Attaque à Arras : la France passe en alerte "urgence attentat", de quoi s'agit-il ?

par V.M
Publié le 29 octobre 2020 à 16h06, mis à jour le 14 octobre 2023 à 8h51

Source : TF1 Info

Après l'attaque au couteau qui a fait un mort - un enseignant - et trois blessés à Arras (Pas-de-Calais), le gouvernement a relevé le plan Vigipirate en "urgence attentat".
TF1info vous en dit plus sur ce seuil d'alerte.

Le terrorisme de retour sur le sol français. Un assaillant de 20 ans a tué un enseignant et blessé trois autres personnes vendredi 13 octobre dans un lycée à Arras (Pas-de-Calais). Le parquet national antiterroriste s'est saisi de l'enquête et huit personnes, dont l'assaillant, ont été interpellées. 

Au soir du drame, le gouvernement a annoncé qu'il relevait le seuil d'alerte du Plan Vigipirate en "alerte attentat". Une décision confirmée à TF1/LCI par Matignon. Au JT de TF1, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a évoqué la mobilisation de "quelques milliers d'hommes en plus", pour surveiller les lieux réunissant du public. 

Un niveau d'alerte créé après l'attentat de 2016 à Nice

Le plan "urgence attentat"  a été créé en 2016, quelques mois après l'attentat du 14 juillet 2016 sur la promenade des Anglais à Nice, lors d'une refonte du plan Vigipirate. Sa première mouture remonte à 1978. Ce seuil ultime prévoit des procédures qui diffèrent selon le scénario de l'attaque, par exemple une attaque armée, chimique ou réalisée à l'aide de drones. Il peut être mis en place à la suite immédiate d’un attentat ou si un groupe terroriste identifié et non localisé entre en action. Ce niveau est mis en place pour une durée limitée, le temps de la gestion de crise, et peut concerner une zone géographique délimitée ou tout le territoire. 

"Urgence attentat" permet notamment d’assurer la mise en place de mesures exceptionnelles pour éviter tout risque d'attentat, comme l'arrêt des déplacements scolaires, la fermeture des routes ou le contrôle des frontières, mais aussi de diffuser des informations susceptibles de protéger les citoyens dans une situation de crise.

300 mesures à disposition du gouvernement

Au total, le plan Vigipirate dispose d'un "catalogue" de 300 mesures. Cent d'entre elles, comme le contrôle des pièces d'identité ou le port de badges, sont appliquées en continu avec le seuil "Vigilance". Une "posture permanente de sécurité est valable en tout temps et en tout lieu", précise le gouvernement

Elles sont censées garantir "un niveau de protection suffisant sans imposer de contraintes excessives à la vie économique et sociale de la Nation". 200 mesures additionnelles permettent, en cas de besoin et de l'élévation du niveau d'alerte, un renforcement ciblé de la vigilance et de la protection selon les menaces et les vulnérabilités.

Activé en 2018 et en 2020

Le niveau d'alerte "urgence attentat" avait été activé le 29 octobre 2020 lors de l'attentat au couteau perpétré par un terroriste islamiste à la basilique Notre-Dame de Nice, par un ressortissant tunisien. 

Il avait également été activé le 12 décembre 2018, après l'attentat qui avait fait cinq morts sur le marché de Noël de Strasbourg. 


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