EN DIRECT - Assassinat de Samuel Paty : trois nouveaux suspects mis en examen

Publié le 6 novembre 2020 à 20h12
EN DIRECT - Assassinat de Samuel Paty : trois nouveaux suspects mis en examen

TERRORISME - L'enquête se poursuit sur l'attentat de Conflans-Sainte-Honorine, au cours duquel un enseignant a été assassiné pour avoir montré en classe des caricatures de Mahomet. Retrouvez les dernières infos.

Ce live est à présent terminé. 

INCIDENTS LORS DE LA MINUTE DE SILENCE


L'Education nationale a recensé "400 violations" lors de la minute de silence organisée lundi en hommage au professeur assassiné Samuel Paty, a annoncé vendredi le ministre Jean-Michel Blanquer, en affirmant que chaque incident fait l'objet de "poursuites".


"Il y a eu environ 400 violations de la minute de silence, dans des formes parfois légères, parfois lourdes", a-t-il expliqué sur RTL. "Bien entendu, chacune de ces violations est suivie de poursuites disciplinaires. Parfois même, il y a eu des poursuites pénales dans certains cas."


Ces cas les plus graves, où des poursuites pénales sont engagées, s'élèvent à "une dizaine environ", a détaillé le ministre, et peuvent relever de "l'apologie du terrorisme".

TROIS SUSPECTS PRÉSENTÉS À LA JUSTICE


Deux jeunes hommes et une jeune femme doivent être présentés vendredi à la justice en vue d'une mise en examen dans l'enquête sur l'assassinat de Samuel Paty, le professeur assassiné pour avoir montré des caricatures de Mahomet, a-t-on appris vendredi de sources proche du dossier et judiciaire.


Les deux hommes, âgés de 18 ans, et la femme, âgée de 17 ans, ont été interpellés et placés en garde à vue mardi matin à la demande des juges d'instruction, qui envisagent de les mettre en examen pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle". Au moins l'un d'entre eux est soupçonné d'avoir échangé des messages avec le terroriste.

SNES-FSU


"Un hommage digne mais aussi beaucoup d'impréparation" : le syndicat des enseignants du second degré tire un bilan mitigé de la journée d'hommages à Samuel Paty.

MBAPPE


Pour l'attaquant français, "l’école de la République, c’est comme une équipe de football".

EQUIPE DE FRANCE DE HANDBALL


Après les footballeurs, l'équipe de France de handball a rendu hommage à Samuel Paty en observant une minute de silence.

VILLENEUVE-LOUBET


Une plaque d'hommage à Samuel Paty a été posée ce lundi matin à Villeneuve-Loubet.

MENTON


Les professeurs et personnels du lycée Paul Valery on fait ce matin une chaine d'union symboliquement reliés par leurs crayons.

MECONTENTS


L'hommage à Samuel Paty a été "bâclé" jugent des enseignants d'un lycée dans la Drôme, ils se sont mis en grève en signe de protestation. 

BERLIN


En signe de solidarité, de nombreuses écoles en Allemagne ont organisé une minute de silence en hommage à Samuel Paty. 

AMELIE DE MONTCHALIN


La ministre de la Fonction publique a rendu hommage à Samuel Paty autour des valeurs de la République. "La grande famille de la Fonction publique est en deuil", a-t-elle lancé. "Je rend hommage au professeur. Il enseignait l'histoire et la géographie mais aussi la liberté de penser, la tolérance et la fraternité. Plus que les enseigner, il les faisait vivre", a-t-elle ajouté.

LA REUNION


Recueillement au collège des Deux canons à Saint-Denis.

FRANCK RIESTER


En visite en Afrique du Sud, le ministre délégué au Commerce extérieur s'est rendu au lycée français de Pretoria pour rendre hommage à Samuel Paty.

CANTAL : DES ELEVES CONFINES APRES DES MENACES


Des écoliers et des collégiens de Pleaux (Cantal) ont été confinés lundi en fin de matinée dans leur établissement après qu'un homme a proféré des menaces devant l'école privée du village, a annoncé la préfecture du Cantal, sans fournir plus de précisions sur la teneur de ces menaces.

HOMMAGES EN EUROPE


Clément Beaune, le secrétaire d'État chargé des Affaires européennes, était ce lundi avec son homologue allemand connecté au lycée français de Berlin. 

"LIBERTE" DE PAUL ELUARD RECITE PAR 21 PERSONNALITES


 "A toutes celles et tous ceux qui défendent la liberté" : JoeyStarr, Richard Berry, Elsa Wolinski, Julie Gayet et Thomas Dutronc, parmi 21 personnalités, récitent le poème "Liberté" de Paul Eluard dans un clip en hommage aux enseignants, "héros du quotidien de nos enfants de la République".


A l'initiative du collectif artistique et solidaire Music4heroes créé lors du premier confinement, ce clip au format adapté aux smartphones est mis à la  disposition des enseignants et de leurs élèves "pour échanger, réfléchir et rendre hommage à Samuel Paty".

CAEN


Lecture de la lettre de Jean Jaurès aux élèves de CM1 et CM2 de l’école Albert Camus à Caen.

EMOTION A CONFLANS-SAINTE-HONORINE


Ce lundi, douze millions d'enfants font leur rentrée dans un contexte particulier, après l'assassinat de Samuel Paty. A Conflans-Sainte-Honorine, l'émotion reste immense quinze jours après le drame.

LA LETTRE DE JAURES INCOMPLETE, POURQUOI ?


La lettre de Jean Jaurès qui a été lue ce lundi dans les classes en hommage à Samuel Paty n'était pas complète. Il manquait un paragraphe très critique du système des examens. Le ministre de l'Education nationale s'en est expliqué. 

PANTIN


Dans une école primaire à Pantin, en Seine-Saint-Denis, les élèves ont rendu hommage au professeur d'histoire assassiné à Conflans-Sainte-Honorine. L'occasion aussi pour les enseignants de discuter de la liberté d'expression.

Hommage Paty à PantinSource : TF1 Info

VALENCIENNES


Minute de silence, lecture de la lettre de Jean Jaurès aux instituteurs et ateliers sur la liberté d'expression : les lycées ont rendu hommage à Samuel Paty. Un exemple dans un établissement de Valenciennes, dans le Nord.

Hommage Paty dans une école de ValenciennesSource : TF1 Info

OLIVIER FAURE


Le premier secrétaire du Parti socialiste a rendu hommage à SamuelPaty au lycée La Mare Carrée à Moissy-Cramayel aux côtés du personnel enseignant.

LAURENT WAUQUIEZ


"Professeurs, vous combattez l’ignorance. Samuel Paty, nous nous battrons et nous combattrons pour vous" : les élèves du lycée Théodore de Banville de Moulins, où Samuel Paty a été élève, lui ont rendu hommage.

N. DUPONT-AIGNAN


"Un hommage indispensable, mais n'oublions pas que seuls des actes défendront la liberté d'expression et nos valeurs face à l'obscurantisme islamiste !", a souligné le président de Debout la France.

LATIFA IBN ZIATEN


"Soyez solidaires les uns envers les autres. Je suis à vos côtés" : la mère d'Imad Ibn Ziaten, le premier militaire assassiné à Toulouse par le terroriste Mohammed Merah en 2012,  a tenu à participer à l'hommage à Samuel Paty.

XAVIER BERTRAND


"Vous tenez en vos mains l’intelligence et l’âme des enfants" : le collège et le  lycée Henri Martin de Saint-Quentin ont rendu hommage à Samuel Paty.

"A NOS ENFANTS DE LA PATRIE"


Jean Castex et Jean-Michel Blanquer ont également interrogé les élèves de l'école primaire le Clos d'en Haut de Conflans-Sainte-Honorine sur les symboles de la République. Pour illustrer le propos, le ministre leur a proposé de chanter ensemble La Marseillaise.

Castex et Blanquer chantent la MarseillaiseSource : TF1 Info

REACTION DES ELEVES A LA LETTRE DE JAURES


"Ca nous apprend à vivre ensemble" : prenant tour à tour la posture du professeur, Jean Castex puis Jean-Michel Blanquer ont interrogé les élèves de l'école primaire le Clos d'en Haut de Conflans-Sainte-Honorine sur la signification de l'hommage à Samuel Paty.

Réactions élèves Conflans sue la lettre de JaurèsSource : TF1 Info

CASTEX ET BLANQUER ASSISTENT A LA MINUTE DE SILENCE


Le Premier ministre et le ministre de l'Education nationale ont assisté à la minute de silence en hommage à Samuel Paty dans l'école primaire le Clos d'en Haut de Conflans-Sainte-Honorine, voisine du collège où le professeur d'histoire a été assassiné.

Minute de silence à ConflansSource : TF1 Info

ACADEMIE DE MONTPELLIER


Hommage à Samuel Paty au collège Ambrussum de Lunel. 

HISTOIRE

LETTRE AUX INSTITUTEURS


"Vous tenez en vos mains l’intelligence et l’âme des enfants" : En plus de la minute de silence la lettre de Jean-Jaurès aux instituteurs a été lue dans tous les établissements scolaires de France, comme ici dans le Calvados.

MINUTE DE SILENCE


Comme partout ailleurs, une minute de silence a eu lieu au lycée Marcel Cachin, à Saint-Ouen, en hommage à Samuel Paty, en présence de la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse.

Minute de silence dans une école de Saint-OuenSource : TF1 Info

CASTEX A CONFLANS


Le Premier ministre a rendu hommage ce lundi à Samuel Paty au collège du Bois-d'Aulne où il enseignait : "Ici, Samuel Paty apprenait à chaque enfant de la République à devenir un citoyen libre.Pour lui, pour notre pays, nous continuerons. C'est notre honneur et notre devoir", a-t-il dit.

REIMS


La rectrice Agnès Walch est au lycée Chagall de Reims pour partager et échanger avec les élèves.

ARRAS


Des sirènes pour rendre hommage à Samuel Paty.

QUIMPER


Minute de silence et séance pédagogique au collège Brizeux à Quimper.

LETTRE DE JAURES : BLANQUER REPOND 


Les "paragraphes enlevés" de la lettre de Jaurès n’ont "rien de tabou", a assuré Jean-Michel Blanquer.

VALERIE PECRESSE


Pour la présidente de la région Ile-de-France, "s'il y a des provocations, il faudra convoquer les parents !", a-t-elle prévenu sur Europe 1.

ELISABETH BORNE


"Chaque enfant qu'on enseigne est un homme qu'on gagne" écrivait Hugo. Ces mots suffisent à eux seuls pour dire toute la reconnaissance que nous vous portons", a déclaré ce lundi sur Twitter la ministre du Travail.

"INSUFFISANT"


Adrien Quatennens, député LFI du Nord, considère que l'hommage à Samuel Paty "a été réduit au minimum".

SANCTIONS


Jean-Michel Blanquer sur les sanctions prévues si l'hommage à Samuel Paty est perturbé : "Tout le monde est prévenu, on ne se laissera pas faire, la République est la plus forte. Aujourd'hui doit être une journée de progrès sur ce sujet, pas de régression", a-t-il dit sur France-Inter.

BLANQUER


Le ministre de l'Education était l'invité de France Inter : "J'aurais préféré que ces deux heures [de concertation pour l'hommage] aient lieu. Mais ça n'aurait pas été raisonnable du point de vue des règles sanitaires en particulier", a-t-il souligné. 

VALEURS


L'ancien Garde des Sceaux, Robert Badinter s'adresse aux professeurs et aux élèves pour l’hommage du 2 novembre à Samuel Paty. "La laïcité de notre République, c'est la fraternité, parce que tous les êtres humains, femmes ou hommes, quelles que soient leurs croyances ou leurs opinions, méritent une égale considération et appellent un même respect", a-t-il dit.

ENCOURAGEMENT 


Le président de la République a adressé lundi 2 novembre sur les réseaux sociaux un message de soutien aux élèves pour cette rentrée "difficile". En substance, il a évoqué l’hommage à Samuel Paty, le terrorisme et le coronavirus.

TERRORISME 


Ministère et syndicats ont finalisé les contours de l'hommage qui sera rendu à Samuel Paty le 2 novembre dans les écoles. Une rentrée qui aurait finalement lieu aux horaires habituels, alors qu'elle devait initialement être décalée à 10 heures.

ROSELYNE BACHELOT "TRES EMUE"


Invitée politique ce lundi sur LCI, la ministre de la Culture ne masque pas son émotion "à la pensée" de l'enseignant : "Ce qui est arrivé à Samuel Paty nous oblige à la responsabilité, à la dignité, à l'ouverture (...) C'est un moment qui va être très fort dans les écoles, je m'y associe totalement."

Roselyne Bachelot : "Je suis très émue à la pensée de Samuel Paty"Source : TF1 Info

CASTEX ET BLANQUER A CONFLANS


Le Premier ministre Jean Castex se rend ce lundi avec le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), où enseignait Samuel Paty, pour participer à l'hommage rendu à l'occasion de la rentrée scolaire, a annoncé dimanche Matignon.


"A l'issue d'un temps d'échange sans expression publique avec la communauté éducative du collège du Bois d'Aulne", où travaillait le professeur d'histoire, le Premier ministre se rendra à l'école primaire voisine le Clos d'en Haut de Conflans-Sainte-Honorine afin de dialoguer avec les élèves d'une classe de CM2 avant d'observer une minute de silence en hommage à Samuel Paty", a précisé Matignon dans son communiqué. 

RENTREE SCOLAIRE


Dans toutes les écoles, cette rentrée si particulière sera aussi le temps d'un hommage à Samuel Paty, professeur assassiné à la veille des vacances pour avoir montré des caricatures de Mahomet dans un cours sur la liberté d'expression. Une minute de silence sera notamment observée dans les établissements.


Depuis la France a connu un autre attaque dans une église à Nice et le plan vigipirate a été porté au niveau "urgence attentat" sur l'ensemble du territoire. Des rondes et patrouilles "fixes et mobiles" de gendarmes et de policiers sont donc prévues dès lundi devant les 60.000 établissements scolaires du pays.

APPEL A LA VIGILANCE

Le ton était grave, à la sortie du conseil de défense. Au lendemain d'une journée marquée par l'attentat terroriste à la basilique de Nice, mais aussi l'agression au couteau sur un garde du consulat français de Djeddah, en Arabie saoudite, Jean-Yves Le Drian a adressé un avertissement aux ressortissants français à travers le monde. "Le message d'urgence attentat a été envoyé hier soir à l'ensemble de nos ressortissants, quels que soient les lieux, puisque la menace est partout".

ETAT DE DROIT

A l'inverse, alors que les ténors de la droite et de l'extrême droite rivalisent de propositions d'éloignement de nos règles constitutionnelles et démocratiques pour lutter contre le terrorisme, l'ancien président Nicolas Sarkozy a fait savoir tout le mal qu'il pensait de cette tendance. Celui qui, en 2016, critiquait pourtant "les arguties juridiques" qui freinaient selon lui le combat antiterroriste. 


Changement de cap, quatre ans plus tard, pour le plus célèbre retraité de la scène politique, qui, après l'attentat de Nice, a appelé à ce que la France fasse "preuve d’un grand sang froid afin de ne pas tomber dans le piège dans lequel les ennemis de la démocratie veulent nous attirer", qui dans le même temps réclamait "l'unité derrière nos institutions et ceux qui les incarnent".

VOILE A L'UNIVERSITE

Alors que la droite réclame, par l'intermédiaire de François Fillon ou François Baroin, son interdiction dans l'espace public et par conséquent à l'université, la ministre de l'Enseignement supérieur a réitéré son opposition à l'interdiction du port du voile à l'université : "On a affaire à de jeunes adultes, et dans notre République, à partir du moment où il n'y a pas de prosélytisme, on a le droit de s'habiller comme on le souhaite", a dit la la ministre sur Public Sénat.

"NOUS ALLONS ÊTRE FRAPPÉS RÉGULIÈREMENT", PRÉVIENT VALLS


"Beaucoup a été fait" pour lutter contre le terrorisme, rappelle l'ancien Premier ministre Manuel Valls ce vendredi sur LCI. "Nombre de lois antiterroristes ont été votées, les cours d'assises spéciales ont été créées, le renseignement a été réformé...", énumère-t-il.


"Mais parfois, nos propres compatriotes, ou les responsables politiques, oublient ce que nous disons depuis longtemps. Nous sommes en guerre contre le terrorisme, contre l'islamisme, contre l'islam politique. Cette guerre va être longue, et nous allons être frappés régulièrement", prévient l'ancien locataire de Matignon. "Nous allons vivre avec cette menace intérieure, car il y a plusieurs milliers de personnes radicalisées dans notre pays."

TURQUIE ET MALAISIE 


Invité sur RTL ce matin, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a dénoncé les discours de haine venant de plusieurs responsables politiques étrangers. "Nous sommes particulièrement visés en ce moment du fait notamment des appels à la haine extrêmement forts de dirigeants de pays étrangers. Je pense aux propos absolument scandaleux du président Erdogan. J'ai également lu avec effarement les propos d'un ancien ministre malaisien qui écrivait sur Twitter que les musulmans ont le droit de tuer les Français." 

UNION EUROPÉENNE


 Les dirigeants de l'Union Européenne  ont condamné les provocations et la rhétorique "totalement inacceptables" du président turc Recep Tayyip Erdogan, mais ne décideront d'aucune mesure avant leur sommet en décembre, a annoncé jeudi le président du Conseil Charles Michel à l'issue d'un sommet européen.


La France avait demandé à l'UE de sanctionner les attaques d'Ankara contre le président Emmanuel Macron, accusé d'"islamophobie" pour avoir défendu le droit de caricaturer le prophète Mahomet lors d'un hommage à un enseignant français décapité pour avoir montré des dessins en classe. 


"Nous condamnons les récentes actions unilatérales (de la Turquie) en Méditerranée orientale, les provocations et la rhétorique, qui sont totalement inacceptables", a déclaré Charles Michel lors d'une conférence de presse.

MESSAGE HAINEUX


L'ex-Premier ministre malaisien a signé une série de tweets où, même s'il dit désapprouver l'assassinat de Samuel Paty, il estime que la France tend le bâton pour se faire battre en défendant les caricatures, et octroie aux musulmans la légitimité de "tuer des millions de Français" du fait des massacres perpétrés pendant la colonisation.

LE DRIAN


Alors que les tensions sont au plus haut entre la France et plusieurs pays musulmans dont une partie de la population s'indigne du soutien aux caricatures du prophète Mahomet, le ministre des Affaires étrangères a tenu à envoyer "un message de paix au monde musulman". La France, a-t-il poursuivi, est le "pays de la tolérance", pas du "mépris ou du rejet". "N'écoutez pas les voix qui cherchent à attiser la défiance. Ne nous laissons pas enfermer dans les outrances d'une minorité de manipulateurs".

TURQUIE


Alors que la France est touchée par un nouvel attentat, cette fois à l'endroit d'une église de Nice, la Turquie, accusée de n'avoir pas condamné l'assassinat de Samuel Paty, n'a pas traîné pour communiquer son émoi. Le pays a ainsi fait savoir qu'elle condamnait "fermement" l'attaque "sauvage" de Nice.

ARABIE SAOUDITE


Depuis son compte Twitter, la représentation de la France en Arabie saoudite a condamné "fermement cette attaque contre une emprise diplomatique que rien ne saurait justifier". Assurant la victime "de son plein soutien" et soulignant sa confiance dans les autorités saoudiennes "pour faire la lumière sur cette attaque", l'ambassade encourage également les ressortissants "à faire preuve d'une vigilance maximale".

ARABIE SAOUDITE


Un vigile du consulat français de Jeddah a fait l'objet d'une attaque au couteau, jeudi 29 octobre, a annoncé l'établissement consulaire en fin de matinée. L'agresseur a été arrêté après son méfait par la police saoudienne. Les jours du garde consulaire sont hors de danger.

ONU


Le Haut représentant pour l'Alliance des civilisations des Nations Unies Miguel Angel Moratinos a appelé dans un communiqué "au respect mutuel de toutes les religions et croyances", sans se prononcer directement sur les propos du président français défendant le droit de caricaturer le prophète Mahomet.


Il "suit avec une profonde inquiétude les tensions croissantes et les cas d'intolérance déclenchés par la publication des caricatures satiriques du prophète Mahomet, que les musulmans considèrent comme insultantes et profondément offensantes", indique le communiqué.

TURQUIE


La France va plaider en faveur de sanctions au niveau européen contre la Turquie à l'heure où les tensions entre l'Union européenne et Ankara montent sur de nombreux points de contentieux, a déclaré mercredi le secrétaire d'État français aux Affaires européennes, Clément Beaune.


"Nous pousserons en faveur de mesures européennes de réaction forte, dont l'outil possible des sanctions", a-t-il ainsi affirmé devant le Sénat.

EGYPTE

Après la Turquie et le Maroc, c'est au tour de l'Egypte de condamner, sans y faire référence, les propos du président Macron sur la défense du droit à la caricature. Abdel Fatah al Sissi a ainsi défendu "les valeurs religieuses" et s'est prononcé contre "les insultes aux prophètes". 

RECTIFICATION

Au lendemain de ses propos visant à "encadrer" la diffusion des caricatures dans un cadre pédagogique, admettant même "ne pas" souhaiter que les enseignants en fasse usage, le président du CFCM Mohammed Moussaoui est revenu sur ses déclarations. S'il ne retire pas ce qu'il pense de ces caricatures, il oppose en revanche "au droit de caricaturer [...] le devoir d'ignorer et [cesser] de répondre ou de réagir à ce type d'expression".


Reconnaissant une "maladresse" dans son expression, il a admis n'avoir "pas mesuré le lien qui sera fait [entre ses propos] avec le sentiment d'abdication face aux terroristes". 

DIPLOMATIE

Par l'intermédiaire de Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, la France s'est réjoui de "la très grande unité européenne" autour d'elle, dans le conflit diplomatique qui l'oppose à la Turquie et à son président, Recep Tayyip Erdogan.


La France "ne renoncera jamais à ses principes et à ses valeurs", en dépit des "tentatives de déstabilisation et d'intimidation", a-t-il encore ajouté, faisant le lien entre "la menace terroriste accrue ces derniers jours" et "les appels à la haine" qui se sont récemment développés dans plusieurs pays majoritairement musulmans.

DISSOLUTION

Pour en savoir davantage sur les reproches faits à BarakaCity, mais aussi au CCIF, le collectif contre l'islamophobie, cet article écrit par nos soins après que leur nom avait été lâché, entre autres, par Gérald Darmanin.

DISSOLUTION

L'association Baraka City, dans le viseur du ministère de l'Intérieur depuis l'assassinat de Samuel Paty, a été dissoute, a annoncé à l'instant le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. Etait notamment reproché à son dirigeant, Idriss Sihamedi, d'avoir propagé des messages de cyberharcèlement à l'endroit de Charlie Hebdo et de personnalités proches du Printemps républicain, telles que Zineb El Rhazaoui, autant de personnes ou d'entités qui bataillent contre l'ONG islamique depuis sa création.

PSG

Et c'est dans ce contexte extrêmement particulier que le PSG se déplace sur le terrain de Basaksehir, club stambouliote, champion de Turquie sortant, contrôlé par l'entourage de Recep Tayyip Erdogan, au point que ses couleurs sont les mêmes que celui du parti musulman conservateur de l'AKP. Signe de l'affection qu'Erdogan porte au football dans un pays et une ville qui n'en sont  pas moins fanas, celui qui était alors Premier ministre, ancien footballeur semi-pro, avait taquiné la gonfle en 2014, au moment de l'inauguration du stade qui allait accueillir le club.


La crise diplomatique entre la France et la Turquie s'invitera-t-elle dans la rencontre ? La question peut se poser, alors que, on s'en souvient, une minute de silence avait été sifflée, le 18 novembre 2015, lors du match entre la Grèce et la Turquie, quelques jours après les attentats du Bataclan. Pour deux raisons, on peut penser qu'il n'en sera rien cette fois. D'abord parce qu'il n'y aura guère que quelques centaines de supporters dans le stade, crise sanitaire oblige. Ensuite, parce que le président du club, Göksel Gümüsdag, a tout fait pour calmer le jeu. Dans une interview à l'agence presse turque Anadolu, il a assuré que "le Paris Saint-Germain est un club ami". Les relations avec le club détenu par le Qatar (lui aussi lieu de manifestations d'hostilité à la France), sont ainsi excellentes, au point qu'Al Khelaïfi a offert un maillot dédicacé de Neymar à son homologue.

CHARLIE HEBDO

Le tweet insultant à l'encontre de "Charlie Hebdo" de Serdar Cam, vice-ministre turc de la Culture, a été signalé à la justice, a indiqué mercredi à l'AFP le Délégué interministériel à la lutte contre le racisme, Frédéric Potier. 


"Il y a quelque chose d'indécent dans le contexte actuel marqué par le procès des attentats de Charlie Hebdo et par la tragédie de l'assassinat de Samuel Paty à mettre de l'huile sur le feu en menaçant la rédaction de Charlie", a réagi ce dernier en évoquant les insultes d'un personnage politique de poids. 


Ce dernier a par ailleurs interpellé Twitter depuis son compte, demandant si ce message d'insultes était "conforme à [leurs] conditions d'utilisation".

TURQUIE

Nouvelle insulte de la part du leader turc Recep Tayyip Erdogan, à l'endroit de Charlie Hebdo. Obsédé ces derniers jours par la France, son président, son soutien aux caricatures et par l'hebdomadaire satirique, le président a évoqué le sujet, mercredi 28 octobre : "Je n'ai pas regardé cette caricature, il est inutile de dire quoi que ce soit au sujet de ces vauriens". 


Et d'assurer que sa colère n'était pas "due à l'attaque ignoble contre [sa] personne mais aux insultes contre le prophète". 

CHARLIE HEBDO

La Une en question.

REACTION

A la Une de Charlie Hebdo représentant  Erdogan en patriarche lubrique soulevant la longue robe d'une de ses servantes, le vice-ministre de la Culture turc a répondu, en français, de façon virulente.

"CHARLIE HEBDO" CHOQUE ANKARA


La Turquie a vivement réagi à une caricature de son président Recep Tayyip Erdogan, en une de l'hebdomadaire satirique "Charlie Hebdo" ce mercredi, accusant l'hebdomadaire satirique français de "racisme culturel".


La caricature, diffusée en ligne mardi soir, montre M. Erdogan, en T-shirt et sous-vêtements, en train de boire une bière et de soulever la jupe d'une femme portant le voile, dévoilant ainsi ses fesses nues.


"Nous condamnons cet effort tout à fait méprisable de la part de cette publication pour répandre son racisme culturel et sa haine", a déclaré le principal conseiller pour la presse du président turc, Fahrettin Altun, sur Twitter.


Il a présenté cette publication comme le résultat du "programme anti-musulman du président français Macron".

ENCADREMENT

Le président du Conseil français du culte musulman, principal interlocuteur de l'exécutif, a appelé à encadrer "les initiatives visant à diffuser les dites caricatures dans les établissements de l'enseignement pour promouvoir la liberté d'expression".


"Je ne pense pas que ce soit la bonne solution pour expliquer aux enfants la liberté d'expression. Je ne le souhaite pas. Il y a d'autres moyens de le faire", avait défendu son président Mohammed Moussaoui dans une interview mardi 27 octobre sur France info.


Comprenant que les musulmans ressentent un "sentiment de provocation" au moment où le président défendait le droit à caricaturer le prophète, dont les interprétations les plus courantes du Coran interdisent la représentation graphique. "La volonté délibérée d'offenser les sentiments n'a pas lieu d'être", avait-il précisé, tout en se défendant de toute volonté d'interdire, plaidant pour "tenir compte aussi du contexte dans lequel ce droit s'exerce".

CYBERATTAQUE

Le parquet de Paris a ouvert une enquête après le piratage de plusieurs dizaines de petits sites internet en France sur lesquels se sont affichés, dimanche 25 octobre, des messages de propagande islamiste.


L'enquête ouverte pour des "atteintes à un système de traitement automatisé de données" et pour "apologie publique d'un acte de terrorisme" a été confiée au centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N) de la gendarmerie en lien avec les services d'enquête locaux.


Les piratages sont apparus pendant le week-end, alors que se multipliaient les appels au boycott des produits français dans plusieurs pays musulmans en réaction à la défense par Emmanuel Macron de la liberté de caricaturer après l'assassinat de Samuel Paty.


Des messages tels que "Victoire pour Mohammed, victoire pour l'Islam et Mort à la France", "opération lancée par des hackers musulmans contre la France pour avoir insulté le prophète Mahomet et profané publiquement l'Islam" ou un montage d'Emmanuel Macron grimé en cochon se sont affichés sur la page d'accueil de plusieurs sites internet.

EFFETS DU BOYCOTT

Le boycott des produits français est "très circonscrit et limité à un certain nombre de produits alimentaires, mais de façon très limitée, tant mieux", a indiqué sur le site du Figaro Franck Riester. 


"Nous sommes évidemment très attentifs. J'ai créé au sein du ministère des Affaires étrangères une cellule de suivi de ce qui se passe, pays par pays, en lien avec notre réseau diplomatique et en lien avec les entreprises et les différentes fédérations d'entreprises", a assuré Franck Riester, pour qui "la Turquie a plus besoin de l'Europe et de la France que l'inverse".


Selon lui, "la Turquie a plus besoin de l'Europe et de la France que l'inverse".

RIESTER

Interrogé au sujet de la crise diplomatique avec la Turquie, le ministre délégué au Commerce extérieur a cinglé, mardi 27 octobre à l'Assemblée : "Nous devons être unis face à ces dérives nationalo-islamistes. Face à l'attitude de M. Erdogan, la France a rappelé son ambassadeur pour consultation. Cela fait suite à l'absence choquante de condamnations après l'attentat (chose rectifiée depuis, ndlr). Cela fait suite à la campagne de boycott et d'hostilité. Et aux attaques de M. Erdogan contre le président de la République. Nous avons donc rappelé notre ambassadeur et, lors du prochain Conseil européen, nous aurons des discussions avec notre partenaires pour voir quelle réaction il faut avoir face à la Turquie".

TCHETCHENIE

Dans un message posté sur le réseau social Telegram, le despote tchétchène Ramzan Kadyrov a estimé que la défense d'Emmanuel Macron des caricatures du prophète Mahomet faisait de lui "le chef de file et l'inspirateur du terrorisme" en France, l'appelant à "arrêter les provocations et les attaques contre la foi avant qu'il ne soit trop tard". "Vous forcez les gens au terrorisme, poussez les gens vers lui, vous ne leur laissez pas le choix et vous créez toutes les conditions pour nourrir les idées extrémistes dans l'esprit des jeunes", a-t-il ajouté.

REACTION

Sur BFM, l'avocat de la Fédération islamique de Pantin, William Boudon, a dores et déjà annoncé qu'il contesterait la décision : "Il faut privilégier le dialogue, pas la brutalité", a-t-indiqué, reprochant à la justice d'avoir eu "un regard rétroactif" sur le dossier et "une sanction disproportionnée".

MOSQUEE DE PANTIN

Dans le viseur de Gérald Darmanin pour avoir relayé la vidéo mettant en cause Samuel Paty, avant de la supprimer, la mosquée de Pantin reste fermée, a indiqué depuis son compte Twitter le ministre de l'Intérieur. C'est le tribunal administratif de Montreuil qui a confirmé la décision. Cette fermeture est prévue pour six mois.

IRAN

L'Iran, autre pays en pointe dans la dénonciation des positions présidentielles sur les caricatures, passe par la voie diplomatique. C'est ainsi que le conseiller diplomatique Florent Aydalot a été convoqué par le ministère des Affaires étrangères, lundi 26 octobre, pour répondre de "l'insistance des autorités françaises à soutenir la publication des caricatures insultant le Prophète".


En même temps qu'il communiquait sur cette convocation, le ministère condamnait le soutien présidentiel aux caricatures, y voyant "un comportement inacceptable des autorités françaises, qui ont heurté les sentiments de millions de musulmans en Europe et dans le monde".

BANGLADESH

Dans d'autres pays musulmans, l'apaisement n'est pas à l'ordre du jour non plus. Au Bengladesh, relève l'AFP, des dizaines de milliers de manifestants se sont réunis ce mardi à Dacca, la capitale, appelant au boycott des produits français et brûlant une effigie du président Macron, accusé d'"adorer Satan", selon le président du parti islamiste organisateur de la marche. Ils étaient ainsi plus de 40.000 à participer et à demander à "punir" Emmanuel Macron.

TURQUIE

Nouveau cran franchi, ce mardi, dans la dégradation des relations franco-turques. Dans un discours prononcé lundi soir à Ankara, Recep Tayyip Erdogan a appelé ses concitoyens à boycotter les produits tricolores : "Je m'adresse d'ici à ma nation : surtout ne prêtez pas attention aux marques françaises, ne les achetez pas".


Un appel qui suit les nombreuses provocations du leader turc à l'endroit d'Emmanuel Macron, dont il avait remis en question, à deux reprises en moins de 24 heures, la santé mentale.

DARMANIN


Dans un entretien à Libération mis en ligne lundi soir, Gérald Darmanin estime que le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF)  est "une officine islamique", "une officine contre la République", et assure que le gouvernement dispose d'éléments permettant de "proposer sa dissolution". "C'est une officine islamiste qui invite des islamistes radicaux. C'est le cas de M. Hani Ramadan (un frère de Tariq Ramadan, ndlr), il y en a d'autres", fait valoir le ministre de l'Intérieur. "Je ne vais pas détailler (...) ce que nous allons envoyer au CCIF, mais qui nous donne les moyens, effectivement, de proposer sa dissolution".


"Cette association est une officine contre la République. Elle considère qu'il y a une 'islamophobie d'Etat', tout en étant subventionnée par l'Etat français puisque ses donateurs bénéficient par ailleurs de reçus fiscaux", a-t-il poursuivi, "il est temps d'arrêter d'être naïf avec ces officines sur notre sol".


Gérald Darmanin a proposé la semaine dernière la dissolution du CCIF après la décapitation de Samuel Paty. Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, Brahim Chnina, le père d'une élève avait appelé à la mobilisation contre le professeur d'histoire, et demandé d'écrire au CCIF. Pour Gérald Darmanin, cette vidéo était une "fatwa", une "sorte de chasse à l'homme qui ne le dit pas". Le CCIF, ajoute le ministre, "est une officine islamiste qui ne condamne pas les attentats". "En ce qui concerne le dernier attentat, alors qu'elle est citée dans l'affaire, que M. Chnina la cite, donne son numéro de téléphone, elle n'appelle qu'au deuil".


Le ministre de l’Intérieur souligne que le gouvernement cherche "à combattre une idéologie, pas une religion". "Les Français musulmans" sont "les premiers à être visés par ces islamistes qui veulent étendre leur pouvoir", assure-t-il. "Une très grande partie des musulmans de France sont les premiers à demander des actes forts de la part de l'Etat français".

ALGERIE  


Le Haut Conseil islamique en Algérie, une institution officielle, a fustigé lundi une "campagne virulente" contre l'islam, première réaction d'Alger aux déclarations d’Emmanuel Macron sur la liberté de caricaturer le prophète Mahomet. "Nous déplorons l'émergence de groupes qui dévient des valeurs humaines" et qui "au nom de la liberté d'expression, insultent l'islam et son Messager", a réagi le Haut Conseil, dans un communiqué publié sur la page Facebook de la présidence algérienne.


"Le Haut Conseil islamique (HCI) condamne fermement cette campagne virulente contre le prophète Mahomet", poursuit cet organe consultatif chargé notamment d'émettre des avis à la lumière des prescriptions religieuses. Sans citer nommément le président français Emmanuel Macron, il regrette que cette campagne de dénigrement émane d'"un responsable qui se targue d'être le protecteur des valeurs de fraternité, de liberté et d'égalité". 


Le communiqué fait allusion aux propos de M. Macron, qui a assuré que la France continuerait de défendre les caricatures de Mahomet lors de l'hommage mercredi dernier au professeur Samuel Paty, décapité dans un attentat islamiste pour avoir montré ces dessins en classe. 


Le Haut conseil islamique algérien exhorte "les sages du monde, les organisations religieuses et de défense des droits de l'Homme ainsi que les instances du dialogue interreligieux à faire face à ce discours extrémiste" et à "oeuvrer pour le respect des symboles religieux communs contre la haine et le racisme".

TENSIONS 


Le bras de fer entre Emmanuel Macron et Recep Tayyip Erdogan a pris une nouvelle tournure ce week-end, le président turc insultant son homologue. Un signe supplémentaire de l'exacerbation des tensions.

Urgent

ITALIE


Le Premier ministre italien Giuseppe Conte monte à son tour au créneau. "Les propos adressés par le président Erdogan au président Macron sont inacceptables", a écrit Giuseppe Conte en français sur son compte Twitter.

L'APPEL DU CFCM AUX MUSULMANS DE FRANCE


Mohammed Moussaoui, le président du Conseil français du culte musulman (CFCM) a appelé lundi les musulmans de France à "défendre l'intérêt" du pays face à la campagne de boycott visant les produits français, qu'il considère comme "contre-productive" et créant de la "division". 


"La France est un grand pays, les citoyens musulmans ne sont pas persécutés, ils construisent librement leurs mosquées et pratiquent librement leur culte", a t-il déclaré à l'AFP, alors que manifestations et appels au boycott se multiplient dans le monde musulman après de récents propos du président Emmanuel Macron sur l'islam. 

LA TURQUIE CONDAMNE UN ASSASSINAT "MONSTREUX"


La Turquie sort (enfin) de son silence. Ankara a condamné lundi "l'assassinat monstrueux" du professeur Samuel Paty, décapité au cours d'un attentat jihadiste pour avoir montré en classe des caricatures de Mahomet, après avoir été accusée de l'avoir passé sous silence.


"Nous condamnons vigoureusement l'assassinat monstrueux de Samuel Paty et nous rejetons cette barbarie. Cet assassinat ne peut aucunement être justifié", a déclaré le porte-parole de la présidence turque Ibrahim Kalin sur Twitter.

MERKEL CONDAMNE LES PROPOS D'ERDOGAN


La chancelière allemande réagit aux nouvelles attaques du président turc contre Emmanuel Macron. Angela Merkel a condamné des propos "diffamatoires", après un discours de Recep Tayyip Erdogan au cours duquel il a de nouveau ciblé la France et accusé des dirigeants européens de "fascisme" et de "nazisme".


Le dirigeant turc avait par ailleurs appelé "les responsables européens" à mettre à un terme à ce qu'il a décrit comme une "campagne de haine" envers les musulmans "dirigée" par son homologue français Emmanuel Macron.

ERDOGAN APPELLE AU BOYCOTT


Recep Tayyip Erdogan joue la surenchère. Le président turc a appelé lundi les Turcs à boycotter les produits français, sur fond de dispute avec Paris au sujet du traitement des musulmans de France. "Tout comme en France certains disent 'n'achetez pas les marques turques', je m'adresse d'ici à ma nation : surtout ne prêtez pas attention aux marques françaises, ne les achetez pas", a-t-il déclaré dans un discours à Ankara. Avant de comparer le traitement des musulmans en Europe à celui des juifs avant la Seconde Guerre mondiale, accusant certains dirigeants européens de "fascisme" et de "nazisme".

"Les responsables européens doivent dire 'stop' à la campagne de haine qui est dirigée par Macron", a également lancé le président turc.

MACRON

Dans une série de tweets, le président de la République, ciblé ces derniers jours par des manifestations d'hostilité en provenance de certains pays musulmans, a rappelé sa détermination à défendre les devises de la République. "Notre histoire est celle de la lutte contre les tyrannies et les fanatismes", a-t-il également écrit. Et d'assurer, alors que ces manifestations viennent l'accuser d'islamophobie : "Nous respectons toutes les différences dans un esprit de paix. Nous n’acceptons jamais les discours de haine et défendons le débat raisonnable."

DIPLOMATIE

Le quai d'Orsay a appelé, dimanche 25 octobre, les gouvernements des pays concernés à faire "cesser" les appels au boycott dont font l'objet les produits français depuis qu'Emmanuel Macron a apporté son soutien aux caricatures représentant le prophète Mahomet, interdit selon certaines interprétations du Coran, le texte fondateur de l'islam. 


Affirmant que ces appels et autres manifestations hostiles à la France sont le fait d'une "minorité radicale", le ministère des Affaires étrangères a également demandé à ces mêmes exécutifs d'"assurer la sécurité" des ressortissants français dans ces pays, à l'instar de la Jordanie, du Koweït ou du Qatar.


"Les appels au boycott sont sans aucun objet et doivent cesser immédiatement, de même que toutes les attaques dirigées contre notre pays, instrumentalisées par une minorité radicale", a déclaré la diplomatie française.

REACTIONS FRANCAISES

Plus tôt dans la journée, les propos du dirigeant turc avaient suscité la consternation dans les rangs politiques français : "M. Erdogan a choisi de ne pas présenter de condoléances après la décapitation d’un professeur et préfère insulter gravement le Président de la République alors que la France est en deuil, a ainsi tweeté Marine Le Pen. Le rappel de notre ambassadeur était inévitable et doit être salué". Un rappel qui n'est cependant pas "un geste fort", a-t-elle poursuivi sur LCI.


Député de la France insoumise, Adrien Quatennens a lui confié qu'il ne "support[ait] pas qu'une puissance étrangère insulte le président de la République de [s]on pays, c'est inacceptable".


A droite, Damen Abad, patron des députés LR, a accusé Erdogan de mettre en oeuvre "un amalgame volontaire pour encourager l'islamisme : d'un côté Erdogan le fait au nom de la défense des musulmans, à tort, d'un autre côté vous avez Mme Le Pen du Rassemblement national qui le fait elle aussi et qui confond les musulmans et l'intégrisme, qui sont deux choses bien différentes".


Virulent et ironique, l'eurodéputé marcheur Stéphane Séjourné a également critiqué le président turc : "Une semaine après l’assassinat du professeur Samuel Paty, le dictateur Erdogan sort de son silence pour présenter ses condoléances... ah, non, pour insulter le Président français ! Mégalomane, intempestif, narcissique, dangereux et maintenant grossier, de pire en pire...".

ERDOGAN

Le président turc a de nouveau attaqué son homologue français Emmanuel Macron, dimanche 25 octobre. Lors d'un discours télévisé à Malatya, en Anatolie, à l'Est du pays, Recep Tayyip Erdogan a jugé que le président français était "obsédé par Erdogan jour et nuit. [...] C'est un cas, et en conséquence, il a vraiment besoin de subir des examens".

TENSION DIPLOMATIQUE


Le soutien d'Emmanuel Macron aux caricatures de Mahomet, ainsi que le projet de loi contre le séparatisme islamiste, vaut à la France d'être l'objet de virulentes critiques de la part de plusieurs pays du monde arabo-musulman. Retour sur de précédents épisodes de tension.

BLOIS 


Un jeune homme de 22 ans, d'origine tchétchène et domicilié à Blois, a été mis en examen dimanche pour "apologie  d'actes terroristes" par le biais des réseaux sociaux et placé en détention, annonce le procureur de la République de Blois Frédéric Chevallier  dans un communiqué.


Après la mort de Samuel Paty, ce jeune homme, né en Russie, a été identifié après des propos tenus sur un compte Twitter utilisant un pseudonyme. Il était  déjà connu des services de la justice pour avoir été "condamné en 2017, lorsqu'il était mineur, pour des faits d'apologie d'actes terroristes, à la  suite des attentats de Charlie Hebdo en janvier 2015", a précisé Frédéric  Chevallier.

 

 "Au terme des nombreuses investigations menées dans le temps de la garde à  vue, le jeune homme était déféré ce dimanche matin 25 octobre 2020 devant le  magistrat du parquet de permanence de Blois qui ouvrait une information  judiciaire du chef d'apologie d'actes terroristes aggravée par la circonstance  que ces faits ont été commis en utilisant un service de communication au public  en ligne. Mis en examen de ce chef par le magistrat instructeur de permanence,  il était, sur réquisitions conformes du parquet, placé en détention  provisoire", a ajouté le parquet. Au cours de sa garde à vue, l'intéressé a récusé "toute radicalisation".

PAKISTAN 


Le Premier ministre pakistanais Imran Khan a accusé dimanche Emmanuel Macron d'"attaquer l'Islam", le président français ayant défendu la publication de caricatures du prophète Mahomet après la décapitation la semaine dernière d'un professeur qui en avait montré certaines à ses élèves.


"Le président Macron aurait pu jouer l'apaisement et refuser l'espace aux extrémistes plutôt que de créer une polarisation et une marginalisation supplémentaires qui conduisent inévitablement à la radicalisation", a écrit Imran Khan sur Twitter.


"Il est regrettable qu'il ait choisi d'encourager l'islamophobie en s'attaquant à l'Islam plutôt qu'aux terroristes qui pratiquent la violence, qu'il s'agisse de musulmans, de tenants de la suprématie blanche ou d'idéologues nazis", a poursuivi le Premier ministre pakistanais.

TENSIONS 


Depuis les déclarations d'Emmanuel Macron sur les caricatures lors de l'hommage à Samuel Paty, des tensions se sont fait jour avec plusieurs pays musulmans notamment la Turquie. Ce samedi 24 octobre, des manifestations ont aussi eu lieu et à Gaza, et des portraits du président de la République ont été brûlés. 

LIBYE


Des appels à manifester se multiplient, ce dimanche en Libye pour dénoncer les propos du président français Emmanuel Macron au sujet de caricatures du prophète Mahomet, jugés "provocateurs".


Le mouvement a surtout pris de l'ampleur sur les réseaux sociaux avec des internautes appelant à manifester dimanche après-midi sur la grande Place des Martyrs, dans le centre-ville de Tripoli. Côté médias, la chaine de télévision religieuse "al-Tanasuh", porte-voix du mufti Sadek al-Ghariani, a relayé cet appel sur le bandeau d'information en bas de l'écran.

Urgent

LE DRIAN CONDAMNE "LA PROPAGANDE CALOMNIEUSE" DE LA TURQUIE


Dans un communiqué publié ce dimanche 25 octobre, le Quai d'Orsay annonce le rappel de son ambassadeur en Turquie, dès ce jour, "pour consultation". Le ministre des affaires étrangères français dénonce "une propagande haineuse et calomnieuse" contre la France, de la part de l'Etat turc. 


"A l’absence de toute marque officielle de condamnation ou de solidarité des autorités turques après l’attentat terroriste de Conflans Sainte-Honorine, s’ajoutent désormais depuis quelques jours une propagande haineuse et calomnieuse contre la France, témoignant d’une volonté d'attiser la haine contre nous et en notre sein, et des insultes directes contre le Président de la République, exprimées au plus haut niveau de l’Etat turc. Ce comportement est inadmissible, a fortiori de la part d’un pays allié. L’ambassadeur de France en Turquie a en conséquence été rappelé et rentre à Paris dès ce dimanche 25 octobre 2020 pour consultation", indique le communiqué.

TRIBUNE 


Dans une tribune publiée dans le JDD, 48 personnalités, dont Elisabeth Badinter, Marcel Gauchet, l'essayiste Caroline Fourest, l'ex-ministre Jean Glavany ou l'avocat de Charlie Hebdo Richard Malka, appellent les responsables politiques à prendre des mesures pour rétablir une "laïcité pleine et entière".

"INACCEPTABLES"


L'Elysée a jugé "inacceptables" les propos d'Erdogan sur Macron. L'Ambassadeur de France à Ankara a été rappelé pour consultation à Paris et il sera reçu par le chef de l'Etat pour évaluer la situation.  

Caricatures : Erdogan s'en prend à Macron, "inacceptable" pour l'ElyséeSource : TF1 Info

CARICATURE

Le soutien affiché du président à la tradition irrévérencieuse des caricatures a suscité la colère de plusieurs pays du Moyen-Orient.

BRAS DE FER

Déjà exécrables, les relations entre la France et le président turc se sont à nouveau dégradées.

PARIS NOTE "L'ABSENCE DE CONDOLÉANCES D'ERDOGAN"


Les tensions entre la Turquie et la France s'exacerbent après l'assassinat terroriste de Samuel Paty. Après avoir qualifié d'inacceptables les propos  du leader turc, Paris note "l'absence de condoléances d'Erdogan".

Urgent

"INACCEPTABLE"


L'Elysée dénonce à l'instant les propos "inacceptables" d'Erdogan contre Macron.

APPEL AU BOYCOTT DES PRODUITS FRANÇAIS


 Les appels au boycott de produits français  se sont multipliés samedi dans plusieurs pays du Moyen-Orient, après l'émoi  suscité par les propos du président Emmanuel Macron, qui a promis de ne pas  "renoncer aux caricatures" du Prophète Mahomet. La Turquie, l'Iran, la Jordanie ou encore le Koweït ont dénoncé la  publication des caricatures du Prophète. L'Organisation de coopération  islamique, qui réunit les pays musulmans, a déploré "les propos de certains  responsables français (...) susceptibles de nuire aux relations  franco-musulmanes". 


L'Université du Qatar a annoncé vendredi sur Twitter le report de la  semaine culturelle française à la suite de "l'atteinte délibérée à l'islam et  ses symboles".   Au Koweït, des images montrant les fromages Kiri et Babybel retirés des rayons de certains magasins ont été relayées sur les réseaux sociaux.

TURQUIE 


Erdogan, président de la Turquie dénonce l'attitude d'Emmanuel Macron envers les musulmans de France. Il l'appelle à subir un "examen de santé mentale". "Tout ce qu'on peut dire d'un chef d'Etat qui traite des millions de membres de communautés religieuses différentes de cette manière, c'est : allez d'abord faire des examens de santé mentale", a déclaré M. Erdogan, dans un discours télévisé.

CONSEIL FRANÇAIS DU CULTE MUSULMAN 


Le Conseil français du culte musulman (CFCM) annonce, ce samedi,  travailler à l'élaboration d'un "programme commun de formation des imams" et d'un "plan de lutte" contre le radicalisme, une semaine après la décapitation d'un professeur à Conflans-Sainte-Honorine.


Le CFCM, principal interlocuteur des pouvoirs publics sur l'islam, est "conscient de ses responsabilités" et "entend participer à la refondation du culte musulman en prenant en considération ses implications culturelles et sociales", a expliqué son président Mohamed Moussaoui dans un communiqué.


Dans cette optique, l'instance annonce qu'elle va "élaborer un plan de lutte contre toutes les formes de radicalisme et d'extrémisme à même d'immuniser la jeunesse française face à la propagande des prêcheurs de la haine et de la division". Le CFCM compte réunir le 1er novembre sa "commission de prévention contre le radicalisme" à ce sujet.

APOLOGIE DU TERRORISME 


A Amiens, un homme de 43 ans - déjà détenu - a été jugé pour apologie du terrorisme et condamné ce vendredi 23 octobre, à huit mois de prison ferme par le tribunal judiciaire.

CASTEX APPELLE À RÉGULER DAVANTAGE LES RÉSEAUX SOCIAUX


En déplacement à Bruxelles, Jean Castex a souligné l'urgence d'une "régulation beaucoup plus forte" des réseaux sociaux, une semaine après l'assassinat de Samuel Paty non loin de son collège de Conflans-Sainte-Honorine.


Le chef du gouvernement a rencontré le commissaire européen au Marché intérieur et au Numérique, Thierry Breton, qui doit présenter le 2 décembre une législation sur les services numériques ("Digital Services Act), destinée à mieux réguler les géants de la tech, en matière de gestion des données, de désinformation et discours de haine notamment. "Je lui ai fait valoir l'importance pour la France de progresser très rapidement sur une régulation beaucoup plus forte de ces réseaux", a déclaré le Premier ministre. "Il est impossible et inconcevable qu'ils puissent permettre de porter des incitations au terrorisme, à la haine et à tout vecteur qui puisse de près ou de loin favoriser la commission d'actes comme ceux dont hélas la France a été victime ces jours derniers."


À ses côtés, Thierry Breton a fait valoir que les "préoccupations légitimes" et "les ambitions" de Paris sur cette question "rejoignent celles de la Commission européenne", promettant d'"en tenir compte" dans le Digital Services Act.

UNE UNITÉ POUR CONTRER LE DISCOURS


La ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa a annoncé la création d'une "unité de contre-discours républicain sur les réseaux sociaux" pour tenter de lutter contre "le cyber-islamisme", mis en cause depuis l'assassinat de Samuel Paty.


Dans une interview à L'Obs mise en ligne vendredi, la ministre précise que cette unité sera placée "sous l'autorité du comité interministériel à la prévention de la délinquance et de la radicalisation et de la lutte contre les dérives sectaires" présidée par le préfet Christian Gravel.


Lundi, l'entourage de Mme Schiappa avait insisté sur la nécessité pour l'Etat de ne pas être absent du net et d'organiser "un contre-discours" pour répondre aux propos haineux. "On voit se développer des discours d’islamistes sur la toile, de victimisation systématique, sans que personne ne les démente", souligne Mme Schiappa dans son interview, en ajoutant que le gouvernement veut porter "un discours de contre-propagande".

Info tf1/lci

JUSTICE 


Mis en examen mercredi pour "complicité d'assassinat terroriste" dans l'enquête sur la mort de l'enseignant Samuel Paty, le parent d'élève Brahim C.  qui avait mis en ligne une vidéo dans laquelle il appelait "tous les musulmans" à faire pression autour du professeur, a été placé en détention provisoire par le juge des libertés. 

REACTION

Sarah Massoud, du syndicat de la magistrature, réagit aux annonces du Premier ministre : "Je suis sans voix. Il n'y a rien de nouveau, c'est une opération de communication puisque ces infractions qui doivent être sanctionnées existent déjà. Surtout, le renforcement d'un pôle spécialisé au sein du parquet de Paris, je vous précise que la loi de finances en 2021 ne prévoit que 50 postes de magistrats supplémentaires alors que nous sommes déjà en manque criant de magistrats. On est déjà un service public extrêmement pénalisé et on nous annonce des mesures qui ne pourront pas être mises en oeuvre".

CE N'EST PAS FINI

D'autres mesures seront encore à l'étude, prévient Jean Castex : "Le travail se poursuit sans relâche. Un prochain conseil de défense sera convoqué par le président de la République et décider des mesures nécessaires".

PHAROS

Castex annonce le renforcement des effectifs de la plateforme Pharos. Un pôle sera créé au parquet de Paris pour centraliser les poursuites et améliorer son efficacité, poursuit Jean Castex.

NOUVELLES MESURES


A l'issue du Conseil de défense, ce jeudi, Jean Castex a annoncé vendredi un renforcement du projet de loi contre les séparatismes : 


▶️Un renforcement de la protection des fonctionnaires et agents publics "en pénalisant ceux qui font pression sur eux par des propos ou des comportements comme cela s'est produit à Conflans Sainte-Honorine".


▶️ La possibilité de sanctionner ceux qui mettent en ligne les informations personnelles mettant en danger la vie d'autrui. 


▶️ Le renforcement des effectifs de la plateforme Pharos. "Un pôle sera créé au parquet de Paris pour centraliser les poursuites et améliorer son efficacité", a ajouté le chef du gouvernement.

BILAN COMPTABLE

"123 visites domiciliaires ont été décidées et 56, réalisées", liste le Premier ministre. "27 interpellations" ont été permises à partir des 1279 signalements effectués sur Pharos, la plateforme de surveillance des contenus radicalisés sur les réseaux sociaux.


Après la fermeture de la mosquée de Pantin et la dissolution de l'association Cheikh Yassine, d'autres mesures du même ordre sont à attendre, dit le chef du gouvernement.

CONSEIL DE DEFENSE

Jean Castex, accompagné de Gérald Darmanin et Eric Dupond-Moretti sortent de réunion.

REPONSE A L'ATTENTAT

Jean Castex, Gérald Darmanin, et Eric Dupond-Moretti doivent tenir un point presse à l'issue du Conseil restreint de défense et de sécurité nationale. Selon nos informations, la question d'un délit de séparatisme aura été soulevée pendant la réunion.

PRÊCHE

Les imams de France ont reçu, jeudi 22 octobre, une proposition de texte dont ils pourront s'inspirer lors de leur prêche, ce vendredi. Le texte, envoyé comme il s'y était engagé par le Conseil français du culte musulman (CFCM), renvoie à la volonté de l'instance de marquer son engagement et celui des musulmans de France contre le terrorisme islamiste.


Revenant sur "l’assassinat horrible de notre concitoyen Samuel Paty, professeur d’histoire au collège Le Bois-d’Aulne à Conflans-Sainte-Honorine", le CFCM rappelle que cet attentat marque "les irruptions du radicalisme, de la violence et du terrorisme se réclamant de l'islam". 


Fustigeant "les promoteurs de la haine" qui "font miroiter" à leurs adeptes "l'illusion d'être élus", le texte insiste sur l'attachement des musulmans à la République "laïque, indivisible, démocratique et sociale", qui permet aux "musulmans de France d'exercer librement [leur] culte ou de n'exercer aucun culte". 


Réfutant que les musulmans soient "persécutés en France", le texte reconnait qu'ils sont "parfois cibles d'actes antimusulmans", et demande que, face à ces "provocations", les pratiquants de l'islam restent "dignes, sereins et lucides".

PÉDAGOGIE


Un sondage Ifop datant du 22 octobre indique que près de huit Français sur dix approuvaient l'utilisation des caricatures se moquant des religions comme support pédagogique pour évoquer la liberté d'expression. Une idée particulièrement approuvée par les sympathisants du RN, du PS, de LaRem et de LR, à plus de 80% chacun, quand ceux de LFI l'approuvent à 69%.

ENQUÊTE


Selon une source proche du dossier, le terroriste et assassin de Samuel Paty a été en contact avec un djihadiste russophone en Syrie, a appris l'AFP, confirmant une information du Parisien.

ENQUÊTE


Pour avoir aidé le terroriste à identifier sa victime, les deux mineurs sont poursuivis pour complicité d'assassinat terroriste, des faits qui les exposent à 20 ans d'emprisonnement.

ATTAL SUR LCI


"Il n'y a pas eu d'unité nationale", a regretté Gabriel Attal. "J'ai été heurté par le comportement d'une partie de l'opposition". "Il y a une colère, j'espère qu'on la partage tous, mais je refuse qu'on dise que c'est un enjeu qu'on découvre à l'instant. On a mis en place des dispositifs pour fermer des lieux de radicalisation. Je ne dis pas que tout est parfait, mais il y a une action et j'aimerais qu'on le reconnaisse".

ANALYSE


Cette qualification signifie que "le juge d'instruction a des indices graves laissant à penser que ces jeunes étaient informés des objectifs, faire du mal à cet enseignant, et qu'ils l'ont partagé", estime l'ancien président du tribunal pour enfants de Bobigny Jean-Pierre Rosenczveig, qui rappelle qu'ils encourent 20 ans d'emprisonnement. 


"C'est une peine très lourde, une qualification extrême qui a été retenue. Généralement, le parquet, à l'orée d'une instruction, tape très fort, très haut, avant de faire la part des choses et vérifier si les indices sont confirmés ou pas. Il faut vérifier auprès de ces jeunes et de leur entourage quelle confiance ils avaient de ce qui se tramait et quelles intentions ils avaient de participer. C'est pas simplement le fait d'avoir reçu 300 euros. Là, ils sont accusés d'être des participants actifs d'un assassinat, un meurtre avec préméditation".


Jean-Pierre Rosenczveig tient toutefois à souligner le fait que les deux jeunes gens n'ont pas été placées en détention provisoire, comme le veut la loi : "La qualification est très forte, mais on peut penser que la réalité est plus nuancée".

MINEUR MIS EN EXAMEN


LCI a pu contacter Me Charles-Emmanuel Herbière, l'avocat d'un des deux collégiens mis en examen pour avoir permis à Anzorov d'identifier Samuel Paty avant de l'assassiner. Selon le conseil, l'heure est aux regrets pour le suspect mineur, qui risque 20 ans de prison pour complicité d'assassinat terroriste. "Il a exprimé des regrets vis-à-vis de ce que le professeur avait subi. Il a dit : 'Si je pouvais me faire pardonner, je voudrais me faire pardonner, mais je suis impardonnable'. Avant de pleurer sur son sort, il a pleuré sur celui du prof. Il était effondré par ce qui venait d'arriver".

Me Charles Emmanuel Herbière, avocat d'un des collégiens : "Avant de pleurer sur son sort, il a pleuré sur le sort du prof"Source : TF1 Info

ENQUÊTE


L'analyse du téléphone du terroriste de Conflans a permis d'établir qu'il a été en contact avec des djihadistes en Syrie. Il aurait, selon des informations du Parisien, communiqué sur Instagram avec un internaute au nom codé et qui a été localisé à Idlib, région majoritairement occupée par des groupes terroristes. Il aurait plongé dans l'islam radical voilà un an : changement d'apparence, propos sans équivoque sur le djihad, refus du contact avec les femmes, fréquentation très assidue de la mosquée. En garde à vue, sa famille a confié aux enquêteurs qu'elle craignait de le voir partir en Syrie.

PROFILS DES SUSPECTS


Mis en examen hier soir, les sept profils se voient reprocher différentes choses, qui pourraient leur valoir la perpétuité pour les majeurs, ou 20 ans de prison pour les mineurs.

Urgent

MISES EN EXAMEN


Le parquet antiterroriste fait savoir que les sept personnes déférées ce jour ont été mises en examen. Les deux collégiens, deux proches de l'assaillant, Naïm B. et Azim E., Brahim C., le père d'une élève qui avait tourné une vidéo appelant à la mobilisation contre Samuel Paty, ainsi que le prédicateur islamiste Abdelhakim Sefrioui sont tous les six visés du chef de "complicité d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste", tandis que le septième individu présenté au juge d'instruction, Yussuf C., un autre proche de l'assaillant, a, lui, été mis en examen pour "association de malfaiteurs terroriste en vue de commettre des crimes d'atteintes aux personnes".


Les cinq adultes ont été placés en détention provisoire. Les deux mineurs ont, eux, été remis en liberté et placés sous contrôle judiciaire. 

RETROSPECTIVE


LCI a retracé le déroulé des événements.

EDUCATION


Quelques minutes après l'hommage national à Samuel Paty, le ministre de l'Éducation nationale a répondu aux questions de LCI depuis la Sorbonne.

SOUVENIRS


Les anciens élèves et les collègues de Samuel Paty étaient rassemblés ce mercredi, au collège Jacques Prévert en Seine-et-Marne, pour saluer sa mémoire.

RESEAUX SOCIAUX


Intervenant dans le débat, la présidente de l'Union des Etudiants Juifs de France Noémie Nadar affirme qu'il faut au moins cinq jours, en moyenne, pour qu'un tweet signalé soit supprimé des réseaux sociaux. "Nous avons lancé pendant le confinement un testing sur plus de 1000 tweets racistes, antisémites et homophobes avec d'autres associations et nous avons avons montré qu'entre 10 et 15% des tweets seulement étaient supprimés dans un délai de 3 à 5 jours. C'est-à-dire que plus de 80% des tweets n'étaient pas supprimés et donc continuaient à se propager sur les réseaux", indique-t-elle.


Depuis l'assassinat de Samuel Paty, nombreux sont ceux qui pointent la responsabilité des grandes plateformes. 

MENACES


Lors de son intervention sur LCI, Manuels Valls fait savoir que depuis qu'il a dissolu en 2013 L'Œuvre françaises et les Jeunesses nationalistes, deux mouvements d'extrême droite, il est encore aujourd'hui protégé. "Je reçois directement des menaces de l'une de ces organisations et de l'un de ces leaders qui est toujours dans la rue", indique-t-il.


"Ca veut bien dire qu'il ne suffit pas de dissoudre. Il faut mener le combat", insiste l'ancien Premier ministre. Pour lui, le "seul moyen d'avancer ensemble" est de le faire "avec les policiers, les magistrats" et de "trouver les voies de l'unité nationale entre les partis politiques".

MANUELS VALLS SUR LCI


Invité sur du débat "La République menacée : que faire ?" sur LCI, Manuel Valls revient sur le cas de Mila, menacée de mort pour avoir critiqué l'islam sur les réseaux sociaux. "Elle, c'est un symbole vivant encore (...) C'est la France de demain, c'est l'avenir. C'est une jeune, donc notre devoir c'est de la protéger, mais c'est qu'elle puisse s'épanouir dans la société". L'ex-premier ministre considère que jusqu'à maintenant, la République n'a pas fait ce qu'il fallait pour la protéger.

UNEF


Jointe par LCI, la présidente de l'UNEF Mélanie Luce rejoint Jean-Michel Blanquer, qui s'exprimait un peu plus tôt à l'antenne, sur la nécessité de sanction pour les élèves qui refusent de respecter une minute de silence ou l'enseignement de la Shoah. "Bien sûr qu'il faut sanctionner quand on a des personnes qui soutiennent le terrorisme et qui s'opposent à l'enseignement de la Shoah", mais, insiste-t-elle la meilleure solution serait la "prévention" et de la "pédagogie". Elle propose notamment la mise en place d'un "parcours citoyen" tout au long de la scolarité pourrait être l'une des solution pour lutter contre l'islamisme à l'école.

DEBAT SUR LCI


L'imam théologien Abdelali Mamoun note un décalage de mentalités entre les musulmans "issus de l'immigration" qui se sont imprégnés "d'un islam totalement dévoyé" et les musulmans installés de plus longue date en France. Il regrette que cette "minorité" fasse beaucoup de bruit. "Dans la forêt qui pousse, c'est l'arbre qui tombe qu'on entend", dit-il.

DEBAT SUR LCI


Georges Bensoussan, auteur du livre "Les territoires perdus de la République", estime que la situation actuelle "dépasse très largement le problème de l'école". "En réalité, c'est bien en amont qu'il faut prendre tous les problèmes. C'est de savoir pourquoi depuis 40 ans cette situation s'est détériorée, pourquoi et en quoi la législation française l'a laissée se détériorer, pourquoi et en quoi une certaine lâcheté politique a laissé les choses se déliter totalement, pourquoi et en quoi certains sujets ont été frappés d'interdits...", énumère-t-il.

CONSTAT


Pour Iannis Roder, professeur d'histoire-géographie en Seine-Saint-Denis, le problème remonte à plusieurs années. Il affirme sur le plateau de LCI avoir déjà vécu des "contestations" de la part d'élèves il y a déjà 20 ans et des remarques "totalement déplacées" au moment de l'histoire de la Shoah. "Mais j'ai aussi régulièrement des propos terribles sur l'homosexualité, sur le sexisme..."

RENTREE


Interrogé au sujet de l'instauration d'une minute de silence et du refus de certains élèves de la respecter, Jean-Michel Blanquer indique que le gouvernement sera "inflexible sur ce sujet". "Nous serons inflexibles", martèle-t-il. "Bien sûr il y aura une minute de silence à la rentrée scolaire. Nous sommes en train d'établir avec l'ensemble des partenaires de l'Education nationale les conditions exactes de ce 2 novembre, mais aussi des jours qui suivront", fait-il savoir. D'autres "éléments éducatifs" pourraient aussi s'ajouter à cette minute de silence le lundi de la rentrée des vacances de la Toussaint.

LIBERTE D'EXPRESSION


Selon Jean-Michel Blanquer, "le sujet des caricatures doit être banalisé". "Il y aura des consignes claires sur ce sujet. Le but est qu'un enseignant ne se sente seul", indique-t-il. Le ministre estime que le genre de la caricature doit être étudié à l'école. "On doit comprendre l'humour, le second degré, la subtilité du raisonnement..."

JEAN-MICHEL BLANQUER SUR LCI


En direct de la Sorbonne, le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer rend une nouvelle fois hommage à Samuel Paty au micro de LCI. Pour lui, "il y a eu beaucoup d'aveuglement, pas seulement dans un passé récent mais aussi depuis des décennies, sur la montée de l'islamisme politique et du fanatisme".


"On ne doit pas être aveugle. Il ne s'agit pas seulement de prendre conscience qu'il y a des assassins comme celui qui a commis ce crime ignoble, mais il y a aussi des gens qui créent des conditions intellectuelles, morales, pour que cet assassinat soit possible. Donc on doit être sans concession", affirme-t-il.

CHAGRIN


Invité de cette édition spéciale, l'imam théologien Abdelali Mamoun témoigne de sa "tristesse" et de sa "consternation". "C'est certain que cet acte ignoble a voulu non pas seulement toucher un individu que nous considérons bien-sûr comme un martyr de la République, mais c'est tout le corps enseignant, c'est le savoir qui a été touché par l'obscurantisme et l'ignorance", dit-il.

LE VISAGE DE LA REPUBLIQUE


"Samuel Paty fut la victime de la conspiration funeste, de la bêtise, du mensonge, de l’amalgame, de la haine de l’autre, de la haine de ce que profondément, existentiellement nous sommes. Samuel Paty est devenu vendredi le visage de la République, de notre volonté de briser les terroristes, de vivre comme une communauté de citoyens libres dans notre pays", a déclaré solennellement le chef de l'Etat. 

EDITION SPECIALE


LCI consacre ce mercredi soir une édition spéciale ""La République menacée : que faire ?", à la suite de l'hommage rendu à Samuel Paty. Invité, Jean-Michel Blanquer interviendra dans le débat.

ENSEIGNEMENT


"On voulait montrer à la France entière qu'on était là, qu'on soutenait sa famille", témoigne auprès de LCI une enseignante, venue à l'hommage rendu à Samuel Paty avec ses élèves de terminale. "On voulait lancer un message particulièrement fort pour dire que cela a été intolérable, que cela nous a tous bouleversés. Nous continuerons à enseigner la liberté d'expression, à montrer quelles sont les valeurs fondamentales de la République. A montrer, justement dans ce lieu de la Sorbonne qui éclaire la culture française depuis des siècles, qu'on est là et qu'on continue."

RETOUR EN IMAGES


Revivez en images l'entrée du cercueil de Samuel Paty dans la Cour d'honneur de la Sorbonne.

EMMANUEL MACRON


Après avoir déambulé dans la rue et échangé avec divers interlocuteurs à la suite de l'hommage national donné à Samuel Paty à la Sorbonne, Emmanuel Macron vient de remonter dans sa voiture.

JUSTICE


Parmi les sept personnes déférées, un parent d'élève et le militant islamiste radical Abdelhakim Sefrioui, ainsi que deux collégiens de 14 et 15 ans, soupçonnés d'avoir désigné l'enseignant à l'assaillant Abdoullakh Anzorov, en échange d'une somme d'argent de 300 à 350 euros

RENCONTRES


Emmanuel Macron poursuit son chemin, se frayant un chemin dans la foule. Il assure à tout un chacun qu'il sera présent et que des actes suivront.

ECHANGE


Emmanuel Macron a quitté la Sorbonne à pieds. Sur son chemin, il est interpellée par une professeure : "Ca fait 20 ans que je suis à l'Education nationale, ça ne peut plus durer." "On ne lâchera rien", lui répond le président avant d'ajouter : "Mais on ne peut pas changer la société en un jour."

MINUTE DE SILENCE


Une minute de silence est observée par la foule. Puis la symphonie numéro 3 de Mozart de la garde nationale retentit. Les gardes républicains se mettent en ordre pour soulever le cercueil et le faire quitter la Cour d'honneur de leurs pas cadencés. Au fond de la cour est projeté le profil de la Marianne, ainsi que la devise française : "Liberté, égalité, fraternité". Après un moment de recueillement, la foule regagne la rue petit à petit, hagarde.

MARSEILLAISE


Alors qu'Emmanuel Macron conclut son discours sous les applaudissement de la foule, la Marseillaise, jouée par la garde républicaine, retentit dans la Cour d'honneur de la Sorbonne.

DISCOURS D'EMMANUEL MACRON


"Faire des Républicains, c'était le combat de Samuel Paty. Et si cette tâche aujourd'hui peut paraître titanesque, notamment là où la violence, l'intimidation, parfois la résignation prennent le dessus, elle est plus essentielle, plus actuelle que jamais", souligne le président.

DISCOURS D'EMMANUEL MACRON


"Samuel Paty était de ceux-là. De ces professeurs que l'on n'oublie pas. De ces passionnés capables de passer des nuits à apprendre l'histoire des religions pour mieux comprendre ses élèves, leurs religions. De ces humbles qui se remettaient mille fois en question, comme pour ce cours sur la liberté d'expression ou la liberté de conscience, qu'il préparait depuis juillet", rapporte Emmanuel Macron, pour qui "Samuel Paty est devenu vendredi le visage de la République".

DISCOURS D'EMMANUEL MACRON


"Samuel Paty aimait les livres, le savoir. Plus que tout. Son appartement était une bibliothèque. Ses plus beaux cadeaux, des livres pour apprendre", décrit le président de la République avant de dresser son portrait et décrire sa passion pour l'enseignement.


"Aussi ne pouvait-on trouver meilleur endroit que la Sorbonne, notre lieu de savoir universel depuis plus de huit siècles, le lieu de l'humanisme pour que la Nation puisse lui rendre cet hommage", poursuit-il.

DISCOURS D'EMMANUEL MACRON


"Mesdames, messieurs. Ce soir je n'aurai pas de mots pour évoquer la lutte contre l'islamisme politique, radical qui mène jusqu'au terrorisme. Les mots, je les ai eus. Le mal, je l'ai nommé. Les actions, nous les avons décidées, nous les avons durcies. Nous les mènerons jusqu'au bout. Ce soir, je ne parlerai pas du cortège de terroristes, de leurs complices et de tous les lâches qui ont commis et rendu possible cet attentat. Je ne parlerai pas de ceux qui ont livré son nom aux barbares. Ils ne le méritent pas. De nom, eux, ils n'en n'ont même plus", lance Emmanuel Macron, dont la voix résonne dans la Cour d'honneur.

DISCOURS


Emmanuel Macron va maintenant prononcer son discours d'hommage

HOMMAGE D'UNE ELEVE


Une élève de Samuel Paty, grave et vêtue de noir, succède à la professeure pour lire la Lettre de Camus à son instituteur, Louis Germain.

REPUBLIQUE TCHÈQUE


Le gouvernement a annoncé des restrictions aux déplacements des personnes ainsi que la fermeture de magasins et de services pour intensifier la bataille contre le Covid-19. Tous les points de vente, à l'exception des magasins d'alimentation et des pharmacies, seront fermés à compter de jeudi, jusqu'au 3 novembre.

Le cercueil de Samuel Paty fait son entrée à la Sorbonne sur "One" de U2Source : TF1 Info

POEME


Marie Cuirot, professeure d'histoire-géographie à Paris, monte à son tour sur l'estrade pour lire le poème "A Samuel" qu'a dédié le chanteur Gauvain Sers à l'instituteur après sa mort.

ADIEU


"Je dis donc aux maîtres et aux professeurs, pour me résumer, lorsque d'une part vous aurez appris aux enfants à lire à fond, et lorsque d'autre part en quelques causeries familières et graves, vous leur aurez parlé de grandes choses qui intéressent la pensée et la conscience humaine, vous aurez sans peine, en quelques années, fait œuvre complète d'éducateur. Dans chaque intelligence, il y aura un sommet. Et ce jour-là, bien des choses changeront. Adieu, Samuel", conclut Christophe Capuano, ému.

LECTURE


Un ami et collègue de Samuel Paty se place devant le pupitre installé. "Nous te saluons, camarade. Nous, tes amis, tes frères et sœurs de classe préparatoire, de l'université, des premiers pas dans le métier de professeur d'histoire et de géographie", dit-t-il avant de débuter la lecture du texte "aux instituteurs et institutrices" de Jean Jaurès, à la demande de la famille.

HOMMAGE


Le cercueil est désormais posé sur le sol de la Cour d'honneur, tandis que One de U2 continue de résonner. Un coussin rouge, sur lequel est installée la médaille de la Légion d'honneur, est posé sur le cercueil. Les gardes républicains se retirent.

U2


One, de U2, résonne désormais dans la Cour d'honneur de la Sorbonne. "Nous sommes différents, nous devons nous soutenir. Nous sommes ensembles, frères, sœurs", dit notamment le titre. Le cercueil entre, porté par les gardes républicains.

ENTREE


Emmanuel Macron entre dans la Cour d'honneur. Il se place au premier rang. Le silence, pesant, se fait dans la foule.

ENTREE DU CERCUEIL DANS QUELQUES MINUTES


Le public se lève dans la Cour d'honneur de la Sorbonne. Le cercueil devrait arriver dans quelques minutes, au son de la chanson préférée du professeur : One de U2.

REGRETS

EMOTION


Durant la journée, LCI a recueilli plusieurs témoignages d'élèves de Samuel Paty, choqués et très émus :


"Ce n'est pas de la colère, mais énormément de tristesse d'avoir perdu ce beau prof."

"J'étais Le dernier de la classe à sortir... à 16h50..." 

"C'était un prof super joyeux, très blagueur, il respirait la joie de vivre."

"Il s'occupait vraiment de nous, il tenait vraiment à ce qu'on ait de bonnes notes."

"C'est quelqu'un qui parlait beaucoup donc on connaissait un peu sa vie. Et je pense notamment à son fils. Je suis choquée et ça me fait vraiment beaucoup de peine pour son petit garçon."

INVITÉS


Les présidents des Assemblées Richard Ferrand et Gérard Larcher, ainsi que la maire de Paris Anne Hidalgo sont arrivés il y a quelques minutes dans la Cour d'honneur de la Sorbonne. Ils y seront installés au premier rang.

HOMMAGE


"Il a été assassiné juste parce qu'il enseignait, juste parce qu'il exerçait son métier. Et d'une manière vraiment horrible. Je ne pouvais pas ne pas être là", témoigne auprès de LCI Samuelle, une enseignante nantaise. Elle même a déjà été agressée dans l'exercice de son métier. "On y va régulièrement la boule au ventre, mais on va continuer quand même", soutient-elle. "Enseigner est la plus belle chose que l'on puisse faire." Elle réclame cependant très actes "très concrets".

ARRIVEE D'EMMANUEL MACRON


Emmanuel Macron vient d'arriver, hors caméras, à la Sorbonne pour rencontrer la famille de Samuel Paty. Il doit remettre au professeur, à titre posthume, la Légion d’honneur à titre posthume, en présence seulement de la famille.

TOUR EIFFEL


En hommage à Samuel Paty, la tour Eiffel sera ce mercredi soir en berne, annonce la mairie de Paris.

TÉMOIGNAGE


"Ce drame m'a particulièrement touchée, parce qu'on n'arrive plus à voir jusqu'où ça va aller, ce qu'il faut attendre. Là on a atteint l'extrême et il est temps de réagir", témoigne au micro de LCI une professeure des écoles des Bouches-du-Rhône. "On s'en prend à la République et au symbole de la République avec une telle violence, en plein milieu de l'après-midi... On n'avait jamais vu ça."

LETTRE DE CAMUS A SON INSTITUTEUR


Lors de cette cérémonie, la lettre d'Albert Camus à son instituteur doit être lue par un élève vers 19h45. LCI vous dévoile son histoire.

VIDEO LCI PLAY - Hommage à Samuel Paty : Pourquoi doit-on lire la lettre de Camus à son instituteurSource : Sujet TF1 Info

INVITÉS


Tous les anciens présidents et anciens Premiers ministres ont été invités à l'hommage. Mais parmi les ex-chefs d'État, seul François Hollande a pu se rendre disponible ce mercredi soir.

EMMANUEL MACRON


Alors que près de 400 personnes sont désormais réunies dans la Cour d'honneur de la Sorbonne pour l'hommage national à Samuel Paty, Emmanuel Macron doit arriver dans quelques minutes sur place. Il doit dans un premier temps rencontrer la famille de l'enseignant, loin du regard des caméras.

HOMMAGE


Cette lettre, forte en symbole, va être lue ce soir par un élève. 

SOUVENIRS D'UNE ANCIENNE ELEVE


A l'approche de l'hommage national qui doit être rendu à 19h à Samuel Paty, la foule commence à arriver à la Sorbonne. Parmi elle, Chloé, une ancienne élève du professeur d'histoire. "On soutient publiquement et nationalement la famille de monsieur Paty. (...) Je trouve que c'est très important de les aider à traverser ça et de leur montrer qu'ils ne sont pas tout seuls, qu'on pense à eux", témoigne-t-elle. Elle garde le souvenir d'un professeur "très sympa". "On pouvait parler avec lui alors que ce n'était pas forcément notre professeur principal. (...) Il était très passionné par ce qu'il faisait", ajoute-t-elle.

SUIVEZ L'HOMMAGE NATIONAL À SAMUEL PATY


La France s'apprête à rendre hommage à Samuel Paty, l'enseignant assassiné vendredi dernier à Conflans-Saint-Honorine. À cette occasion, TF1 et LCI bouleversent leur programme et diffusent en direct la cérémonie organisée dans la cour de la Sorbonne.

LA HAINE EN LIGNE AU PROGRAMME DE JEAN CASTEX A BRUXELLES


Jean Castex devrait aborder avec la présidente de la Commission européenne, ce vendredi à Bruxelles, la question de la haine en ligne, a-t-il indiqué mercredi au Sénat. "Il faut impérativement nous attaquer plus fortement encore à ceux qui manipulent et à ceux qui transmettent la haine", a souligné le Premier ministre lors de la séance de questions d'actualité au gouvernement.


Il a indiqué que la question de l'évolution des directives communautaires pour mieux responsabiliser les hébergeurs internet sera "un des premiers sujets" qu'il abordera vendredi à Bruxelles avec la présidente de la commission européenne Ursula von der Leyen. "Ca sera une de nos premières priorités", a-t-il martelé.

DES TAGS INJURIEUX SUR UNE MOSQUÉE DE BORDEAUX 


La nuit dernière, des tags injurieux et des dégradations ont été commis Sur une mosquée de Bordeaux, indique l'AFP.  "Des dégradations ont été commises cette nuit sur la mosquée Nur El Mohamedi, rue des Menuts à Bordeaux, avec des inscriptions sur les murs et des vitres brisées", a annoncé dans un communiqué la préfecture, ajoutant qu'une enquête judiciaire était en cours.


Le préfet délégué pour la sécurité et la défense, Martin Guespereau, s’est entretenu mercredi matin avec les responsables du culte musulman, et leur a fait part du soutien de l’État, ajoute la préfecture, selon laquelle des patrouilles seront déployées aux abords des lieux de prières.


La préfète de la Gironde, Fabienne Buccio, appelle quant à elle, "en cette journée d'hommage national" à Samuel Paty "à l’unité de tous et condamne avec la plus grande fermeté ces actes inacceptables qui n’ont pas leur place dans la République française".

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La rédaction de TF1info

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