Propos racistes de policiers sur Facebook : le parquet de Paris ouvre une enquête

JUSTICE - Après la publication d'un article de "Streetpress" recensant les publications racistes d'agents des forces de l'ordre dans un groupe privé sur Facebook, le parquet de Paris a ouvert une enquête.
La justice se saisit de l'affaire. Après la révélation de messages racistes publiés sur Facebook dans un groupe privé réunissant des membres des forces de l'ordre, le parquet de Paris a annoncé vendredi l'ouverture d'une enquête.
"S’ils sont avérés, ces propos inacceptables sont de nature à porter gravement atteinte à l'honneur de la police et de la gendarmerie nationales, dont les hommes et les femmes sont engagés au quotidien pour protéger les Français, y compris contre le racisme et les discriminations. C’est pourquoi le ministre de l’Intérieur a décidé de saisir le procureur de la République", avait indiqué un peu plus tôt l'entourage de Christophe Castaner.
Un groupe Facebook privé comptant 8000 membres
Cette saisine du procureur de la République intervient après la révélation de la teneur de certains de ces messages par le site d'information Streetpress, dans un article publié jeudi 4 juin. Dans cette enquête, nos confrères révèlent l'existence, capture d'écran à l'appui, de différents messages échangés dans un groupe privé comptant 8000 personnes, sur Facebook. Ce groupe, réservé aux fonctionnaires des forces de l'ordre (police et gendarmerie), est actif depuis décembre 2015 et selon StreetPress, compte des milliers de messages à caractère raciste.
Certains montages sont publiés et, parfois, il s'agit de réactions à l'actualité. Parfois il s'agit de commentaires sur des vidéos publiés sur Instagram. Dans l'une d'elles, un jeune homme fait du motocross et on peut lire le message de l'un des membres du groupe : "Prière à tous les lampadaires de Grenoble". Un autre estime que "ça manque de portière", en référence au jeune homme qui s'est fait écraser la jambe à Villeneuve-la-Garenne.
Dans la description de ce groupe, il est présenté comme "un groupe d’informations et de débats sur la sécurité publique et la réalité du travail et des missions des forces de l’ordre", où il est d'ailleurs spécifié que "toute allusion sexiste, homophobe ou raciste sera également effacée, tout comme les messages publicitaires ou les promotions systématiques, répétitives et non autorisées d'autres groupes Facebook".
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