"Pour nous, c'est une disparition qualifiée d'inquiétante, voire de très inquiétante", confie ce vendredi une source policière à LCI. Cette disparition, c'est celle de Jean Noah Adou, un adolescent de 17 ans, autiste, qui a été vu la dernière fois par sa famille le mercredi 23 janvier, aux alentours de 19 heures, dans le quartier des Olympiades (13e) ) à Paris.
C'était il y a dix jours maintenant, et depuis, le jeune homme reste introuvable. "Notre fils Jean Noah est autiste, il ne peut pas parler, aidez-nous", déclare son papa Jean-Claude ce vendredi à notre rédaction, réclamant que soit dévoilé le nom complet de son fils. "Il n'est pas du tout autonome, il n'a pas d'argent, pas de téléphone, pas de carte de transports. On ne sait pas où il est, ni où il peut être."
Le mercredi 23 janvier, Jean Noah avait regagné son domicile du 13e arrondissement après être rentré en taxi, comme tous les jours, de l'Institut médico-éducatif cour de Venise dans le 3e arrondissement où il est scolarisé. "Mon fils était chez sa maman - nous sommes séparés - près de la place Jean d'Arc. Son beau-père était là, comme son frère et sa sœur. Vers 19 heures. il est est parti en courant de la maison. On ne sait pas pourquoi. Peu avant, il était sur son ordinateur dans sa chambre sans doute en train de jouer, comme il le fait souvent", nous confie le papa de Jean Noah.
Sa mère et son beau-père sont descendus le chercher dans la rue, en vain. L'adolescent n'était plus là. "Nous sommes persuadés qu'il a pris le métro. D'ailleurs plusieurs personnes pensent l'avoir vu dans le réseau souterrain depuis le 23. Pour aller où, on ne sait pas...", regrette Jean-Claude.
Samedi 26 janvier, la préfecture de police de Paris a diffusé un appel à témoin, avec le signalement du jeune garçon. Dimanche matin, sa photo était affichée dans les guichets RATP de plusieurs stations de métro.
Le père de famille ignore ce qui a pu mettre son fils dans cet état le mercredi 23. "Jean Noah adore les baskets. Le mois dernier, il s'était sauvé du taxi et il avait été retrouvé le jour même dans un magasin de chaussures justement après que le vigile a donné l'alerte. Ce jour-là il avait un sac à dos avec ses affaires, et les numéros de téléphone de ses proches, dont le mien. Là il n'a rien qui permette de communiquer ou de le géolocaliser. C'est ce qui nous fait peur", déplore Jean-Claude.
Il n'exclut pas que son fils soit d'ailleurs parti de la maison le 23 à cause d'une paire de tennis. "C'est sa passion. La veille, il nous avait fait comprendre qu'il voulait une nouvelle paire, mais on lui a expliqué que c'était cher, que ça n'était pas possible, c'est peut-être ça qui l'a fâché, on n'en sait rien. Le fait est qu'il est parti, et qu'il n'est jamais revenu"
"Nous avons reçu plusieurs appels nous indiquant avoir vu notre fils dans divers endroits du métro. Il aurait été aperçu notamment le 23 janvier, jour de sa disparition, sur la ligne 13 en direction d'Asnières, un autre jour à Olympiades, un autre jour sur la ligne 9 à Ranelagh... Si certains témoignages semblent crédibles, nous ne sommes pas sûrs à 100 % car nous n'avons pas vu d'images", nous indique le papa de Jean Noah.
Une source policière nous précise qu'il y a eu une dizaine de signalements depuis l'appel à témoins mais que cela n'a malheureusement rien donné. "Certains pensent l'avoir vu dans le 19e arrondissement de Paris, d'autres du côté d'Exelmans. D'autres pensent l'avoir reconnu à Marseille. Bien évidemment à chaque appel, tout est vérifié mais pour l'heure nous ne savons pas où est ce jeune homme. Et plus les jours passent, plus l'affaire devient complexe, il ne parle pas, il a pu changer de vêtements et ne porterait donc plus ceux indiqué dans l'appel à témoins..."
Selon son père, Jean Noah a une attitude bien particulière qui fait que l'on peut peut-être "plus le remarquer dans la foule que d'autres adolescents de son âge. "Il peut s'exprimer par des cris quand il est mécontent. Il se balance parfois d'avant en arrière. Il a le regard fuyant et toujours la bouche ouverte", nous dit-il convaincu que ces détails peuvent aider à l'identifier.
L'appel à témoins de la police a été diffusé le week-dernier sur les réseaux sociaux.
Le 29 janvier dernier, l'acteur Reda Kateb a relayé l'appel à témoins. Sur sa page Facebook, il a posté une vidéo dans laquelle il explique sa démarche. Il précise que la demande vient d'un ami à lui, qui s'occupe de personnes en situation de handicap, en particulier de jeunes autistes.
"On le cherche, comme on peut, et on ne perd pas espoir. Il s'est peut-être caché dans un endroit. Il est peut-être perdu et ne sait pas comment rentrer. Il a besoin d'être aux côtés d'adulte, il a besoin de prendre son traitement. Il a sans doute aussi besoin de manger à sa faim car depuis dix jours on ne sait pas très bien comment il fait. Merci aux personnes qui pensent le voir ou l'avoir vu d'appeler la police", conclut Jean-Claude.
Toute personne susceptible d'apporter des éléments permettant de le localiser peut contacter l'Etat-Major de la Police Judiciaire de Paris au numéro vert 0800 00 27 08 (7j/7, 24h/24) ou par courriel à l'adresse suivante : pppj-appelatemoin@interieur.gouv.fr.
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