FAIT DIVERS - Un arrêté de police générale portant interdiction à l’accès et à l’occupation du 17, bis rue Erlanger (16e), où s’est produit un incendie qui a fait 10 morts et une trentaine de blessés, a été pris lundi en milieu d’après-midi. Ce dernier fait état de l’étendue des dégâts dans ce bâtiment auquel les rescapés ne pourront pas accéder pendant un certain temps.
Le constat des architectes de sécurité passés quelques heures après le sinistre est édifiant. Ces derniers se sont en effet rendus ce lundi dans l’immeuble du 17 bis, rue Erlanger dans le 16e arrondissement de Paris. Quelques heures plus tôt, vers 0h30, un incendie avait été provoqué dans ce bâtiment de 8 étages donnant sur la rue et sur une cour intérieure. Les pompiers ont mis plus de cinq heures à maîtriser le feu. Dix personnes au total ont perdu la vie dans le sinistre, une trentaine d’autres ont été blessées, dans un bilan provisoire.
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"Planchers et cloisons calcinés"
L’arrêté rend ainsi compte de l’étendue des dégâts. "Le feu s’est propagé dans les parties communes de l’ensemble des étages, les étages supérieurs (6e, 7e et 8e sont les plus touchés). Les planchers et cloisons sont calcinés, les faux-plafonds dans les circulations sont effondrés, les planchers sont inondés par les eaux d'extinction", peut-on lire notamment dans le document mis en ligne par la Ville.
L’architecte de sécurité devra réaliser "dès que possible un diagnostic complet des structures et des planches du bâtiment sur cour après achèvement de l’intervention des pompiers", précise l’arrêté.
Les recherches se poursuivent
Les recherches devaient reprendre ce mercredi matin pour s’assurer que d’autres victimes ne se trouvaient pas encore sous les décombres… "Il faudra encore de nombreuses heures aux sapeurs-pompiers pour examiner l’ensemble du bâtiment et établir le bilan définitif des victimes", précise la Ville de Paris.
Les habitants pris en charge par les différentes cellules mises en place au sein de la mairie du 16e arrondissement ne pourront pas accéder au bâtiment avant un moment. L’architecte considère en effet qu’il existe "un danger grave et immédiat pour la sécurité des occupants de l’immeuble" et qu’il "convient de prendre des mesures provisoires afin d’assurer de manière générale la sécurité publique."
Une habitante de l’immeuble, soupçonnée d’être à l’origine de cet incendie, a été interpellée dans la nuit de dimanche à lundi peu après 0h30. Placée en garde à vue, elle a finalement été admise dans l’après-midi et à l'issue d'un examen médical et d'un examen de comportement, à l'infirmerie psychiatrique de la préfecture de police (IPPP). Sa garde à vue a été levée. Le procureur de la République Rémy Heitz pourrait donner des informations sur les circonstances du drame dans la journée.