Chevaux mutilés : l'Ille-et-Vilaine à son tour touchée par un cas de "sévices graves"

Publié le 31 août 2020 à 18h05, mis à jour le 31 août 2020 à 18h27

Source : JT 20h WE

FAIT DIVERS - Un cheval a été retrouvé blessé dans son enclos ce lundi 31 août au matin à Miniac-sous-Bécherel, en Ille-et-Vilaine. L'animal, aurait, comme des dizaines d'autres ailleurs en France depuis des mois, fait l'objet de violences volontaires. Une enquête a été ouverte.

C'est le premier cas connu dans le département d'Ille-et-Vilaine. Lundi 31 août au matin, une éleveuse de Miniac-sous-Bécherel, commune située à une trentaine de kilomètres de Rennes, a retrouvé un de ses chevaux blessé. Selon une source proche du dossier, "l'animal a été brûlé au niveau du museau sans doute à l'aide d'une cigarette ou de quelque chose pouvant laisser des traces similaires". Il présentait également "des blessures type entailles au niveau du flanc et d'une jambe arrière"

Contacté par LCI, le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc, confirme cette information révélée par Ouest France.  "Des sévices graves sur animal ont été commis dans la nuit de dimanche à lundi sur un des cinq chevaux présents dans l'enclos", nous explique-t-il.  Le magistrat précise qu'"il s'agit manifestement d'un acte volontaire" et que "la brigade de gendarmerie de Hédé Bazouges est saisie de l'enquête". 

Jusqu'à 2 ans d'emprisonnement et 30.000 euros d'amende

Comme tous les habitants de la commune qui en ont été informés, Daniel Monnier, maire de Miniac-sous-Bécherel, est sous le choc. "Ces faits très graves d'une cruauté hors précédent sont commis par des lâches. Tout est mis en oeuvre au niveau national pour stopper le phénomène. Ici, comme ailleurs, les gendarmes enquêtent et nous espérons que ces personnes d'une violence hors du commun seront interpellées rapidement", déclare-t-il à notre rédaction. 

Depuis des mois, la gendarmerie effectue toutes les constatations nécessaires afin d'établir un éventuel lien entre les actes de mutilations d'équidés survenus ces derniers mois sur l'ensemble de la France. Plus d'une trentaine de cas dans plus d'une dizaine de départements ont été recensés, avait indiqué vendredi le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie, en visite dans une écurie affectée en Saône-et-Loire, où il a promis "la mobilisation de tous les services pour que justice passe".

La semaine dernière, un portrait-robot a été diffusé pour des faits commis dans l'Yonne.

 Selon Le Point, un homme ressemblant à l'image diffusée dans les médias et sur les réseaux sociaux a été interpellé dimanche en Seine-Maritime et placé en garde à vue dans le cadre de cette enquête. Il a finalement été mis hors de cause ce lundi.


Aurélie SARROT

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