INTERPELLATION - Un lycéen de 16 ans a été arrêté dimanche en Haute-Saône. Placé en garde à vue, il avait posté sur les réseaux sociaux un message faisant l'apologie du terrorisme.
"Quelconque mécréant souhaitant salir l’islam mérite de subir le même sort que M. Paty Allahou Akbar." Voici le message écrit par un lycéen de 16 ans sur les réseaux sociaux le 20 octobre dernier, soit quatre jours après l'assassinat de Samuel Paty, professeur d'histoire à Conflans-Sainte-Honorine. Il a été interpellé dimanche à Lure (Haute-Saône) et placé en garde à vue, a annoncé lundi le parquet de Vesoul.
"Le lycéen a reconnu les faits", a déclaré le procureur de la République de Vesoul, Emmanuel Dupic, sans préciser le réseau social sur lequel avait été mis en ligne ce message, détecté et signalé au parquet par les gendarmes du service N'Tech de Belfort, spécialisés dans la lutte contre la cybercriminalité.
Inconnu des services de police
Le jeune homme est "inconnu" des services de police et de justice. "Il apparait que c'est une personne qui s'est convertie et qui s'est radicalisée, mais qui n'est pas issu d'un milieu musulman", a-t-il précisé. Un coran et du matériel informatique ont été saisis par les gendarmes.
Le jeune homme doit être présenté mardi à un juge d'instruction dans le cadre d'une information judiciaire qui sera ouverte pour "apologie du terrorisme et provocation directe à un acte de terrorisme", des faits passibles de sept ans d'emprisonnement, a indiqué le procureur. "On sait désormais que tout message posté sur internet peut être suivi d'effet. Il faut donc une répression systématique de ce type de message", a-t-il fait valoir.
Vendredi, une étudiante a été condamnée par le tribunal correctionnel de Besançon à quatre mois de prison avec sursis pour "apologie du terrorisme". Elle avait posté sur Facebook un message affirmant que Samuel Paty "méritait" de mourir.