Meurtre d'une femme dans la Drôme : un suspect confondu par un mégot 19 ans après

Publié le 6 juin 2020 à 18h30, mis à jour le 6 juin 2020 à 18h54
Meurtre d'une femme dans la Drôme : un suspect confondu par un mégot 19 ans après

COLD CASE - Un quinquagénaire déjà connu de la justice a été mis en examen à Valence pour le meurtre d'une femme de 55 ans, après la découverte de son ADN sur un mégot de cigarette. Les faits se sont déroulés il y a 19 ans. L’enquête avait été close en 2010 faut de suspect.

Tout ce que l’on sait de lui, c’est qu’il est "très  défavorablement connu de la justice", selon les termes du procureur de la République  de Valence, Alex Perrin. Un homme de 55 ans a été mis en examen pour un meurtre commis il y a 19 ans. Âgé de 36 ans au moment des faits, il a été interpellé mercredi avant de "reconnaître partiellement les faits". L’intitulé précis de sa mise en examen : "meurtre précédé, accompagné ou suivi d'un autre crime". Il a été  placé en détention provisoire. 

ADN sur un mégot et sur le tee-shirt de la victime

Son ADN a été retrouvé sur un mégot de cigarette découvert sur la scène de  crime, ainsi que sur le tee-shirt de la victime, Chantal de Chillou de Saint Albert, une femme âgée de 55 ans et alors domiciliée à Allauch, dans la  banlieue de Marseille. Son corps avait été découvert sur un chemin en bordure  de l'Isère, à Chatuzange-le-Goubet (Drôme), le 2 août 2001.

Enquête close en 2010

L'affaire était restée irrésolue malgré de nombreuses années de recherches,  et l'enquête avait été close en 2010. Le dossier avait été rouvert en 2019 par le plateau d'investigation "Cold  Case" (PICC) du pôle judiciaire de la gendarmerie nationale à Pontoise, unité  de recherches spécialisée dans les affaires non élucidées détenant une capacité  d'expertise dans les domaines de l'analyse, de la criminalistique, des sciences  du comportement et de l'investigation. Cette unité avait procédé à une analyse de l'archive de la procédure et  constaté, d'une part, qu'il existait des scellés anciens pouvant être  confrontés aux techniques modernes de la police scientifique et, d'autre part,  qu'une piste étudiée en 2002 méritait d'être approfondie.

En octobre 2019, le procureur de la République de Valence avait rouvert  l'enquête pour assassinat. La Section de recherches de Grenoble et le PICC  avaient été cosaisis.


La rédaction de TF1info

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