Attaque à Paris : non, la vidéo laissée par l'assaillant présumé n'évoquait pas un projet d'attentat

par La rédaction de TF1info , avec W.M.
Publié le 27 septembre 2020 à 11h52, mis à jour le 27 septembre 2020 à 12h00

Source : TF1 Info

ENQUÊTE - Selon les éléments recueillis dimanche par LCI, la vidéo laissée par le principal suspect dans l'attaque à l'ancien siège de Charlie Hebdo ne constitue pas une revendication du passage à l'acte, comme l'ont affirmé plusieurs médias dans un premier temps. Dans ce message en ourdou, versé à l'enquête, l'homme évoque cependant sa colère après la republication des caricatures par le journal satirique.

La vidéo n'est pas un "manifeste", ni même une revendication. Le message laissé par le principal suspect dans l'attaque contre l'ancien siège de Charlie Hebdo, vendredi 25 septembre, n'indique à aucun moment qu'il envisage de passer à l'acte, a indiqué dimanche à LCI une source proche de l'enquête. 

Dans cette vidéo enregistrée par Ali H., placé en garde à vue avec sept autres individus après l'attaque qui a fait deux blessés graves dans le 11e arrondissement de Paris, l'auteur "ne revendique pas son geste, il ne l'explique pas, et à aucun moment il ne dit qu'il va commettre une attaque devant les anciens locaux de Charlie Hebdo", apprend-on de cette même source. Plusieurs médias avaient indiqué dans un premier temps que la vidéo, tournée avant l'attaque de vendredi et versée à l'enquête, constituait une revendication. 

Que voit-on dans cette vidéo ?

La séquence, en ourdou - la langue du suspect - a été traduite. Selon nos informations, on y voit Ali H. en habit traditionnel - kurta blanche et sindhi bleu (couvre chef traditionnel pakistanais). Il explique qu'il a été énervé par la republication des caricatures de Mahomet par Charlie Hebdo au début du procès des attentats meurtriers de janvier 2015.

 Il termine son propos la voix serrée, au bord des larmes, a indiqué à LCI la source proche de l'enquête. Le message est suivi de chants, qui seraient des chants traditionnels et non des chants religieux. 

Ali H., qui a reconnu les faits, était toujours placé en garde à vue dimanche, ainsi que sept autres individus interpellés dans le cadre des perquisitions menées depuis vendredi. Le principal suspect dans l'attaque n'était pas connu pour radicalisation. Un huitième homme, ancien colocataire d'Ali H. dans son logement du Val d'Oise, a vu sa garde à vue levée, a-t-on appris dimanche. 


La rédaction de TF1info , avec W.M.

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