Cinq morts dans un Ehpad à Lherm : l'enquête conclut à une "toxi-infection alimentaire"

Publié le 4 avril 2019 à 16h45, mis à jour le 4 avril 2019 à 17h11

Source : JT 20h Semaine

INTOXICATION ALIMENTAIRE - Les autopsies des cinq personnes décédés de l'Ehpad de Lherm sont terminées. L'enquête a conclu à une "toxi-infection" alimentaire, c'est à dire un décès provoqué par l'ingestion d'aliments contaminés par une bactérie. On ne connait pas encore le type de bactérie mise en cause. L'acte volontaire, pour l'heure, est exclu.

Quatre jours après les décès de cinq personnes dans un Ehpad de la commune de Lherm, le procureur de Toulouse a transmis ce jeudi les premières conclusions de l'enquête. Celle-ci a détecté une "toxi-infection alimentaire" c'est à dire une infection causée par l'ingestion d'aliments contaminés par une bactérie.  Mais il n'y a pas de précision dans l'immédiat sur les bactéries  incriminées, a indiqué le procureur lors d'un point de presse.

"Rien ne permet d'objectiver un acte volontaire"

Autre conclusion : "Rien ne permet d'objectiver un acte volontaire", a déclaré le procureur de Toulouse. Il a également  annoncé qu'une information judiciaire allait être prochainement ouverte mais  qu'il était "trop tôt pour rechercher des responsabilités individuelles".   

Les autopsies sur les cinq victimes, quatre femmes et un homme âgés de 72 à  95 ans, indiquent que "deux décès sont dus à des arrêts respiratoires après un  choc toxique", tandis que les analyses se poursuivent pour les autres, a ajouté  le procureur.     "Il n'y a pas d'étouffement objectivé par autopsie", a-t-il ajouté, contrairement à ce qu'affirmait la Dépêche du midi ce jeudi. 

 

Pour l'heure, les "repas témoins" sont toujours en cours d'analyse afin de déterminer les causes de l'intoxication alimentaire. Quant à la cuisine et les chambres, elles sont toujours placées sous scellés. "Mais nous pouvons tout de même récupérer les affaires des défunts", indique le fils d'une victime nonagénaire. 

Lors de son déplacement à Lherm, mardi 2 avril, Agnès Buzyn, ministre de la Santé, reconnaissait que l'urgence était "de comprendre" pour que "toute la lumière apparaisse et que je puisse prendre des décisions éventuelles". L'enquête, ouverte par le parquet, doit déterminer "si c'est un accident, un défaut de prise en charge ou une faute", avait ajouté la ministre devant les caméras. Elle a réaffirmé que la suspicion était celle d'une intoxication alimentaire, mais sans "encore de preuves".  Trois plaintes émanant de familles de victimes avaient par ailleurs été déposées en début d'après-midi à la gendarmerie de Muret, chargée des investigations, a indiqué à l'AFP une source proche de l'enquête. 


La rédaction de TF1info

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