COLD CASE - Un quinquagénaire déjà connu de la justice a été mis en examen à Valence pour le meurtre d'une femme de 55 ans, après la découverte de son ADN sur un mégot de cigarette. Les faits se sont déroulés il y a 19 ans. L’enquête avait été close en 2010 faut de suspect.
Tout ce que l’on sait de lui, c’est qu’il est "très défavorablement connu de la justice", selon les termes du procureur de la République de Valence, Alex Perrin. Un homme de 55 ans a été mis en examen pour un meurtre commis il y a 19 ans. Âgé de 36 ans au moment des faits, il a été interpellé mercredi avant de "reconnaître partiellement les faits". L’intitulé précis de sa mise en examen : "meurtre précédé, accompagné ou suivi d'un autre crime". Il a été placé en détention provisoire.
ADN sur un mégot et sur le tee-shirt de la victime
Son ADN a été retrouvé sur un mégot de cigarette découvert sur la scène de crime, ainsi que sur le tee-shirt de la victime, Chantal de Chillou de Saint Albert, une femme âgée de 55 ans et alors domiciliée à Allauch, dans la banlieue de Marseille. Son corps avait été découvert sur un chemin en bordure de l'Isère, à Chatuzange-le-Goubet (Drôme), le 2 août 2001.
Enquête close en 2010
L'affaire était restée irrésolue malgré de nombreuses années de recherches, et l'enquête avait été close en 2010. Le dossier avait été rouvert en 2019 par le plateau d'investigation "Cold Case" (PICC) du pôle judiciaire de la gendarmerie nationale à Pontoise, unité de recherches spécialisée dans les affaires non élucidées détenant une capacité d'expertise dans les domaines de l'analyse, de la criminalistique, des sciences du comportement et de l'investigation. Cette unité avait procédé à une analyse de l'archive de la procédure et constaté, d'une part, qu'il existait des scellés anciens pouvant être confrontés aux techniques modernes de la police scientifique et, d'autre part, qu'une piste étudiée en 2002 méritait d'être approfondie.
En octobre 2019, le procureur de la République de Valence avait rouvert l'enquête pour assassinat. La Section de recherches de Grenoble et le PICC avaient été cosaisis.