VIOLENCES POLICIÈRES - Le jeune homme de 20 ans interpellé le vendredi 9 août à Saint-Ouen a déposé une seconde plainte contre les policiers ayant procédé à son arrestation, cette fois ci pour "torture et actes de barbarie".
Nouvelle étape dans l'affaire de violence policière survenue à Saint-Ouen le vendredi 9 août. Le jeune homme interpellé a déposé plainte ce mercredi 14 août pour "torture et actes de barbarie" à l'encontre des policiers ayant procédé à son arrestation, selon une information de France 3, confirmée à LCI. Elle vient seconder sa première plainte, déposée samedi 10 août pour violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique, alors qu'il s'était vu prescrire 3 jours d'ITT.
Étranglé et tazzé sur le trajet pour le commissariat
Sur la vidéo d'un témoin, publiée en ligne et largement partagée sur les réseaux sociaux, on voit l'altercation opposant la victime présumée et les forces de l'ordre. Arrêté dans le cadre d'une opération de police visant un trafic de stupéfiants, l'individu s'était rebellé. Après un combat à mains nues avec un policier tentant de le maîtriser, le jeune homme de 20 ans s'était retrouvé plaqué au sol et menotté par plusieurs fonctionnaires. Le premier agent de police revient alors lui donner un violent coup de pied. La vidéo s'arrête ici, mais pas les actes de violences, accuse le principal intéressé.
Dans sa seconde plainte, il dénonce des "tortures". Il affirme ainsi avoir été "étranglé" et avoir "reçu de nouveau des coups de pieds à la tête" ainsi que "plusieurs coups de pistolet à impulsion électrique (taser) sur ses organes génitaux". Selon son avocat, Yassine Bouzrou, ces violences auraient eu lieu dans un véhicule de police, lors du trajet l'amenant au commissariat. Enfin sur place, il a été placé en garde à vue. Relâché le lendemain, il a témoigné pour l'enquête de l'IGPN, saisie par le parquet de Bobigny. Il aurait notamment déclaré à la police des police : "Ils appuyaient sur ma tête avec leurs chaussures. (...) Je me suis vraiment vu mourir. Dix secondes de plus et je mourais dans leur camion".
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Selon nos confrères de France 3, les policiers décrivent une interpellation particulièrement difficile et reconnaissent l'utilisation d'un pistolet à impulsion électrique, sans vouloir communiquer davantage sur l'affaire en cours. Le recours à cette arme est également cité dans le communiqué de la préfecture de police de Paris, sans précision sur la partie du corps visée.