INFO LCI - Coronavirus : un faux cas suspect à la Pitié-Salpêtrière met la police parisienne en alerte

par William MOLINIE
Publié le 29 janvier 2020 à 12h28, mis à jour le 29 janvier 2020 à 13h16

Source : JT 20h Semaine

FAIT DIVERS - Petite frayeur pour des policiers parisiens chargés de la protection d'un homme hospitalisé à la Pitié-Salpêtrière après une agression. Les effectifs chargés de sa surveillance se sont inquiétés auprès de la hiérarchie de la présence d'une patiente dans la chambre voisine, pour laquelle une suspicion de contamination au coronavirus chinois a été levée.

L’affaire est remontée jusqu’à la direction des ressources humaines de la préfecture de police. Voilà plusieurs jours maintenant que des policiers du commissariat du 5e-6e arrondissement et du 13e arrondissement de Paris se relaient nuits et jours pour assurer une garde médicale devant la chambre d’un patient victime d’un règlement de comptes.

Les prémices de l’affaire remontent au 10 janvier dernier. Un équipage de trois agents se déplace pour une victime d’une agression physique : un homme vient d’être frappé par deux individus en fuite.

L’homme gît, inconscient, au fond d’une cour de l’avenue de Choisy (13e arrondissement). Les pompiers de la caserne Masséna prodiguent à la victime les premiers secours pendant que les policiers recueillent plusieurs témoignages. La victime, souffrant d’une hémorragie interne de la boîte crânienne, est transportée à la Pitié-Salpêtrière, son pronostic vital engagé.

Depuis, les policiers doivent, sur instruction du parquet de Paris, assurer une garde à l’hôpital, ce qui est habituel, à la fois pour entendre la victime dès que son état le permettra mais aussi pour écarter d’éventuelles violences physiques par les auteurs qui souhaiteraient s’en prendre à nouveau à la victime.

Des soupçons vite levés

Mais au fil des jours, l’état de santé d’une patiente hospitalisée dans la chambre voisine de la victime a fait naître une suspicion de contamination au coronavirus. Panique éphémère à l’étage de neurochirurgie puisque selon nos informations, le doute a été levé depuis, la contamination s’étant révélée négative.

Dans cette atmosphère proche de la psychose, la section parisienne du syndicat Alliance a quand même demandé à la hiérarchie des réponses aux questionnements des policiers. Le syndicat s’est aussi adressé à la médecine de prévention de la direction des ressources humaines pour que “tout soit mis en oeuvre pour préserver la santé” des policiers.

Dans un document interne daté du jeudi 23 janvier, les médecins de la préfecture de police recommandent aux policiers en contact avec un cas suspect (toux, fébrilité, revenant de Chine ou ayant été en contact avec une personne revenant de Chine) de porter un masque, des lunettes de protection et des gants jetables. Il est aussi préconisé de désinfecter le véhicule de police si la personne prise en charge a été transportée par ce moyen.


William MOLINIE

Tout
TF1 Info