Les sabotages d'antennes-relais du week-end dernier en Isère revendiqués

Publié le 20 mai 2020 à 13h19
Les sabotages d'antennes-relais du week-end dernier en Isère revendiqués
Source : AFP/Illustration

SABOTAGE - Un long texte a été publié mardi sur le site "Indymedia Nantes", proche de l'ultragauche libertaire, pour justifier les incendies volontaires d'antennes-relais survenus dans la nuit de dimanche à lundi en Isère.

Pour le magistrat, le doute était mince. Dès lundi, informant les médias des sabotages d'antennes-relais dans la région, le procureur de la République de Grenoble Eric Vaillant avait indiqué dans un communiqué que "compte-tenu des précédents locaux", la piste de "l'ultragauche anarcho-libertaire" était privilégiée dans cette affaire. 

Trois pylônes appartenant au groupe TDF ont ainsi été endommagés dans la nuit de dimanche à lundi à Seyssinet-Pariset, Jarrie et Herbeys provoquant notamment des perturbations du réseau de Bouygues Télécom. "Une grosse partie des équipements a été endommagée", avait détaillé l'opérateur qui dit "tout faire pour redémarrer le service le plus tôt possible".

48 heures plus tard, mardi 19 mai, l'un de ces incendies a été revendiqué mardi sur une plateforme internet proche de l'ultragauche libertaire, où d'autres faits similaires avaient été revendiqués dans le passé. "Dans la nuit du 17 au 18 mai, nous avons incendié l'antenne-relais de Haute-Jarrie. Au moins deux autres ont été attaquées simultanément autour de Grenoble", affirment les auteurs d'un long texte publié sur le site Indymedia, signé "des chauves-souris transmettant le feu".

Plusieurs enquêtes ouvertes

"Les antennes-relais figurent parmi tous les intrus qui défigurent les paysages. Elles servent à la communication de masse, bientôt jusque dans les endroits les plus reculés. Actuellement les installations de la 5G sont déployées dans ce but", ajoute le texte. "Nous ne voulons pas d'un monde où la garantie de pouvoir communiquer à distance sans cesse et partout, s'échange contre le fait de pouvoir être surveillés et contrôlées constamment (...) La radioactivité, les ondes électromagnétiques, les pollutions et virus en tous genres sont l'oxygène toujours davantage vicié du XXIe siècle", poursuivent ses auteurs.

Avant cette revendication, le parquet grenoblois privilégiait déjà la piste de "l'ultragauche anarcho-libertaire", très active dans la région ces dernières années. La multiplication des faits, revendiqués pour certains sur "Indymedia", l'a conduit à signaler une nouvelle fois les faits au parquet national antiterroriste, qui ne s'en est pas saisi jusqu'à présent.

Un document expliquant "comment détruire une antenne-relais" a circulé ces derniers mois sur des sites internet proches de l'ultragauche, tandis que la mouvance lançait des appels à l'action directe.


La rédaction de TF1info

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