Eure : enquête sur des soupçons d'agressions sexuelles dans un foyer accueillant des personnes handicapées

Publié le 21 novembre 2019 à 15h34
Eure : enquête sur des soupçons d'agressions sexuelles dans un foyer accueillant des personnes handicapées

ENQUÊTE - Plusieurs signalements ont été fait en août 2019 mettant en cause un éducateur du foyer de La Licorne à Pont-Audemer (Eure). Ce dernier est soupçonné d'avoir agressé sexuellement des handicapés dont il avait la responsabilité. Une enquête a été ouverte.

La procureure d'Evreux Dominique Puechmaille a indiqué ce jeudi qu''une enquête préliminaire avait été ouverte pour agression sexuelle sur personnes vulnérables à la suite de deux signalements, de l'association les Papillons blancs qui gèrent le foyer de La Licorne à Pont-Audemer (Eure), et d'une famille, auprès du parquet d'Evreux". 

Ces signalements mettent en cause un éducateur de ce foyer, chargé de s'occuper des résidents. "L'enquête ne fait que commencer. C'est un dossier assez compliqué, on a affaire à des personnes handicapées, et c'est donc compliqué de savoir ce qu'il s'est passé", a ajouté la procureure. 

"Nous avons eu des soupçons après que des résidents ont fait part à leurs responsables de comportements inadaptés. C'était à la fin de l'été, et nous avons tout de suite fait un signalement aux forces de l'ordre", indique à LCI Yves Traverse, président de l'association Les papillons blancs, qui gère onze structures pour personnes handicapées à Pont-Audemer, accueillant 400 personnes environ, de la naissance à la fin de vie. 

"Beaucoup d'auditions sont menées"

"L'éducateur mis en cause par plusieurs personnes handicapées travaille dans nos structures depuis 10-15ans. Il est âgé de 45 ans environ. Avant les événements rapportés cet été, il n'y avait jamais eu de problèmes", selon Yves Traverse. Ce dernier n'a pas souhaité faire part dans le détail des comportements inadaptés qui auraient été rapportés mais parlent d'une "trop grande proximité" avec certaines personnes en situation de handicap ou encore "d'un film pornographique" qui aurait été remis à un résident.  

"Pour le moment, il y a une seule victime identifiée, majeure. Beaucoup d'auditions sont menées et des recherches pour identifier d'autres victimes sont en cours", a fait savoir la gendarmerie à l'AFP, précisant que l'éducateur avait été relevé de ses fonctions, mais n'avait pas été placé en garde à vue. 

"Ce monsieur n'a pas été relevé de ses fonctions mais est en arrêt maladie depuis les faits", assure quant à lui Yves Traverse, regrettant "que l'enquête débute si tardivement". "La directrice du foyer a été entendue simplement en début de semaine." 


La rédaction de TF1info

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