Recrutement des officiers de police : près de trois fois plus de postes ouverts en 2019

par William MOLINIE
Publié le 29 novembre 2018 à 17h05
Recrutement des officiers de police : près de trois fois plus de postes ouverts en 2019

POLICE – 200 postes d’officiers de police vont être ouverts l’année prochaine, contre 70 cette année. Les inscriptions aux concours ont débuté au mois de novembre et s’achèvent début 2019…

Ils sont les encadrants des policiers du rang. Cette année, la police nationale a ouvert 200 postes d’officiers de police, contre 70 l’année dernière. Les inscriptions au concours ont débuté le 12 novembre dernier et s’achèvent le 1er février. "La pyramide des âges fait qu’un grand nombre d’officiers partent à la retraite et les recrutements de nouveaux gardiens de la paix nécessitent un encadrement plus important", explique-t-on au service information de la police nationale. Cela correspond à une augmentation de 186% du nombre de candidats, sélectionnés au terme de deux concours – la moitié en interne, l’autre en externe à partir d’un BAC +3.

Ces nouveaux officiers de police – lieutenants, capitaines, commandants –, sont appelés à encadrer les gardiens de la paix et à faire le lien avec les commissaires de police. Ils sont le maillon entre l’opérationnel et la prise de décision. Ce sont eux, aussi, qui accompagnent la vie des services.  "Il faut des qualités humaines, nous devons avoir tous le sens de l’autre », explique Rémy, 43 ans, en formation actuellement à l’école des officiers de Cannes-Ecluse (Seine-et-Marne). S’il reconnaît que "la tâche est complexe", la prévention et la détection des risques psycho-sociaux est "au cœur de notre rôle".

80% de la grande criminalité

Julie, 25 ans, master 2 de sciences criminelles en poche, elle aussi en formation, souhaiterait intégrer à la sortie de la formation une brigade de stupéfiants. "Je veux faire un travail d’enquête, démanteler des réseaux, construire et apporter une investigation solide devant les tribunaux", estime-t-elle. La lourdeur de la procédure pénale, décriée par les policiers ? "J’ai un regard neuf, je n’ai pas connu la procédure avant la réforme, donc pour moi, c’est la garantie d’une affaire qui va tenir jusqu’au bout", avance-t-elle.

Quant à Ingrid, 24 ans, auparavant contractuelle civile au sein de la gendarmerie, elle a souhaité rejoindre la police pour se confronter à "70% de la délinquance générale en France et 80% de la grande criminalité".  "Le quotidien est palpitant", argue-t-elle. Malgré son jeune âge, elle compte acquérir sa légitimité "sur le terrain et au fil des mois", face à des collègues qui auront certainement plus de "bouteille" qu’elle. Côté qualités indispensables, la police nationale recherche des profils "humains, empathiques, réactifs et dotés d’une rapidité d’analyse", poursuit-on au service information. La voie royale ? Des études de droit ou une école de management.


William MOLINIE

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