Depuis le printemps, il n'est plus là", a-t-il ajouté.

Le département de la Somme, qui finance l’association, a indiqué avoir diligenté avec la préfecture, "une inspection de cette association, de son fonctionnement, de l’encadrement des enfants... ". Les conclusions "seront communiquées d'ici environ un mois", a fait savoir le département. 

Des parents envisagent de porter plainte pour "manquement et négligences"

Sur son site internet, l'association explique que le placement dans les établissements sociaux ou médico-sociaux de type MECS a notamment lieu "dans les cas de violence familiale, de difficultés psychologiques ou psychiatriques des parents (...) de graves conflits familiaux, de carences éducatives, de problèmes comportementaux de l'enfant ou de l'isolement en France d'un enfant étranger". 

Selon Le journal d’Abbeville, des parents de victimes se sont réunis pour créer un collectif . "Ensemble, on sera plus fort pour défendre nos enfants que l’on veut sortir de cet établissement", ont témoigné deux d’entre eux dans l’hebdomadaire. Ils envisagent également de poursuivre l’abbaye de Valloires "pour manquement et négligences" : "Ce n’est pas normal qu’ils n’aient rien vu avant en sachant que les premiers faits remontent à 2014 !".  


La rédaction de TF1info

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